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Appui de 2,2 M$ du CRSNG à l’Université de Sherbrooke

Vers un développement de résines d’assemblage microélectronique plus écoresponsables

Catherine Marsan-Loyer, C2MI; Serge Ecoffey, UdeS; Katherine Pilger, IBM; Damien Michel, Aeponyx; Hans Fortin, Exxel Polymers; David Gendron, Kemitek; Marc-André Hinse, BioProfor.
Catherine Marsan-Loyer, C2MI; Serge Ecoffey, UdeS; Katherine Pilger, IBM; Damien Michel, Aeponyx; Hans Fortin, Exxel Polymers; David Gendron, Kemitek; Marc-André Hinse, BioProfor.
Photo : Jessica Garneau, collaboratrice

Des matériaux d’assemblage microélectroniques plus verts et plus sains pourraient bientôt voir le jour grâce à un nouveau projet de recherche partenariale visant à soutenir et promouvoir les progrès technologiques tout en y intégrant de bonnes pratiques de développement durable. Le chercheur Serge Ecoffey, professeur à la Faculté de génie et membre de l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique, est à la tête de ce projet porteur.

D’une durée de cinq ans et doté d’un financement de 2,2 M$ provenant du programme Alliance Société du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), le projet mobilise plusieurs partenaires partageant la même vision de développer des résines époxy biosourcées innovantes qui contribueront à réduire les impacts sur l’environnement. Les entreprises qui travailleront en collaboration sur les différentes facettes de ce projet novateur sont Aeponyx, BioProFor (11127012 Canada inc.), le C2MI, Exxel Polymers, IBM Canada, Kemitek et Ressources naturelles Canada.

« Ce projet est né d’une proposition de Catherine Marsan-Loyer, coordonnatrice technique des projets écoresponsables au C2MI et a pris de l’ampleur depuis. Il vise à rassembler des experts canadiens couvrant toute la chaîne de valeur, en partant de la matière première, le bois, jusqu’à la fin de vie du produit, en passant par la synthèse de l’époxy et de son utilisation dans des systèmes microélectroniques réels. Ceci permet d’évaluer pleinement la viabilité et l’impact d’un matériau qui pourrait être prometteur pour l’assemblage microélectronique, soit une résine époxy biosourcée », résume Serge Ecoffey.

Le projet mobilise plusieurs partenaires partageant la même vision de développer des résines époxy biosourcées innovantes qui contribueront à réduire les impacts sur l’environnement.
Le projet mobilise plusieurs partenaires partageant la même vision de développer des résines époxy biosourcées innovantes qui contribueront à réduire les impacts sur l’environnement.
Photo : Jessica Garneau, collaboratrice

Ce projet se veut une solution de rechange intéressante aux matériaux couramment utilisés dans l’assemblage des composants électroniques qui sont dans une forte proportion à base de pétrole et peuvent avoir des effets indésirables ou défavorables pour la santé et l’environnement.

Les travaux de recherche doivent se pencher sur l’atteinte de spécifications serrées des résines époxy microélectroniques, mais aussi, et surtout, sur leur performance et leur fiabilité lorsqu’elles sont utilisées dans des produits ou systèmes microélectroniques.

« L’objectif ultime serait de réussir à développer des résines dont les performances et la fiabilité sont adéquates pour des applications microélectroniques, ainsi nous pourrions étendre l’utilisation de ces matériaux pour développer d’autres applications moins contraignantes », soutient Serge Ecoffey.

Un impact sociétal notable

Trois personnes doctorantes s’intéresseront notamment à l’impact sociétal et environnemental des technologies et matériaux associés à la synthèse, à l’utilisation et à la fin de vie des résines époxy biosourcées destinées aux assemblages microélectroniques.

Le projet prévoit également une diffusion élargie des résultats via des conférences et des journaux scientifiques, mais également lors d’ateliers de travail ouverts au-delà du présent consortium afin de recevoir des experts de domaines connexes et de partager les avancées du projet aussi bien au niveau des matériaux eux-mêmes que des outils d’analyses de cycle de vie.

Les co-demandeurs du projet sont : Marie-Luc Arpin, professeure à l’École de gestion, Nathalie Faucheux, David Danovitch et Ben Amor, professeurs à la Faculté de génie ainsi que David Gendron professeur associé à l’Université Laval et chercheur chez Kemitek.

Des partenaires mobilisés

Les subventions Société du programme Alliance sont conçues pour favoriser la collaboration entre des chercheuses et chercheurs universitaires et un large éventail d’organismes et d’entreprises partenaires des secteurs publics, privés et sans but lucratif. Ces subventions servent à appuyer la recherche qui génère non seulement de nouvelles connaissances en sciences naturelles et en génie, mais aussi des retombées sociales concrètes. Ce type de collaboration favorise la mise en application des résultats de la recherche dans la vraie vie, ce qui confère au Canada des avantages de longue durée sur le plan économique, social et environnemental qui renforcent sa compétitivité à l’échelle mondiale.

Manal Bahubeshi, vice-présidente, Direction des partenariats en recherche et en technologie, CRSNG

Quelle fierté de constater, une fois de plus, le leadership de l’Université de Sherbrooke en matière de développement durable. Grâce à ce projet de développement plus écoresponsable des résines d’assemblage microélectronique, l’Université renforce l’écosystème d’innovations vertes qui se développe à Sherbrooke comme partout au pays. Ce type de projet permet également au Canada de devenir plus compétitif en la matière à l’international.

Élisabeth Brière, Secrétaire parlementaire de la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social et secrétaire parlementaire de la ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé et Députée de Sherbrooke

Ce projet Alliance Société du CRSNG marque une étape importante pour l’avancement du développement durable de notre secteur. Le C2MI et ses partenaires innovent sur toute la ligne avec des solutions biosourcées, comme les époxys, qui allient performance et responsabilité environnementale. Cette initiative reflète notre engagement envers un avenir plus vert et l’importance de la collaboration entre la recherche à tous les niveaux et l’industrie pour des solutions concrètes et responsables.

Marie-Josée Turgeon, présidente-directrice générale, C2MI

En tant que partenaires de longue date du C2MI et du 3IT, nous sommes très heureux de soutenir ce projet qui permettra une nouvelle avenue écoresponsable aux procédés de fabrication en microélectronique.

Damien Michel, vice-président senior, Technologies et produits, Aeponyx

La qualité des intervenants impliqués est un gage de succès du projet de recherche Alliance. Notre procédé innovant de production de molécules plateformes bio sourcées à partir de biomasse forestière résiduelle peut fournir une matière première de qualité pour la production de résine d’assemblage microélectronique tout en favorisant la séquestration de carbone et la réduction des GES.  Le projet Alliance constitue une excellente opportunité de décarboner l’industrie de la microélectronique et offre un nouveau marché très intéressant pour l’industrie forestière.

Marc André Hinse ing.f., président, BioProFor

Ce projet s’aligne parfaitement avec la mission de Kemitek en développant des solutions innovantes et respectueuses des principes de la chimie verte. Forts de notre expertise dans la conception de polymères biosourcés ainsi que de nos infrastructures uniques dédiées à la recherche de pointe et au pilotage de procédés, nous mettrons à profit notre savoir-faire pour contribuer au développement de nouvelles résines époxy biosourcées. Cette collaboration démontre l’importance des partenariats entre les universités, les centres de recherche et les centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) spécialisés en recherche appliquée. Nous croyons fermement que cette initiative jouera un rôle déterminant dans l’intégration de solutions biosourcées, tant dans le secteur de la microélectronique que dans d’autres domaines aux applications variées.

Alain Tremblay, directeur général par intérim, Kemitek