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Faire une maîtrise pour explorer l’Arctique

Loek Pascaud et Gaël Machemin se sont rendus à Cambridge Bay au Nunavut dans le cadre de leur maîtrise en géomatique appliquée et télédétection.
Loek Pascaud et Gaël Machemin se sont rendus à Cambridge Bay au Nunavut dans le cadre de leur maîtrise en géomatique appliquée et télédétection.
Photo : Élise Imbeau - Savoir polaire Canada

La maîtrise vous intéresse, mais vous ne savez pas si c’est fait pour vous? Le Département de géomatique appliquée vous présente deux étudiants qui ont fait le grand saut et qui ne le regrettent absolument pas!

Pour Loek Pascaud et Gaël Machemin, c’est durant leurs études au baccalauréat en géomatique appliquée à l’environnement que leur intérêt pour l’exploration et la recherche s'est développé.

On trouvait les projets du professeur Frédéric Bouchard vraiment intéressants, alors on l’a approché et il nous a proposé de l'accompagner sur le terrain, à Cambridge Bay, mais seulement à titre d’observateurs comme nous étions encore au baccalauréat. Habituellement, pour pouvoir participer à ce type de sortie, il faut être aux cycles supérieurs.

Loek Pascaud, étudiant à la maîtrise en géomatique appliquée et télédétection

Qu’à cela ne tienne, les deux étudiants ont fait ce qu’il fallait pour revire l’expérience en s’inscrivant à la maîtrise en géomatique appliquée. L’occasion de retourner à Cambridge Bay s’est présentée à nouveau, mais cette fois-ci, les deux explorateurs ont pu y participer à titre de véritables collaborateurs pour le projet du professeur Bouchard.

Comprendre le pergélisol

L’objectif principal de ce projet est de mieux comprendre les impacts de la dégradation du pergélisol face aux changements climatiques dans l’Arctique canadien. Des campagnes terrain sont ainsi réalisées pour échantillonner des lacs et différents sols à Churchill, au Manitoba, en zone de transition boréale-toundra (pergélisol continu-discontinu, sols organiques) et à Cambridge Bay, au Nunavut, en zone de toundra du Haut-Arctique.

Loek Pascaud

Étudiant à la maîtrise en géomatique appliquée et télédétection

Loek Pascaud s'intéresse aux impacts de la dégradation du pergélisol sur les écosystèmes aquatiques (lacs, rivières) et aux changements climatiques affectant les communautés nordiques.
Loek Pascaud s'intéresse aux impacts de la dégradation du pergélisol sur les écosystèmes aquatiques (lacs, rivières) et aux changements climatiques affectant les communautés nordiques.
Photo : Élise Imbeau - Savoir polaire Canada

Intérêt de recherche : Je m'intéresse aux impacts de la dégradation du pergélisol sur les écosystèmes aquatiques (lacs, rivières) et aux changements climatiques affectant les communautés nordiques.

Qu’avez-vous fait lors de votre sortie terrain? : Trois semaines à Cambridge Bay, dont une semaine à environ 40 km plus à l'ouest pour notre semaine de Fly Camp de prise de données. C’était une campagne de terrain mêlant plusieurs disciplines (géomorphologie, limnologie, télédétection, géologie) et méthodes d'échantillonnage : échantillonnage de carottes de sédiments, prise d'échantillons d'eau, mesures de turbidité de l'eau proche d'un site d'érosion où le pergélisol se dégrade (dégèle), survols de drone, carottes de pergélisol.

Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté? : Des souvenirs inoubliables d'un paysage aussi magnifique qu'hostile : la toundra arctique! Avec ses milliers de lacs tout aussi différents en tailles et en couleurs, sa flore et sa faune avec ses fameux prédateurs comme l'ours polaires, le grizzly, ou le pire de tous : le moustique! Académiquement, c'est une étape essentielle à mon projet d'aller sur le terrain, et professionnellement, cela me permet également de rencontrer des collègues travaillant en Arctique dans des sujets très différents les uns des autres, mais tout autant intéressants!

Ce que vous avez le plus apprécié de cette opportunité et pourquoi? Les rencontres faites durant le voyage. J’ai rencontré des gens passionnés. Les personnes des communautés locales, en tout cas à Cambridge Bay, sont très accueillantes et j'ai beaucoup appris. Elles dégagent beaucoup de sagesse et de calme, malgré un bagage historique assez sombre.

Quel emploi visez-vous à la fin de vos études? J'aimerais poursuivre dans cette lancée de vivre l’aventure qui me permet d'explorer (ici, l'Arctique canadien), tout en contribuant à l'avancement des connaissances à cet endroit. Un emploi dans le domaine des changements climatiques et leurs impacts sur les communautés m'intéresserait beaucoup.

Gaël Machemin

Étudiant à la maîtrise en géomatique appliquée et télédétection

Gaël Machemin s'intéresse à la modélisation de l'érosion dans un contexte de dégradation du pergélisol.
Gaël Machemin s'intéresse à la modélisation de l'érosion dans un contexte de dégradation du pergélisol.
Photo : Élise Imbeau - Savoir polaire Canada

Intérêt de recherche : Modélisation de l'érosion dans un contexte de dégradation du pergélisol

Qu’est-ce que vous aimez de la géomatique? : Pouvoir appliquer des outils à la fine pointe de la technologie dans un contexte de recherche sur les changements climatiques.

Qu’avez-vous fait sur place?

J’ai effectué plusieurs prises de données pour nos projets de recherche à l’aide de drones, de carottage de pergélisol et d'échantillons de sol et d'eau. Nous sommes également partis une semaine en campement scientifique pour conduire nos expériences à plusieurs dizaines de kilomètres de la communauté.

Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté?

Cette expérience m'a beaucoup apporté, autant du point de vue scientifique grâce aux connaissances acquises par le projet de recherche que nous conduisons, que personnel, par le contact humain avec la communauté d’Ikaluktutiak et le magnifique territoire du Nunavut.

Ce que vous avez le plus apprécié de cette opportunité et pourquoi?

Je suis très reconnaissant d'avoir pu aller dans l'Arctique canadien et de découvrir ce territoire que peu de gens auront la chance de voir dans leur vie.


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