Vers des technologies d'avant-garde dans le secteur pharmaceutique
Sherbrooke, le 11 juin 2008 – L'Université de Sherbrooke annonce qu'elle renforce sa collaboration avec la compagnie Wyeth afin d'élaborer et de mettre en œuvre des technologies d'avant-garde dans le milieu pharmaceutique manufacturier. Annoncé aujourd'hui, ce nouveau partenariat université-industrie prévoit un investissement d'une valeur de 3 M$ dans le domaine des technologies pharmaceutiques innovatrices et ce, pour une durée de cinq ans.
Misant sur le transfert technologique harmonieux de la recherche et de l'innovation, Wyeth investit l'équivalent de 2,2 M$ pour créer une chaire industrielle novatrice, et la toute première du genre en Amérique du Nord : la Chaire Wyeth sur les technologies d'analyse des procédés en génie pharmaceutique. Wyeth, une grande entreprise pharmaceutique mondiale, est notamment le fabricant de produits de santé en vente libre bien connus du grand public, dont Advil®, Centrum®, Robitussin®, et Caltrate®.
Pour appuyer les travaux du titulaire de la chaire, le professeur Nicolas Abatzoglou, une subvention de 750 000 $ des programmes université-industrie du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) s'ajoute à la participation de Wyeth.
Le partenariat Wyeth et UdeS s'appuie sur une collaboration de huit ans, spécifie le professeur Jacques Beauvais, vice-recteur à la recherche à l'Université de Sherbrooke. « Depuis 2000, Nicolas Abatzoglou a dirigé un projet de recherche et de développement coopératif subventionné par Wyeth et le CRSNG, un projet qui a connu un succès retentissant. En posant aujourd'hui un nouveau jalon à notre association, nous sommes convaincus de propulser l'UdeS et Wyeth comme leaders mondiaux dans l'optimisation des procédés de fabrication du secteur manufacturier pharmaceutique. »
« Wyeth vise sans cesse à innover et à être à l'avant-garde dans le lancement de nouveaux produits ou la mise en œuvre de nouvelles façons de faire pour le mieux-être de ses patients, affirme le président directeur-général de Wyeth Canada, Arnout Ploos van Amstel. Nos efforts de recherche et de développement pour optimiser les procédés de fabrication démontrent l'importance que nous accordons à maximiser notre usine de Montréal pour nous positionner, avec nos partenaires, comme chefs de file. De plus, par notre investissement dans la Chaire Wyeth sur les technologies d'analyse des procédés, nous consolidons nos efforts dans des domaines d'importance stratégique pour le Québec et le Canada : le savoir et la santé. »
Une science émergente appelée à de grandes percées
Les procédés traditionnels d'analyse de l'industrie pharmaceutique sont complexes et coûteux, explique le professeur Nicolas Abatzoglou, du Département de génie chimique de l'UdeS. « Actuellement, la qualité du produit est évaluée seulement à la toute fin d'une étape, à l'aide d'échantillons. Grâce aux technologies d'analyse des procédés et aux méthodes statistiques avancées, l'évaluation du produit se fait en temps réel, de manière à mieux comprendre et contrôler la fabrication sur une base continue. » Ces techniques d'analyse innovatrices contribuent entre autres à accroître le niveau d'information sur les produits tout en réduisant les délais d'analyse au laboratoire et le temps de développement de nouveaux produits. « Comme but ultime, on parle même d'automatisation des étapes de fabrication », ajoute cet ingénieur, spécialiste des procédés industriels.
Les technologies d'analyse des procédés peuvent s'appliquer à tout type de produits pharmaceutiques : liquides, onguents, crèmes, poudres, solides, ou autres. Les activités de la Chaire Wyeth sur les technologies d'analyse des procédés seront orientées principalement vers les procédés de fabrication liés à la manutention de poudres, de particules ou de granules. Le comportement de ces matières est habituellement plus complexe que celui des liquides, ce qui représente un défi des plus intéressants pour les chercheurs.
Attirer, former et retenir le personnel hautement qualifié
La Chaire Wyeth sur les technologies d'analyse des procédés contribue à la formation de personnel hautement qualifié, tant dans le milieu universitaire qu'industriel. En tout, 17 étudiants et stagiaires ainsi qu'un technicien seront liés au partenariat, en plus d'une équipe de huit professeurs. « La politique de Wyeth favorise justement la rétention de ce personnel hautement qualifié, précise Germain Morin, vice-président à l'exploitation de Wyeth à Montréal. Au cours des cinq dernières années, nous avons embauché quatre stagiaires et cinq étudiants à la maîtrise, avant même la fin officielle de leurs études. Ils proviennent tous de l'Université de Sherbrooke. »
En plus de compter sur l'expertise de son équipe, le professeur Nicolas Abatzoglou collabore avec des chercheurs de la Faculté de pharmacie de l'Université de Montréal ainsi qu'avec des spécialistes en génie chimique de renommée internationale, rattachés par exemple à l'École Polytechnique Metsovion d'Athènes (NTUAthens), à la Texas Tech University, à l'Université Laval et à l'École Polytechnique.