Recherche sur le vieillissement
Transformer les villes et les villages avec et pour les personnes aînées
Presque partout dans le monde, le vieillissement de la population inquiète, fait craindre un manque de ressources humaines et financières. Paradoxalement, il témoigne de progrès majeurs sur le plan de la santé publique et de la qualité de vie. Ce qui n’empêche pas les défis. Comment adapter la vie des villes et des villages à ce changement du tissu social?
Il faut dire que, pour les personnes aînées, les embûches peuvent être nombreuses dans un milieu de vie inadapté : un trottoir trop haut, l’absence de bancs pour se reposer, des parcs envahis par des usagers qui circulent à haute vitesse sur toute sorte d’engins, des feux piétonniers prévus pour des sprinters, des habitations inadaptées, etc. En plus, le peu d’intérêt pour le savoir et l’expérience des aînés sont des freins à la participation sociale, citoyenne et économique de cette part grandissante de la population.
En 2006, l'Organisation mondiale de la santé a mis au point le Projet mondial des villes-amies des aînés, réunissant alors une vingtaine de chercheuses et chercheurs ainsi qu’une trentaine de villes du monde entier intéressées à promouvoir le vieillissement en santé en améliorant leur convivialité envers les aînés. Les professeures Marie Beaulieu et Suzanne Garon de l’Université de Sherbrooke étaient du nombre et ont travaillé au concept maintenant connu sous le nom de « municipalités amies des aînés ».
Le professeur Dany Baillargeon est, quant à lui, convaincu qu’il faut travailler avec les aînés pour transformer les milieux de vie. Il a mis sur pied avec des collègues chercheurs le Laboratoire d’innovations par et pour les aînés du Centre de recherche sur le vieillissement de même qu’une initiative pour rompre avec l’âgisme.
Or, où en sommes-nous en 2021?