Expérimenter la chimie, de Sherbrooke à la Californie

Les études en chimie mènent à des expériences enrichissantes, qui vont bien au-delà du laboratoire traditionnel. Shawn Gallagher-Duval, étudiant de troisième année au baccalauréat en chimie pharmaceutique, en sait quelque chose. Tout le Département de chimie le reconnaît à l’éternel sourire accroché à son visage et, surtout, à sa constante implication étudiante. Représentant à la journée portes ouvertes, coordonnateur du 25e Colloque étudiant de chimie de l’UdeS, président de sa promotion… c’est à se demander s’il trouve un moment pour respirer.

Voir à la conception de technologies de pointe

Le baccalauréat en chimie tel qu’offert à l’Université de Sherbrooke a permis à Shawn d’explorer les nombreuses applications de cette discipline. En effet, la chimie touche à tout : la mise au point de molécules potentiellement thérapeutiques, la conception de matériaux d’avant-garde et une meilleure compréhension des processus qui régissent l’environnement n’en sont que quelques exemples.

Pour sa part, Shawn a entrepris d’explorer la chimie organique dès son premier stage universitaire, au laboratoire du professeur Eli Zysman-Colman. Plus précisément, l’étudiant a cherché à concevoir de nouveaux composés électroluminescents, qui sont entre autres responsables de l’affichage des écrans de téléphones intelligents. « J’étais très heureux d’effectuer un stage dès ma première année. C’était un bon défi, on m’a bien encadré. En plus, l’actualité du sujet de recherche me motivait », relate Shawn.

La chimie autour du monde

Fort de cette première expérience en recherche, l’étudiant de 22 ans a ensuite choisi de faire d’une pierre deux coups : il a profité de ses stages pour explorer la chimie sous toutes ses formes et d’en faire autant avec la planète. « Mon deuxième stage s’est déroulé chez Pfizer, aux États-Unis, où j’ai travaillé à la conception de médicaments, explique-t-il. Puis, pour ma troisième expérience, j’ai traversé l’Atlantique pour me rendre à l’École supérieure de chimie organique et minérale, à Compiègne, en France. »

L’attachement de Shawn pour le Département de chimie de l’UdeS est palpable. Lors de ses nombreuses escales, notre chimiste en devenir a pu constater en quoi se distingue la formation offerte à l’UdeS : un enseignement qui se base sur le savoir-faire et qui s’appuie sur une approche personnalisée.

D’abord, il ne peut passer sous silence ce que lui a apporté le régime coopératif. Par l’entremise de ce dernier, les étudiants en chimie de l’UdeS peuvent alterner les stages et les sessions d’étude une fois leur première année complétée. Ils peuvent ainsi mettre rapidement en pratique leurs apprentissages et, par la même occasion, compléter leur baccalauréat avec un curriculum vitae déjà bien étayé.

Ensuite, le rapport privilégié entre les professeurs et les étudiants du Département de chimie constitue un acquis inestimable. Shawn a pu le voir de lui-même : « À Sherbrooke, les classes en chimie dépassent rarement les trente élèves. En plus d’une relation d’aide beaucoup plus personnalisée, la complicité s’installe rapidement entre les étudiants et les professeurs. Pendant mes stage à l’extérieur de l’UdeS, j’ai pu voir que, dans certaines universités, les professeurs enseignent devant des classes de plus d’une centaine d’étudiants. Ils n’ont pas le temps de tous les connaître, ni de leur offrir beaucoup de disponibilité. »

À l’aube de sa dernière année au baccalauréat en chimie, Shawn a conservé la piqûre du voyage. Afin de conclure son parcours en beauté, un stage en Californie se profile à l’horizon pour l’été. Lorsqu’on lui demande s’il a un conseil pour de futurs étudiants en sciences, Shawn répond en toute simplicité : « Soyez curieux. C’est la clef pour rester motivé et pour aller encore plus loin! »