Les bienfaits insoupçonnés de vos données de santé
Cabinet du médecin de famille, clinique de dermatologie, urgences : votre dossier médical ne vous suit pas nécessairement d’une consultation à l’autre. En plus, plusieurs renseignements liés à votre santé se retrouvent à l’extérieur de ces dossiers. Pourtant, si toutes les données vous concernant étaient mises en commun, cela pourrait potentiellement améliorer les soins que vous recevez et même aider le milieu de la santé à mieux comprendre l’évolution de certaines maladies.
C’est justement ce sur quoi se penche le Centre interdisciplinaire de recherche en informatique de la santé de l’Université de Sherbrooke (CIRIUS).
Numérique de la santé : quatre mots qu’on entend de plus en plus souvent et qui évoquent l’avènement d’une ère nouvelle dans l’organisation des soins de santé et dans le travail des médecins en matière de diagnostic et de choix de traitement.
Le numérique de la santé, c’est la voie qui fera en sorte que le dossier suivra la patiente ou le patient d’une consultation à une autre. C’est aussi celle qui rendra les données de santé accessibles à la communauté de recherche pour une meilleure compréhension des maladies.
Ce domaine en émergence est en effet sur toutes les lèvres. Mais en Estrie, on ne se contente pas d’en parler. Ici, la communauté scientifique et le milieu médical travaillent ensemble pour améliorer concrètement l’accès aux données de santé.
Ainsi, dans la foulée du lancement du Pôle universitaire de santé numérique de l’Estrie, l’Université de Sherbrooke a créé un centre de recherche spécialisé en informatique de la santé, le CIRIUS, qui rassemble des expertises variées en médecine, en informatique, en intelligence artificielle, en droit et en éthique.
Les projets du CIRIUS visent à aider les gens qui s’occupent de vous ou qui font de la recherche à mieux accéder à l’ensemble des données de santé qui vous concernent, et ce, avec votre consentement. Nous voulons briser les barrières des organisations et des institutions, et mettre l’individu au centre
Jean-François Ethier, directeur du CIRIUS
L’utilisation secondaire des données de santé ne pouvant s’opérer éthiquement que par l’entremise d’une implication citoyenne, le programme de recherche prévoit la participation de la population, qui aura voix au chapitre par des sondages et des groupes de discussion.
Les travaux du CIRIUS généreront des connaissances qui mèneront à l’élaboration de solutions informatiques de pointe.