Fellow de la Royal Society
Une reconnaissance scientifique majeure pour le professeur Louis Taillefer
Sherbrooke, le 10 mai 2021 – La Royal Society of London est l’une des plus anciennes sociétés savantes au monde. Fondée en 1660, elle compte parmi ses membres des centaines de scientifiques de renom, incluant Isaac Newton, Charles Darwin, Albert Einstein, Stephen Hawkins et, plus récemment, Tim Berners-Lee, Jennifer Doudna ainsi que Yoshua Benjio. Depuis le 6 mai, Louis Taillefer, professeur au Département de physique, figure parmi les nouveaux membres de ce panthéon scientifique.
Les membres de la Royal Society œuvrent dans les domaines des sciences, de l’ingénierie et des technologies. La plupart proviennent du Royaume-Uni et des pays du Commonwealth, bien que quelques personnes d’autres pays soient également nommées chaque année. Les « Fellows » sont nommés à vie, à la suite d’un processus de nomination par les pairs basé sur l’excellence en recherche.
Environ 1700 membres, incluant près de 75 prix Nobel, composent cette société. Chaque année, jusqu’à 62 personnes sont invitées à rejoindre les rangs de la société parmi les quelque 800 candidatures proposées par les membres en place.
« C’est un grand honneur pour moi d’être nommé membre de la Royal Society. Ça me touche en particulier, car c’est au Royaume-Uni, lors de mon doctorat à l’Université de Cambridge, que j’ai découvert ma passion pour la recherche expérimentale. En tant que Fellow, j’espère pouvoir assister le Royal Society dans sa promotion de la collaboration internationale en science », affirme le professeur Louis Taillefer
Parmi les personnes ayant suggéré sa nomination se trouve le professeur Anthony Leggett, de l’University of Illinois, lui-même Nobel de physique 2003. Il explique l’importance des recherches de Louis Taillefer : « Le Professeur Taillefer est un physicien expérimental dont la plupart des recherches portent sur ce que plusieurs considèrent comme le problème le plus urgent en physique de la matière condensée, soit l’origine de l’apparition de la supraconductivité dans une classe de cuprates à des températures approchant la température ambiante. Sa contribution la plus novatrice a été la mesure de leurs propriétés lorsqu’exposés à des champs magnétiques très élevés. »
« La science se bâtit sur les connaissances des personnes qui sont passées devant nous. La nomination de Louis Taillefer en tant que membre de la Royal Society le lie à une lignée de grandes et de grands scientifiques. Cet honneur souligne son apport à la physique et aux sciences quantiques en particulier. Si ce domaine est un fer de lance de l’Université de Sherbrooke, c’est grâce à des contributions comme celles de Louis Taillefer », ajoute le professeur Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures.
Sir Adrian Smith, président de la Royal Society, renchérit : « La pandémie a démontré l’importance constante de la pensée scientifique et de la collaboration à travers les frontières. Chaque Fellow et membre externe apporte son domaine d’expertise scientifique. Combinées, ces expertises soutiennent l’utilisation de la science au bénéfice de l’humanité. Nos nouveaux Fellows et membres externes sont à l’avant-garde dans leurs champs d’expertise, de la génétique moléculaire à la recherche sur le cancer, des écosystèmes tropicaux à la technologie radar. C’est un immense plaisir et un honneur de les compter parmi nous. »
À propos de Louis Taillefer
Louis Taillefer est professeur au Département de physique de l’Université de Sherbrooke et membre de l’Institut quantique. Il est le titulaire de la Chaire de recherche du Canada en matériaux quantiques, et il dirige une équipe de recherche spécialisée dans les supraconducteurs et les électrons corrélés à très basse température et à champs magnétiques intenses.
Il a reçu de nombreux prix et distinctions, incluant le Simon Memorial Prize (2017), un prix international prestigieux en recherche pour la physique à basse température ainsi que le prix Kamerlingh Onnes en supraconductivité (2018) pour ses études fondamentales dans les supraconducteurs à fermions lourds et les cuprates par mesure de transport sous champ magnétique.
En tant que directeur (de 1998 à 2019) puis codirecteur (depuis 2019) du programme de Matériaux quantiques de l’Institut canadien de recherches avancées (CIFAR), Louis Taillefer encourage la recherche collaborative à l’international. Ce programme donne lieu à un réseau interactif rassemblant des chercheuses et chercheurs du Canada, de l’Asie, de l’Europe et des États-Unis afin d’explorer et de comprendre des phénomènes à la frontière des sciences quantiques – comme la supraconductivité à haute température, la protection topologique, le magnétisme frustré et la dissipation planckienne.
– 30 –
Renseignements :Geneviève Lussier, conseillère en relations médias
Service des communications | Université de Sherbrooke
medias@USherbrooke.ca | 819 212-3813