Le monde caché de la sécurité et du renseignement

Les débouchés en politique sont nombreux. Bien sûr, la politique active se retrouve souvent sous les feux des projecteurs. Mais qu’en est-il de certaines avenues moins connues?

Sécurité nationale, sécurité publique, défense, cybersécurité, sécurité économique, sécurité environnementale, sécurité sanitaire, désinformation, espionnage, ingérence étrangère, extrémismes violents et terrorisme, conflits armés, criminalité transnationale : tant d’enjeux qui font partie du quotidien de plusieurs personnes œuvrant dans les coulisses de la politique. Mais bâtir une solide expertise sur ces questions demande des compétences variées qui s’acquiert parfois au fil de bien des années passées sur le terrain.

Une autre option est pourtant possible : étudier en sécurité et renseignement à l’Université de Sherbrooke (UdeS). En effet, depuis plus de 15 ans, l’École de politique appliquée de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’UdeS a su développer une expertise importante sur ces divers enjeux. Cette expérience a récemment mené à la création d’un tout nouveau cheminement en sécurité et renseignement à la maîtrise en études politiques.

Le professeur David Morin, de l’École de politique appliquée, est l’un des instigateurs de ce programme. Pour ce dernier, plusieurs événements survenus sur la scène internationale dans les dernières années démontrent la pertinence d’une telle spécialisation.

Les mondes de la sécurité et du renseignement ont grandement évolué et vont continuer d’évoluer rapidement. Nos sociétés ont un besoin croissant d’analystes compétents pour décrypter ces phénomènes et aider les responsables à prendre des décisions éclairées dans ces domaines.

D’ailleurs, la création de ce cheminement est le fruit de collaborations et de discussions continues avec différents acteurs du milieu de la sécurité et du renseignement et il a ainsi été développé en réponse aux besoins manifestés par le milieu. Ce programme formera une nouvelle génération d’analystes, dotés d’un esprit critique, capables de collecter de l’information en ligne et hors-ligne, de l’analyser afin d’appuyer les organisations dans l’accomplissement de leurs mandats.

La force du cheminement, c’est qu’il est professionnalisant et met à profit une pédagogie appliquée et novatrice, ainsi qu’une synergie entre les expertises de l’UdeS (corps enseignant d’expérience, Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents, Laboratoire interdisciplinaire sur les crises, Groupe de recherche interdisciplinaire en cybersécurité, etc.) ainsi qu’un vaste réseau de partenaires issus du domaine de la sécurité et du renseignement qui seront étroitement associés à la formation.

Le caractère appliqué et professionnalisant est important ici. Le domaine de la sécurité est complexe et celui du renseignement est souvent très fermé, avec raison. C’est une chance de pouvoir avoir avec nous des gens qui vivent cela de l’intérieur afin de lever le voile sur les réalités du domaine.

Le professeur Morin note que ces compétences sont de plus en plus recherchées et les perspectives d’emploi sont réelles dans ce domaine, qu’il s’agisse des ministères et organismes, du secteur privé ou des organisations non gouvernementales. Une belle avenue pour s’assurer d’une carrière stimulante.