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Projets de recherche

Découvrez les projets de recherche en cours à l'École de travail social.

Il s'agit d'une étude réalisée en collaboration entre le Programme Clés en main Capitale-Nationale, le Programme d’encadrement clinique et d’hébergement (Pech) et l’Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux (IUPLSSS) du Centre intégré universitaire de santé et services sociaux (CIUSSS) de l’Estrie – Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS). Cette étude est dirigée par Paul Morin, Directeur de l'école de Travail social à l'Université de Sherbrooke.

L’étude a pris place du mois de novembre 2018 au mois de novembre 2020 et a été financée par le ministère de l’Économie et de l’Innovation. Cette étude participative met de l’avant une démarche de transfert de connaissances et vise à comprendre les modalités qui facilitent l’accessibilité au logement social des locataires marginalisés à travers l’expertise développée dans la région de la Capitale-Nationale par le programme Clés en main, l’Office municipal d’habitation de Québec (OMHQ), l’Office municipal d'habitation du Grand Portneuf (OMHGP) et l’ensemble de leurs 27 partenaires référents.

L’étude s’intéresse aux réalités organisationnelles, intersectorielles ainsi qu’aux enjeux que soulèvent les pratiques d’accompagnement et de soutien en logement pour les clientèles vivant des enjeux de santé mentale et de marginalisation. L’étude a enfin permis de développer un guide destiné à outiller les développeurs qui souhaitent mettre en place un programme d’accès au logement subventionné avec soutien dans la communauté au sein de leur milieu. Le guide vise à expliquer, étape par étape, les modalités de mise en place d’une solution d’accès au logement pour les clientèles marginalisées et vivant des enjeux de santé mentale ; ceci par l’intermédiaire du programme de supplément au loyer (PSL).

Contexte et objectif 

La rupture amoureuse est un évènement de vie relativement commun chez les jeunes adultes. Or, il appert que très peu d’études se sont intéressées au vécu des jeunes hommes qui en font l’expérience. Ce projet de recherche vise à mieux comprendre les impacts psychosociaux de la rupture amoureuse chez les jeunes hommes âgés de 18 à 30 ans dans le but de promouvoir le bien-être des jeunes hommes et des relations égalitaires et sans violence.  

Méthodologie

L’étude utilise une démarche participative de type photovoix qui combine la photographie et l’entrevue. L’étude sera une occasion importante pour que les jeunes hommes puissent faire entendre leur voix et faire connaître leurs préoccupations et pistes de solution. Au total, une vingtaine de jeunes hommes ayant récemment vécu une rupture amoureuse prendront des photos sur le thème de la rupture amoureuse chez les jeunes hommes et seront invités par la suite à en discuter dans le cadre d’une entrevue de recherche. La collecte sera complétée avec un groupe de discussion focalisée formé de 8 à 12 intervenantes et intervenants psychosociaux, permettant ainsi de combiner le savoir scientifique, professionnel, et expérientiel.

Recrutement

Nous sommes présentement à la recherche de jeunes hommes âgés entre 18 et 30 ans ayant vécu une rupture amoureuse depuis moins de 12 mois.

Pour participer à l’étude, vous devez :

  1. Vous identifier comme homme et être âgé entre 18 et 30 ans;
  2. Avoir vécu une rupture amoureuse depuis moins de 12 mois;
  3. Parler et comprendre le français ou l’anglais (des mesures d’inclusion sont possibles pour accueillir les personnes vivant avec un handicap visuel ou auditif).
     

Votre participation est confidentielle et consiste à :

  1. Prendre part à une première rencontre en ligne de 20 minutes avec un auxiliaire de recherche pour discuter de l’étude, réfléchir aux enjeux éthiques et répondre à vos questions.
  2. La prise d’une à deux photos sur le thème de la rupture amoureuse chez les jeunes hommes. Les images seront utilisées au terme de la recherche pour produire une galerie de photos sur le web qui s’adresse aux jeunes hommes.
  3. Une dernière rencontre en ligne d’environ 60 à 90 minutes avec un auxiliaire de recherche pour discuter de la ou des photos que vous avez prises.
  4. Une compensation de 50 $ vous sera remise pour votre participation. Cette compensation vous sera versée par virement bancaire.


La collecte de données aura lieu à l’automne 2024 et à l’hiver 2025.  

Pour plus d'informations, contactez-nous par courriel à recherche-rupture@USherbrooke.ca ou par téléphone au (819) 821-8000, poste 63840.

Financement

Cette recherche est rendue possible grâce au financement du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH).

Éthique

Ce projet de recherche a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche-Lettres et sciences humaines (No de projet : 2024-4514).

Présentation de l’équipe de recherche

Philippe Roy, Ph.D, est professeur agrégé à l'École de travail social de l'Université de Sherbrooke. Ses intérêts de recherche et d’enseignement comprennent la promotion de la santé mentale et la prévention du suicide auprès de différents groupes d’hommes. Il s’implique dans la communauté comme coanimateur des groupes de soutien pour hommes en rupture amoureuse à Accord Mauricie et au comité de travail de la Maison Tshimishtin (hébergement pour personnes suicidaires en milieu autochtone).  

Audrey Brassard, Ph.D., est professeure titulaire au Département de psychologie de l'Université de Sherbrooke et psychologue clinicienne. Elle possède une expertise dans les domaines des relations de couple, de la violence conjugale et de la rupture amoureuse. Elle a dirigé plusieurs projets de recherche sur les couples, la violence entre partenaires intimes ainsi que sur la rupture chez les adultes, et a publié plus de 130 articles empiriques et chapitres de livres sur ces sujets.

