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Un étudiant de la maîtrise en environnement à Madagascar pour un stage d’études très appliqué

L’environnement et l’ingénierie au service des collectivités en développement

L'équipe du projet Miara-Miasa – Ingénieurs Sans Frontières Québec.

L'équipe du projet Miara-Miasa – Ingénieurs Sans Frontières Québec.

Madagascar demeure, en 2017, l’un des pays les plus pauvres au monde où 70 % de la population vit sous le seuil de la pauvreté et où le taux d’alphabétisation est de 64 %. À l’heure actuelle, dans le petit village d’environ 4 000 habitants d’Ambatofotsy, il n’existe que des écoles primaires. L’école secondaire la plus près du village se situe à 18 km, ce qui représente 4 heures de marche. Les parents n’ont pas les moyens de payer les frais de transport et d’hébergement qui permettraient à leurs enfants de fréquenter cette école. Louis Béchard, étudiant à la maîtrise en environnement, s’envolera à destination de Madagascar au mois de juin, pour 13 semaines, afin d’y réaliser son stage d’études avec l’organisme Ingénieurs Sans Frontières Québec (ISFQ).

L'école lors de sa construction en 2014.
L'école lors de sa construction en 2014.

 « Mon objectif à long terme est de travailler sur les méthodes d’adaptation face aux changements climatiques dans des pays moins développés : conservation des sols, biodiversité et développement, épuration des eaux, organisation des milieux urbains, climatologie et agrométéorologie. Je souhaite aussi intégrer mes connaissances en ingénierie et en environnement afin de développer une approche systémique, mais aussi technique, par rapport aux enjeux actuels et futurs. En plus, le Projet Miara-Miasa me permettra de vivre une expérience pratique où je pourrai appliquer mes nouvelles compétences. »

À l’automne 2016, Louis Béchard a effectué des démarches personnelles afin d’identifier un stage d’études correspondant à ses aspirations. Il a trouvé ce projet avec ISFQ. L’organisation et la planification du stage se sont déroulées durant l’hiver, de manière bénévole. C’est au cours de l’été 2017 que les quatre membres de l’équipe du Projet Miara-Miasa – « travailler ensemble » en malgache – concrétiseront le projet en effectuant un séjour de 13 semaines dans le village d’Ambatofotsy. Ils réaliseront l’agrandissement d’une école en ajoutant deux salles de classe de niveau secondaire en plus de construire des latrines écologiques pour les élèves de l’école. Le projet inclura également des ateliers éducatifs destinés aux jeunes sur l’importance de l’hygiène et de l’eau.

 Le Projet Miara-Miasa permettra d’améliorer les conditions de vie dans la communauté en répondant en partie aux besoins en matière d’accès à une éducation plus complète et de meilleure qualité, ce qui fera en sorte d’aider à mettre fin au cycle générationnel de pauvreté dans le village en posant des bases nécessaires pour parvenir à un développement durable. « Cela permettra aux garçons, mais plus particulièrement aux jeunes filles souvent exclues de l’école à cause d’inégalités, de se doter de connaissances et de compétences nécessaires à leur développement. Ceci favorisera ainsi une meilleure justice sociale et plus d’équité grâce à de meilleures opportunités pour tous », conclut Louis Béchard.

« Nous sommes présentement en période de financement, l’objectif est pratiquement atteint, il ne manque que quelques dons afin d’y parvenir. Je vous invite à cliquer sur le lien vers la plateforme de sociofinancement Ulule pour soutenir notre projet et à le partager autour de vous. »

Double diplôme avec l’Université de Liège en Belgique

Louis Béchard a choisi le cheminement en gestion de l’environnement dans les pays en développement de la maîtrise en environnement en raison de la diversité des thématiques abordées, de son intérêt envers l’environnement et de sa motivation à vouloir améliorer les conditions de vie de communautés en développement.

L'école et le terrain où est prévue la construction des nouvelles salles de classe.

L'école et le terrain où est prévue la construction des nouvelles salles de classe.

Ce cheminement consiste en un double diplôme offert en collaboration avec l’Université de Liège. Ainsi, le programme prévoit un semestre d’étude à l’étranger, à l’Université de Liège en Belgique. Plus particulièrement, cette formation vise le développement d’outils permettant aux futurs diplômés de poser un diagnostic sur l’état de l’environnement pour ensuite définir et mettre en place des stratégies de gestion qui répondent aux besoins et aux différents contextes socioéconomiques et environnementaux. La formation intègre les concepts de développement et de gouvernance dans l’élaboration de stratégies de gestion environnementale durable dans les pays en développement.


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