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Réserve naturelle universitaire du Parc-du-Mont-Bellevue

Protéger un joyau de biodiversité pour les générations actuelles et futures

Sherbrooke, le 08 octobre 2024 – La portion des terrains de l’Université de Sherbrooke incluse dans le parc du Mont-Bellevue (PMB) est désormais reconnue à titre de réserve naturelle universitaire. Fruit d’un important travail mené par l’UdeS en collaboration avec ses partenaires, cette désignation assure la poursuite d’activités de plein air, de recherche et d’enseignement sur ce territoire à forte valeur écologique, tout en garantissant la préservation de ses écosystèmes à long terme.

Noyer cendré, rainettes crucifères, salamandres des ruisseaux… avec plus de 400 espèces végétales et de nombreuses espèces animales, le parc du Mont-Bellevue est l’hôte d’une biodiversité des plus remarquables. La grande variété de ses communautés végétales et ses milieux humides et hydriques en font un environnement naturel de très grande qualité et très prisé, en plein cœur de la ville.

Entre l’activité humaine, les sentiers illicites et le développement domiciliaire périphérique, le parc subit toutefois une pression toujours plus croissante. Alors que des études démontrent depuis plusieurs années une dégradation bien réelle du milieu, l’UdeS et la Ville de Sherbrooke, propriétaires du parc, ont saisi en 2017 l’urgence d’agir pour préserver l’intégrité du territoire au bénéfice des générations actuelles et futures.

L’obtention d’un statut officiel de réserve naturelle accordé par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs est alors apparue comme l’outil tout désigné pour assurer une protection à long terme du milieu tout en continuant d’y permettre les différents usages.

« Une réserve naturelle, c’est un engagement à long terme assorti d’un ensemble de règles qui visent à protéger à perpétuité l’environnement et les milieux naturels, et à assurer la valeur des écosystèmes », explique la professeure Denyse Rémillard, rectrice adjointe et vice-rectrice à l’administration et au développement durable à l’UdeS.

Pour l’établissement reconnu pour ses pratiques exemplaires et à l’avant-garde en matière de développement durable et de protection de l’environnement, préserver le joyau que représente le parc du Mont-Bellevue relevait de sa responsabilité sociale. La création de la réserve naturelle universitaire figurait d’ailleurs parmi les actions prioritaires de son plan stratégique 2018-2022.

Un écosystème-école à protéger

Lieux d’apprentissage expérientiel par excellence pour les étudiantes et étudiants, le parc du Mont-Bellevue et sa réserve naturelle universitaire représentent un véritable écosystème-école à ciel ouvert où l’on peut mener des travaux appliqués dans une variété de disciplines.

De nombreuses activités d’enseignement et de recherche se déroulent dans ce territoire attenant à l’UdeS, qui permet l’obtention de données probantes et un suivi de la valeur écologique des écosystèmes. Première oasis de nuit étoilée en milieu urbain au monde, le site est également le théâtre de travaux conduits par des équipes de recherche s’intéressant à la pollution lumineuse et à la protection du ciel étoilé. « L’obtention du statut de réserve naturelle universitaire vient ainsi protéger le territoire pour les fins de l’enseignement et de la recherche », précise la professeure Rémillard.

Concilier les usages tout en préservant le parc

En vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel, différents engagements et obligations doivent être respectés par l’UdeS et ses partenaires dans le cadre de la désignation de réserve naturelle universitaire. Une fois ce statut accordé, aucun nouveau développement ne peut par exemple y être fait.

C’est dans ce contexte que des sentiers pédestres et de vélo de montagne illicites, ou qui présentaient des problématiques par rapport aux milieux humides et aux zones d’érosion, ont été renaturalisés, réaménagés ou fermés.

« On a pris le temps de revoir ces sentiers-là avec des spécialistes et différents acteurs du milieu afin qu’ils soient aménagés de façon durable », mentionne Patrice Cordeau, vice-recteur adjoint au développement durable.

Une charte écologique et un code de conduite visant à ce que les personnes usagères et les partenaires respectent la nature et la biodiversité de la réserve, notamment en demeurant dans les sentiers autorisés, ont aussi été mis en place.

