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De la poudre de verre dans la fabrication du béton

Il y a une quinzaine d'années lorsque le professeur Arezki Tagnit-Hamou parlait de matériaux cimentaires, « ça paraissait ésotérique » comme il le souligne en souriant. Aujourd'hui, ce n'est plus invraisemblable puisque le titulaire de la Chaire de valorisation du verre dans les matériaux de l'Université de Sherbrooke note que l'Association canadienne de normalisation (CSA) permet maintenant l'évaluation de matériaux cimentaires alternatifs pour leur utilisation dans le béton.

Question de démontrer les qualités du ciment-verre dont sa faible perméabilité, une dalle de béton a été coulée dans le nouveau laboratoire intégré de recherches sur la valorisation des matériaux et des structures innovatrices et durables de la Faculté de génie qui sera inauguré le 19 juin prochain. En effet, ce matériau durera plus longtemps et sera plus résistant aux sels de déglaçage répandus sur nos routes en période hivernale de même que pendant les périodes de gel et de dégel.

Par ailleurs, le spécialiste du Département de génie civil affirme qu'il faut effectuer « un transfert technologique vers l'industrie » afin de faire diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) en incorporant de 20 % à 30 % de verre dans le ciment. Une telle solution permettrait de valoriser le verre. En conséquence, les bouteilles qui se trouvent dans les bacs de récupération des  municipalités prendraient une valeur ajoutée.

Le professeur Tagnit-Hamou ajoute que « le verre pourrait être employé également dans le béton dans une proportion de 10 % à 15 % et remplacerait les granulats dans les bétons architecturaux ». D'autres grands développements pourraient se concrétiser sous peu dans cette nouvelle reconnaissance du verre utilisé comme matériau cimentaire.