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Journée internationale des femmes et des filles de science

Gabrielle Mallette : le génie au féminin

Gabrielle Mallette
Gabrielle Mallette
Photo : fournie

Dans le cadre de la Journée internationale des femmes et des filles de science, nous vous présentons l'étudiante en génie mécanique Gabrielle Mallette qui témoigne de son quotidien au sein de l'équipe de Createk au 3IT.

Pourquoi avez-vous entrepris des études supérieures dans votre spécialité?

J’ai toujours eu beaucoup d’intérêt pour le domaine automobile au sens large et j’ai fait plusieurs stages dans ce milieu lors de mon baccalauréat. C’est pourquoi j'ai tout de suite été interpellée lorsqu’on m’a approchée avec le projet en partenariat avec Michelin, qui consiste à travailler sur des problématiques en lien avec les tracteurs agricoles!

Gabrielle Mallette lors de son stage chez Michelin.
Gabrielle Mallette lors de son stage chez Michelin.

Photo : fournie

En plus, c’est un projet concret qui s’éloigne de l’idée que l’on se fait d’un travail de recherche uniquement théorique. Mon projet de maîtrise m’amène à sortir de ma zone de confort en faisant par exemple, des tâches plus techniques. Ce type de tâche est traditionnellement attribué aux hommes, mais il suffit de s’y mettre et demander un peu d’aide pour se rendre compte qu’elles sont accessibles à tous. Cette expérience à la maîtrise va m’outiller pour le reste de ma carrière.

En tant que femme, quel sentiment ressent-on d’avoir du succès dans un domaine majoritairement masculin?

Gabrielle Mallette, Charles-Étienne Gauthier, Antoine Faivre et Olivier Duhamel.
Gabrielle Mallette, Charles-Étienne Gauthier, Antoine Faivre et Olivier Duhamel.
Photo : fournie

Un sentiment d’imposteur! Je pense que beaucoup d’autres femmes en sciences et en génie le ressentent aussi. Je dois relever plusieurs défis, cependant, je suis fière des projets que j’ai réalisés, des stages qui m’ont sorti de ma zone de confort. Je suis fière de compter parmi les statistiques des femmes en génie. Ces dernières peuvent avoir l’impression de partir avec un pas de retard sur les hommes parce qu’elles n’ont peut-être pas eu autant d’opportunités d’être introduites à certains éléments de base en mécanique. Pour ma part, je trouve que ça s’est super bien passé parce que j’étais bien entourée. L’équipe de Createk est stimulante ; Olivier Duhamel, Charles-Étienne Gauthier et Antoine Faivre travaillent sur le même projet que moi et tout le monde s’entraide.

Quel conseil donnerais-tu à une jeune fille qui veut se lancer dans le domaine scientifique?

Tout le monde a sa place en génie. Pas besoin de « fitter » dans le moule de l’étudiant typique en génie. Je ne ressemblais pas à l’idée stéréotypée qu’on peut se faire d'une personne qui décide de poursuivre ses études en génie, mais cela ne fait aucune différence. C’est important pour une femme de ne pas diminuer sa féminité pour sembler plus crédible. n’a aucun lien avec nos compétences et notre intelligence. Le génie, ainsi que tous les domaines, ont besoin d’être inclusifs. C’est d’ailleurs prouvé qu'une plus grande inclusivité favorise une plus grande performance. Mes supérieures femmes apportaient des qualités de leaders différentes de celles des hommes ; des traits de personnalité qui sont, je crois, bénéfiques en sciences et génie.

As-tu une idole femme scientifique?

Je suis inspirée par toutes les femmes que j’ai croisées dans mon domaine et avec lesquelles j’ai étudié. J’ignore si c’est parce que nous avons plus de pression en tant que femmes, mais nous sommes vraiment toutes excellentes dans ce que nous faisons ; nous sommes motivées, méticuleuses, nous déployons beaucoup d’efforts dans nos travaux. Je pense entre autres à Tamara Krpic, ma collègue à la maîtrise et aussi à Catherine Véronneau, qui a fait ses études supérieures au sein de Createk.

En plus de mes collègues en génie, je suis également entourée de femmes fortes dans des domaines scientifiques. Ma mère est pharmacienne en milieu hospitalier et ma tante a fait une carrière comme médecin; elles m’inspirent toutes les deux. Mes idoles sont directement liées à ma réalité, ce qui en font des sources d’inspiration encore plus concrètes et positives pour moi.


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