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Entrevue avec Mme Colette Deaudelin

Un coup de foudre pour la Faculté d’éducation de l’UdeS

Photo : Michel Caron UdeS

Madame Colette Deaudelin est détentrice d’une maitrise de la Faculté d’éducation. Elle a également été professeure titulaire à l’UdeS, vice-doyenne et doyenne de la Faculté d’éducation. Madame Deaudelin a eu un coup de foudre lorsqu’elle a visité pour la toute première fois le Centre d’éducation préscolaire Brin d’univers et la Faculté d’éducation de l’UdeS. Elle a par la suite décidé d’y étudier et plus tard d’y travailler. Celle-ci nous partage dans cette entrevue son histoire avec l’UdeS, l’importance de l’éducation et son choix de contribuer à la société de demain en soutenant la Faculté d’éducation.

Quelle est votre histoire avec l’Université de Sherbrooke ?

Lorsque j’étais une jeune enseignante au préscolaire, j’ai accueilli une première stagiaire de l’Université de Sherbrooke. J’enseignais alors dans une commission scolaire à quelque 60 km de Sherbrooke. Lors d’une rencontre sur le campus des enseignantes et enseignants associés, ma stagiaire m’a fait visiter Brin d’univers, qui en était à ses débuts. Ce fut un coup de foudre! Je voyais par l’aménagement et par la présentation que m’en faisait ma stagiaire qu’il se passait là quelque chose de très stimulant.

Je voyais également le dynamisme de la Faculté d’éducation. C’est alors que j’ai pris la décision quelques mois plus tard, de commencer une maitrise en enseignement au préscolaire et au primaire, tout en continuant à enseigner. L’équipe de professeures et de professeurs au Département de l'enseignement au préscolaire et au primaire était très soutenante : Loïc Therrien, mon directeur de mémoire, Bernard Hérault, Sœur Cécile, Sœur Huguette, Sœur Rita, Dieter Lunkenbein, pour ne nommer que ceux-là. Ces personnes m’ont ouvert les portes de leur classe pour que j’y présente mon projet de maitrise et que je fasse mes premières expériences comme assistante ou chargée de cours.

J’ai eu la chance d’y revenir, mais cette fois comme professeure au début des années 2000. Là encore, j’ai senti toute l’énergie et la vitalité de la Faculté qui comptait une centaine de personnes professeures.

Pourquoi pensez-vous qu’il est important de soutenir l’UdeS ?

Il est en effet important de soutenir l’UdeS, mais en particulier la Faculté d’éducation, qui pour moi représente un univers que je qualifierais de stratégique en ces temps où le monde de l’éducation est confronté à de nombreux défis, notamment sur le plan de la formation initiale et continue du personnel. Les quelque 15 ans que j’y ai passé dans différentes fonctions ont confirmé le coup de foudre que j’avais eu.

La Faculté était et est toujours soucieuse de conserver, voire de bonifier ce qui la caractérise, ce qui constitue son ADN, à savoir ses projets novateurs, son dynamisme et la qualité de la formation qu’elle offre. Il est important de nommer ce qu’elle intègre et valorise depuis toujours le lien entre la formation et la pratique grâce entre autres aux partenariats avec les milieux, des partenariats qu’elle développe encore aujourd’hui.

Quelles sont les valeurs de l'Université de Sherbrooke qui vous interpellent le plus?

Les mots qui pour moi caractérisent la Faculté sont l’innovation, le dynamisme, mais avant tout c’est le côté humain qui prime. L’UdeS se démarque par les personnes : le personnel de soutien, les personnes professionnelles, les équipes enseignantes (personnes chargées de cours ou professeures) et celles responsables de l’administration. J’ai toujours senti que si nous étions toutes et tous là, c’était pour offrir la meilleure formation possible aux étudiantes et aux étudiants.

L’UdeS est un lieu où tout est possible! J’ajouterais que pour moi, la Faculté d’éducation de l’UdeS, c’est la voie vers la découverte, la stimulation, le dépassement, la réalisation et l’ouverture vers de nouvelles personnes.

Quelles étaient vos motivations de faire un don ?

J’ai créé le Fonds de bourses Colette Deaudelin de la Faculté d’éducation qui a pour objectif d’attribuer des bourses visant à apporter un soutien financier à des personnes étudiantes qui effectuent un retour aux études. Tout au long de mes années d’enseignement ou de gestion, que ce soit au Doctorat professionnel en éducation ou à la gestion de la Faculté comme vice-doyenne et doyenne, j’ai rencontré de nombreuses personnes étudiantes.

J’ai souvent remarqué à quel point le choix de carrière est difficile pour les jeunes adultes. Leur cheminement les amène à changer de programme et même de faculté. Je dois dire que l’expérience de ma nièce Annie qui a fait un retour aux études pour devenir enseignante en adaptation scolaire et sociale alors qu’elle travaillait comme éducatrice spécialisée m’a aussi inspirée.

J’ai voulu soutenir des personnes qui, comme elle, veulent changer de carrière et réaliser leur rêve d’œuvrer en éducation, quel que soit le champ d’intervention ou le programme visé. Ce qui est fantastique, c’est qu’il nous est toutes et tous possible de faire un don pour soutenir et valoriser ce qui nous passionne et nous tient à cœur.

Quel impact aimeriez-vous avoir à travers ce geste philanthropique?

Le fonds que j’ai créé contribue bien humblement au soutien financier des personnes qui veulent réaliser leurs rêves, se dépasser et travailler en éducation. Bien sûr, quand il s’agit d’éducation, on ne peut passer sous silence l’impact social. Avec tout ce qui se passe dans le milieu de l’éducation de nos jours, il faut que la Faculté recrute les meilleures personnes possibles pour contribuer à réduire la pénurie chez le personnel scolaire.

Je crois profondément que cela passe aussi par le recrutement de personnes déjà en emploi et motivées à agir en éducation, que cela exige une formation de 1er, 2e ou 3e cycle.

Quel message souhaitez-vous laisser à travers ce témoignage ?

Je suis persuadée que l’éducation est la seule voie qui nous permettra en tant que société de relever les défis qui se hissent devant nous et devant les prochaines générations, pour un avenir meilleur. L’éducation est la clé et c’est pour cette raison qu’il faut investir dans notre belle Faculté.

Il faut toutes et tous se sentir concernés par l’éducation, et peut-être surtout par le développement de l’esprit critique des enfants, des jeunes et des adultes. Il en va de la suite des choses et de notre avenir planétaire, car les défis sont gigantesques.

Pour atteindre cet objectif sociétal d’éducation de toutes et tous, il faut absolument soutenir la Faculté par des moyens pérennes qui transcendent les mouvements de financement ou de coupes des différents gouvernements. Un don à la fondation représente un moyen de choix.


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