Tadeas Hanus : un étudiant ouvert sur le monde

Originaire de la République tchèque, Tadeáš Hanuš est arrivé au 3IT/LN2 pour faire son stage de fin d’études de son diplôme d’ingénieur en France. Il a décidé d’y rester pour effectuer son doctorat. Sous la supervision du Pr Abderraouf Boucherif de la Faculté de génie, et avec l’aide de ses encadrants Thierno Mamoudou Diallo et Bouraoui Ilahi, Tadeáš travaille au sein de la plateforme 3IT nano où il fabrique des substrats nanostructurés et intègre des matériaux 2D avec des matériaux classiques 3D.

Titre : Candidat au doctorat en génie mécanique

Arrivée au 3IT : En janvier 2020 pour faire mon stage de fin d’études de mon diplôme d’ingénieur en France. J’ai ensuite commencé mon doctorant en septembre de la même année.

Travaux de recherche

Quand on parle des dispositifs comme des lasers, diodes ou panneaux solaires, plusieurs processus complexes entrent en jeu avant d’obtenir un résultat final. Pour ma part, je travaille dans le domaine de la croissance épitaxiale. C’est une méthode permettant de croitre des couches de haute qualité cristalline sur un substrat. Ces structures servent par la suite de base pour les divers dispositifs électroniques.

Mon sujet porte sur le développement d’une nouvelle technique d’épitaxie pour pouvoir intégrer des matériaux 2D avec des matériaux classiques (3D) et créer tout un nouveau type de structures 2D/3D.  Je travaille aussi sur la nanostructuration des substrats afin de pouvoir croitre des structures en forme de nanomembranes légères et flexibles.

Plateforme Dans mes recherches, j’utilise la plateforme 3IT.Nano.

Je fais le transfert de graphène ou la gravure électrochimique pour préparer mes substrats. Je m’occupe aussi de la croissance épitaxiale dans les réacteurs de 3IT. Pour déterminer la qualité de mes structures, j’utilise des outils de caractérisation comme la XRD (diffraction des rayons X), le SEM (microscopie électronique à balayage), etc. Je suis impliqué dans toutes les étapes du processus.

Comment décrirais-tu l’expérience étudiante au 3IT ? 

C’est très enrichissant! Le 3IT est comme un centre de savoir-faire avec le côté multiculturel. Les étudiantes et étudiants proviennent de tous les coins de monde! Cette diversité amène une variété de projets permettant de créer une large infrastructure de fabrication et de caractérisation qui est à la disposition de tout le monde. Cette façon de faire à l’avantage de créer un climat d’entraide.

En quelques mots, que crois-tu apporter d’unique à l’institut ?

La curiosité de toujours tester de nouvelles idées, même si elles peuvent “avoir l’air fou”.

Au sein de mon groupe, j’ai participé au développement de plusieurs processus qui sont maintenant étudiés en profondeur par mes collègues.

Je travaille aussi en tant qu’auxiliaire de recherche en caractérisation XRD. Je fais donc les mesures pour des gens du 3IT, mais aussi pour l’externe.

Au 3IT, quelle habitude de travail te caractérise ?

Je suis un « early bird », donc ce n’est pas rare que je sois parmi les premiers arrivé au 3IT!

À titre de scientifique, quel impact rêves-tu d’avoir sur le monde ?

Cette question me fait toujours rire. On dirait qu’aujourd’hui tout le monde doit avoir un énorme impact sur son environnement. Je trouve par contre qu’on passe plus de temps à en parler qu’à agir.

Personnellement, je veux bien faire mon travail, c’est déjà un bon début pour avoir un impact sur le monde.

Quelle devise te représente le mieux ?

Je ne sais pas si ça me représente vraiment, ce sera aux autres de juger, mais cette citation me fait toujours réfléchir sur ma vision des choses :

All that is gold does not glitter, ot all those who wander are lost .

J.R.R. Tolkien

Cette citation s’applique bien au monde de la science et elle m'inspire. Souvent, on tient les choses pour acquises et on pense que qu’elles ne valent rien, mais en les regardant d’un point de vue différent, en les appliquant à un autre milieu, ça peut changer complètement !

Quelles sont tes aspirations professionnelles ? Quels sont tes futurs projets ?

Finir mon doctorat et après, c’est difficile à dire, je m’oriente toujours un peu « où le vent me mène ». J’espère poursuivre en recherche académique ou industrielle. J’ai toujours été très opportuniste, je saisis les occasions lorsqu’elles se présentent et c’est ce que je compte faire dans l’avenir!