Organisme à but non lucratif d’éducation, de protection et de sensibilisation, le Regroupement du parc du Mont-Bellevue (RPMB) a été impliqué dès le début dans le projet de création de la réserve naturelle universitaire. Le président de son conseil d’administration, Arnold Ross, précise que l’objectif d’établir un tel cadre réglementaire visait à permettre les usages tout en assurant la pérennité du parc à long terme : « Essentiellement, les activités qui étaient permises avant la réserve demeurent, mais si on ne met pas des balises claires, si on ne fige pas dans le temps les infrastructures, un milieu naturel non protégé est voué à disparaître. »

L’écoute et la collaboration comme clés de réussite

Afin de mener à bien le projet de création de réserve naturelle universitaire, il était nécessaire pour l’UdeS et la Ville de Sherbrooke, qui gèrent le territoire du parc du Mont-Bellevue, de travailler en concertation avec les différents regroupements d’usagères et usagers qui fréquentent les lieux.

« Ce qui a été le plus gagnant pour en arriver à la création de la réserve, c’est d’avoir mis sur pied l’Alliance, une table de concertation réunissant l’ensemble des usagères et usagers, pour parler du projet, écouter et considérer les besoins de chacune et chacun, concilier les usages, etc. », explique Patrice Cordeau.

Ce dernier détaille par exemple qu’à la suite d’un besoin exprimé par les usagères et usagers de vélo de montagne, un nouveau sentier a été créé pour assurer la liaison entre le secteur du mont Bellevue et les deux écoles secondaires à proximité de l’UdeS.

Des résultats d’intégrité écologique déjà concluants

Mis sur pied dans la foulée des démarches ayant mené à l’obtention du statut de réserve naturelle universitaire, un programme de suivi de l’intégrité écologique (PSIÉ) du parc contribue par ailleurs depuis cinq ans à assurer la préservation du milieu naturel. À l’aide de 18 indicateurs, le directeur scientifique du PSIÉ, Patrice Bourgault, et des équipes enseignantes et de recherche de l’UdeS suivent l’état de santé du parc en vue d’identifier des correctifs ou actions à poser pour en améliorer ou maintenir l’intégrité. « Avec la création de la réserve, on voit déjà avec ce programme de suivi des améliorations sur le plan écosystémique », souligne Patrice Cordeau.

L’engagement que prend l’UdeS de veiller à conserver et améliorer l’intégrité écologique de la réserve est également salué par la Ville de Sherbrooke, qui agit comme partenaire dans le projet. Cette dernière, qui s’est fixé comme objectif de conserver 45 % du territoire de Sherbrooke pour des milieux naturels, se réjouit de pouvoir compter une réserve naturelle universitaire en plein cœur de la ville.

« Les gens ont besoin d’avoir accès à des noyaux de verdure à proximité, ça fait partie des préoccupations d’une administration et du politique d’une ville de permettre aux gens de pouvoir avoir cette connexion-là à la nature », précise Ingrid Dubuc, responsable du Bureau de l’environnement à la Ville de Sherbrooke.

Très populaire auprès des étudiantes et étudiants et des membres du personnel de l’UdeS, qui s’y rendent au quotidien pour se ressourcer et faire de l’activité physique, le parc du Mont-Bellevue contribue sans conteste à la santé organisationnelle de la communauté universitaire.

La création de la Réserve naturelle universitaire du Parc-du-Mont-Bellevue n’aurait pas pu voir le jour sans la contribution essentielle de partenaires bâtisseurs, soit Cogeco, Humano District et Power Corporation du Canada. La précieuse collaboration du Regroupement du Parc-du-Mont-Bellevue et de la Ville de Sherbrooke est aussi à souligner. Leur soutien a été indispensable non seulement dans la mise en place des infrastructures, mais également dans la gestion du parc à l’intérieur de ce que représente désormais une réserve naturelle universitaire et ses engagements.

Un projet financé dans le cadre de la Grande Campagne UdeS

Depuis sa fondation, l’Université de Sherbrooke innove, repousse les frontières comme les façons de faire, et prend des décisions avant-gardistes. Ces orientations ont forgé son identité et sont une source de fierté pour l’ensemble de sa communauté universitaire. Aujourd’hui, c’est dans ce même état d’esprit que l’établissement entreprend le prochain chapitre de son développement, avec la Grande Campagne de financement Choisir de changer l’avenir. Cette campagne de 250 M$, la plus ambitieuse de son histoire, permettra de soutenir plus de 150 projets inspirants, qui apporteront des solutions concrètes aux défis d’aujourd’hui et de demain. La Réserve naturelle universitaire du Parc-du-Mont-Bellevue figure parmi ces projets.

Informations complémentaires

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Renseignements :

Isabelle Huard, conseillère en relations médias
Service des communications | Université de Sherbrooke
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