Renouvellement de la Chaire Pfizer sur les procédés et technologies d’analyses en génie pharmaceutique
Partenariat innovant, engagé et continu depuis 10 ans
L’Université de Sherbrooke et Pfizer ont décidé de réitérer leur engagement et de poursuivre leur partenariat en recherche pour continuer le travail entamé depuis 10 ans dans le domaine des procédés pharmaceutiques industriels. Un partenariat université-entreprise plus que concluant : innovant, engagé et continu.
La Chaire de recherche Pfizer sur les procédés et technologies d’analyses en génie pharmaceutique vient en effet d’être renouvelée pour une troisième période de cinq ans. Au total, les contributions en espèces totalisent 1,65 M$ et proviennent de Pfizer et la Faculté de génie. Pfizer ajoute à ce montant une contribution en nature de l’ordre de 2,69 M$, et la Faculté de génie met actuellement à la disposition des activités de la Chaire une superficie d’environ 115 m2, qu’elle projette de déménager et bonifier via un projet de construction d’environ 900 000 $ au Parc Innovation – ACELP. L‘importante contribution de Pfizer à ce partenariat et la qualité du programme scientifique sont également soulignées par l’octroi d’une subvention de près de 1 M$ sur 5 ans du CRSNG via le programme recherche et développement coopérative (RDC).
Le professeur Nicolas Abatzoglou est titulaire de la Chaire, accompagné cette fois par le professeur Ryan Gosselin, nommé collaborateur principal. Tous deux sont professeurs au Département de génie chimique et de génie biotechnologique. L’objectif général de la Chaire renouvelée est cohérent avec son passé récent : viser la continuité par l’innovation et le transfert réel et applicable des innovations dans les procédés industriels.
De 2008 jusqu’à maintenant
De façon générale, la Chaire vise à développer et à utiliser des techniques et des technologies d’analyses de procédés (PAT) pour l’industrie pharmaceutique. Mais où en sommes-nous, après 10 ans? « Quand nous parlons de PAT, il s’agit d’un système permettant de mesurer, comprendre, suivre et contrôler un procédé de fabrication avec une analyse en temps réel de ses paramètres critiques. Quand la variabilité des systèmes est contrôlée, les éléments qui définissent la qualité des produits sont prévisibles. Nous pouvons ainsi suivre la qualité des produits et corriger rapidement tout écart. C’est sur quoi nous avons principalement travaillé au cours des dernières années. Dans sa troisième phase, la Chaire vise l’utilisation de ces résultats pour améliorer les procédés de production pharmaceutique existants et concevoir de nouveaux procédés plus performants. Ceci conduit à une productivité accrue et à un perfectionnement des outils de contrôle de la qualité des produits », précise le professeur Nicolas Abatzoglou.
Du côté technique, l’objectif du projet se résume en deux volets : 1) comprendre, modéliser et optimiser des procédés pharmaceutiques impliquant des solides divisés (composition de mélanges); 2) concevoir de nouvelles configurations de procédés en continu à partir de nos connaissances scientifiques et techniques de procédés existants en discontinu (batch).
Les mathématiques en appui
Le professeur Ryan Gosselin participe à l’effort à titre de responsable de la partie chimiométrique - application des outils mathématiques, en particulier statistiques, pour obtenir le maximum d’information à partir des données chimiques. « Mon rôle dans la Chaire témoigne d’une orientation ciblée des travaux dans le traitement de données. Nous avons besoin de modèles qui donnent des informations en continu, oui, mais qui sont aussi très fiables pour justement en arriver à bien interpréter, contrôler et même améliorer les procédés. Cette interdisciplinarité contribuera à transposer les résultats obtenus directement dans les procédés industriels de Pfizer. »
« Nous sommes heureux de poursuivre notre partenariat avec l’Université de Sherbrooke. Le programme proposé dans le cadre de la Chaire Pfizer représente une opportunité stratégique pour Pfizer de collaborer à un effort de recherche et développement d’envergure qui permettra le développement de procédés et de technologies d’analyses en génie pharmaceutique. La complémentarité qui existe entre le groupe de recherche de l’Université de Sherbrooke et l’équipe de Pfizer à Montréal permettra une synergie exceptionnelle dans un domaine où les besoins sont importants et où le manque d’expertise est reconnu. Ultimement, le secteur des sciences de la vie sera plus à même d’attirer et de retenir les meilleurs talents et d’assurer sa croissance en tant que pilier majeur de notre économie », a déclaré Jean-Sébastien Simard, directeur, technologie et ingénierie mondiale, Pfizer Inc.
Postes de haut niveau
Les solutions PAT proposées par la synergie du génie, de la science et des sciences de la santé vont amener un meilleur niveau d’efficacité et de contrôle de qualité. Elles contribueront également à former une génération de scientifiques aptes à trouver des solutions à des problèmes complexes. Le partenariat avec Pfizer permet une consolidation de la masse critique de recherche dans le domaine des procédés et des technologies d’analyses en génie pharmaceutique au Québec et au Canada. Les diplômés aux études supérieures trouvent des postes de haut calibre et deviennent la base du développement futur dans ce domaine.
Le projet financera environ 2 étudiants aux cycles supérieurs par année, sur 5 ans. Au cours des 5 dernières années, 4 étudiants aux études supérieures ont été embauchés par Pfizer avant même la fin de leurs études! Les projets de recherche sont orientés tant par des objectifs pratiques et académiques, synergie qui assure une belle réciprocité des acquis théoriques et pratiques.
Ce partenariat en est un au vrai sens du terme. Il s’agit d’un partenariat de haut niveau, avec une équipe de recherche unifiée intégrant les scientifiques de notre groupe académique et du partenaire industriel. Les projets de la Chaire ont lieu tant à l’UdeS qu’aux installations de Pfizer à Montréal selon les besoins spécifiques. Les échanges entre les deux sites sont quasi quotidiens, et nos étudiants de maîtrise ou de doctorat en co-supervision sur place sont très motivés, engagés et hautement productifs. La collaboration et du type “gagnant-gagnant” et apporte des avantages aux deux parties », décrit le professeur Abatzoglou.
« Le renouvellement de ce partenariat de longue date avec Pfizer permettra le développement de médicaments de qualité plus uniforme pour le grand bien des patients. Aux aspects économiques évidents de ces travaux collaboratifs, il faut ajouter la formation de spécialistes hautement qualifiés qui assureront la relève scientifique dont le secteur pharmaceutique a grandement besoin. C’est ainsi que l’approche partenariale et multidisciplinaire en recherche à l’UdeS suscite le maximum de retombées pour la société », précise le vice-recteur à la recherche et aux études supérieures, le professeur Jean-Pierre Perreault.