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Construction d'une école maternelle pour les enfants victimes du sida en Afrique

Le Groupe de collaboration internationale en ingénierie sème l'espoir aux orphelins du Malawi

Les six membres du GCIUS : Étienne Rousseau, Audrey Patry Quintin, Luc Couturier, Andréanne Guiguère, Josée-Anne Langlois et Xavier Robert-Veillette.
Les six membres du GCIUS : Étienne Rousseau, Audrey Patry Quintin, Luc Couturier, Andréanne Guiguère, Josée-Anne Langlois et Xavier Robert-Veillette.
Photo : Michel Caron

Les orphelins de Golomoti, petit village du Malawi, ne suivront plus leurs cours sous les arbres, mais bien dans un complexe éducatif, dès le mois de décembre. Le Groupe de collaboration internationale en ingénierie de l'Université de Sherbrooke (GCIUS) construira une infrastructure qui abritera une école maternelle pour les enfants victimes des conséquences du VIH/sida, un centre de ressources destiné aux personnes touchées par cette maladie, un terrain de jeu et un puits qui alimentera les villageois en eau potable.

Les six membres du GCIUS travailleront pendant quatre mois avec l'organisme local Golomoti Active Support Organisation (GASO) par le biais du programme Uniterra. Le GASO aide depuis 12 ans les personnes atteintes du sida de même que les orphelins et ceux qui sont à risque de contracter le virus qui ravage ce pays d'Afrique du Sud-Est. Plus d'un million de personnes sont touchées.

Le GCIUS et le GASO ont comme objectif de faciliter le passage des enfants de zéro à six ans vers l'école primaire afin qu'ils poursuivent un cheminement scolaire normal. Au Malawi, seulement 20 % de la population est titulaire d'un diplôme d'études secondaires.

La responsable des relations publiques du GCIUS 2009, Audrey Patry Quintin, a expliqué que le groupe avait obtenu le consentement des chefs tribaux pour la réalisation de ce projet, condition sine qua non pour mener une telle opération. Le GCIUS avait de plus recruté de la main-d'œuvre locale lors de la mission d'exploration de mai.

«Notre plus grand défi technique consistera à trouver une solution à la résonance de la pluie sur le toit de tôle, dit cette étudiante au baccalauréat en génie civil. Nous envisageons de suivre les conseils d'une botaniste qui a recommandé de planter une espèce végétale sur la toiture.»

Le directeur du Département de génie civil, Bertrand Côté, a déclaré : «Les futurs ingénieurs impliqués dans le GCIUS sont nos yeux à l'étranger et nos mains également, par la transmission du savoir-faire.» Le vice-président d'AECON, Roger Arsenault, diplômé de l'UdeS, a pour sa part souligné que le slogan de son entreprise, «Bâtissons ce qui compte», s'applique parfaitement au GCIUS autant par son engagement solidaire que par son courage. Le vice-recteur au développement durable et aux relations gouvernementales de l'UdeS, Alain Webster, a quant à lui souhaité que cette volonté du GCIUS de s'impliquer personnellement pour le développement durable en Afrique «fasse des petits».

Ce club étudiant de la Faculté de génie est lauréat du prix Développement durable 2009 de l'UdeS.


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