Les métiers de l'ombre
Dans le rôle de Marie-Josée Gour, professionnelle de recherche
Employée au 3IT depuis les débuts en 2008, Marie-Josée Gour occupe un rôle essentiel au sein de l’institut. Apprenez-en davantage sur cette professionnelle de recherche responsable des services externes, micro et nanofabrication, photolithographie et plasma.
En quoi consiste votre travail?
Le terme « professionnelle de recherche » est très général. Quand je décris mon travail à mon fils de neuf ans, je lui explique que c’est comme jouer avec de très petits blocs de construction pour fabriquer quelque chose de nouveau. Parfois, les « petits blocs » requis n’existent pas, alors je dois les « inventer ».
Ma responsabilité principale est d’offrir des services de micro-nanofabrication aux clients internes et externes de l’université. Sinon, j’interagis avec eux pour bien définir leurs besoins, je leur soumets des rapports de projet, je m’occupe des soumissions ou estimations des coûts et je coordonne les travaux avec le personnel technique.
Ma seconde responsabilité concerne les graveurs plasma. Je suis responsable de la formation des nouveaux usagers et je m’assure du maintien des procédés de gravure actuels ainsi que du développement de nouveaux procédés.
Qu’y a-t-il de plus stimulant dans votre travail?
Je fais rarement deux fois la même chose! En plus, j’ai la possibilité de réaliser toutes sortes de procédés que je n’aurais jamais faits autrement. Habituellement, quand quelqu’un vient me voir pour de l’aide, c’est parce qu’il est vraiment mal pris et que son projet est dans une impasse.
Je trouve ça très gratifiant de trouver des solutions et de les rendre accessibles aux usagers pour qu’à leur tour, ils puissent faire avancer leur projet et ainsi participer à faire rayonner la contribution de nos chercheurs!
De quoi a l’air une journée typique dans votre rôle au 3IT?
Je n’ai pas vraiment de journée typique, car je fais rarement deux fois la même chose. Le maintien des graveurs plasma et la qualification de nouveaux graveurs occupent mon temps à 100 % pour le moment, mais ce sera de très courte durée. Une fois nos trois graveurs qualifiés, les services externes reprendront et mes journées typiques disparaîtront.
Sinon, je passe la plupart de mon temps dans le laboratoire à rendre des services aux autres, et je suis toujours disponible pour aider et supporter les usagers en cas de problèmes de procédés ou de bris de machine!
Pourquoi avoir choisi le domaine scientifique?
Au cégep, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire. J’ai suivi le programme en science pure, car cela m’offrait le maximum de possibilités. J’ai toujours aimé mes cours de science, et je suis toujours fascinée par les choses qui m’échappent : j’ai besoin de comprendre. Quand est venu le temps de choisir mon parcours universitaire, les sciences m’ont apparu évidentes. La nature fait bien les choses, et c’est en comprenant comment la nature fonctionne qu’on peut espérer s’en inspirer!
Quelle place l'interdisciplinarité occupe-t-elle dans votre travail?
J’ai une formation en physique. Je travaille à la Faculté de génie avec des ingénieurs, des chimistes et des physiciens. Avant de travailler ici, j’ai travaillé huit ans en recherche et développement dans le domaine des télécommunications avec des gens ayant des formations en mathématique, en ingénierie, en science, et ce, de partout à travers le monde.
Pour moi, l’interdisciplinarité fait tellement partie de mon quotidien que je ne la vois plus! Cette variété de gens, de connaissances et de points de vue, c’est ce qui nous fait progresser. La complicité entre la science et l’ingénierie est essentielle au succès de nos recherches!
D’un point de vue professionnel, quel impact désirez-vous avoir sur le monde?
La recherche, ce n’est pas l’histoire d’une personne, mais bien d’une équipe. C’est grâce aux succès et aux échecs des autres et au transfert des connaissances que nous pouvons faire avancer nos projets. Ma contribution, c’est de transférer mes connaissances, mes « blocs » aux membres du 3IT, et ils me rendent la pareille!
Si on doit continuellement réinventer la roue, on n’avancera pas très rapidement. Les chercheurs et chercheuses, les étudiantes et étudiants, ce sont ceux qui font rayonner la recherche au 3IT, et moi, je m’efforce de contribuer à ma façon à ce rayonnement actuel et futur!