Gilles Tremblay, Ph.D, est professeur retraité et chercheur associé à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval. Il possède plus de 40 années d’expérience en intervention et en recherche en santé et bien-être des hommes. Il a notamment présidé le Comité d’experts sur les homicides intrafamiliaux (2011-2012) et est à l’origine de la formation « Intervenir auprès des hommes », qui est offerte en français et en anglais à l'ensemble des intervenantes et intervenants du réseau public et communautaire en santé et services sociaux du Québec.

Jérémy Bouthot est organisateur communautaire au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Estrie – Centre hospitalier de l’Université de Sherbrooke. Comme organisateur communautaire, il coordonne le Collectif santé et bien-être des hommes de l’Estrie (CSBEHE).

Partenaire

Le Collectif santé et bien-être des hommes de l’Estrie (CSBEHE) est un regroupement de 15 représentantes et représentants du réseau communautaire et public qui rejoint une diversité de clientèles masculines sur le plan de l’origine ethnoculturelle, niveaux socioéconomiques, identités de genre et orientations sexuelles, milieux ruraux et urbains, communautés anglophones et francophones.

Contact

Philippe Roy
Professeur agrégé
École de travail social
Université de Sherbrooke
Philippe.Roy5@USherbrooke.ca
 

Problématique

La santé et le bien-être des hommes soulèvent des enjeux sociaux importants, notamment en matière de dépression, de détresse psychologique et de suicide. À ce chapitre, la situation des agriculteurs est particulièrement préoccupante. Les recherches antérieures se sont surtout intéressées aux facteurs de risque, mettant en lumière l'influence de la masculinité traditionnelle sur la valorisation du travail acharné, l'autonomie à outrance, de même que la stigmatisation des problèmes de santé mentale et la demande d'aide à cet effet. Toutefois, les facteurs de protection et de promotion de la santé demeurent, eux, encore méconnus. Ce projet vise à mieux comprendre ce qui génère la santé et le bien-être chez les agriculteurs.

Les communautés agricoles traversent des périodes difficiles qui affectent la santé mentale des agriculteurs. Ces derniers présentent des taux de détresse psychologique et d'idéation suicidaire deux fois plus élevés que la moyenne provinciale. Dans une vision écosystémique, il est possible de relever des facteurs de risque comme les crises économiques, les accords commerciaux défavorables aux agriculteurs d'ici, les tensions entre voisins, les transferts de ferme difficiles, les maladies animales, la surcharge de travail, l'isolement social, le manque de relève et la dévalorisation de l'agriculture.

Ainsi, les facteurs de risque font l'objet d'une attention soutenue. Par contre, la promotion de la santé demeure encore peu explorée, bien qu'elle soit nécessaire pour mieux comprendre le continuum entre la maladie et la santé. La question de recherche est donc : qu'est-ce qui génère la santé mentale chez les agriculteurs ?

Méthodologie

Ce projet a sollicité la participation du milieu agricole à toutes les étapes. La recherche devient alors un levier de réappropriation du pouvoir d'agir (empowerment) du groupe concerné. Afin de répondre à la question de recherche, la méthode qualitative Photovoice est retenue. Au moyen de photographies prises par les participants, ces derniers amorcent une réflexion et une discussion sur leurs motivations, leur soutien social, leurs forces personnelles et environnementales, etc. La pertinence de cette méthode est reconnue pour aborder des thèmes sensibles ou pour travailler avec des hommes plus traditionnels, peu habitués à verbaliser leur vécu. Une analyse de contenu fera ressortir la dimension de genre et l'interaction avec d'autres déterminants sociaux de la santé.

Le recrutement en ligne a permis de rassembler 31 agriculteurs, répartis dans six groupes de discussion. Afin de s'assurer d'une diversité d’expériences et de points de vue, nous avons formé un groupe avec des agriculteurs anglophones (n=5) et deux groupes avec des agriculteurs gais (n=7).

Retombées attendues

Les retombées attendues sont de mieux comprendre comment les agriculteurs s'adaptent aux défis et aux conditions adverses de façon à maintenir et promouvoir une santé mentale positive. Sur le plan du transfert de connaissance, les résultats viendront bonifier une formation sur la santé psychologique en agriculture pour les professionnels de l'intervention psychosociale. La diffusion des connaissances au Québec se fera par une exposition de photos et de textes. De plus, les résultats seront partagés par deux articles scientifiques et par une conférence internationale. Des étudiantes et étudiants seront intégrés à l'ensemble du projet et pourront se familiariser avec cette méthode originale, de même qu'avec le transfert et la diffusion des connaissances.

Présentation du chercheur

Philippe Roy, Ph.D est professeur agrégé à l'École de travail social de l'Université de Sherbrooke. Ses intérêts de recherche et d’enseignement couvrent la promotion de la santé mentale, les dimensions de sexe et de genre et plus particulièrement des masculinités, le travail social en milieu rural et auprès des communautés autochtones. Il s'implique à l’Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux, axe Développement des communautés, au Pôle d’expertise et de recherche en santé et bien-être des hommes et au réseau canadien Sex, gender and health champions de l'Institut de la santé des femmes et des hommes. Il est également formateur accrédité pour la formation Intervenir auprès des hommes.

Contact

Philippe Roy
Professeur agrégé
École de travail social
Université de Sherbrooke
Philippe.Roy5@USherbrooke.ca

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