Deux années de consolidation
Sous la présidence d’Andrée Désilets, les années 1993-1994 et 1994-1995 sont des années de consolidation. Le Conseil d’administration révise les projets de Statuts et de Règlements, qui, une fois fusionnés avec la collaboration du professeur Normand Ratti (Droit), deviennent les Règlements généraux et sont adoptés par le Conseil le 23 août 1994.
À l’occasion de rencontres avec la vice-rectrice, puis le vice-recteur aux personnels et aux étudiants, la présidente Désilets aborde les questions du maintien du titre de professeure ou professeur de l’Université de Sherbrooke au bénéfice des membres de l’Association; de la constitution d’une banque de cours à réserver aux professeures et professeurs retraités; de la reconnaissance de la représentativité de l’APPRUS; ainsi que de la répartition d’un surplus de 1,2 million de dollars accumulé par l’ancien régime d’assurance-vie de l’Université.
Le 28 janvier 1994, l’Université confirme le maintien au bénéfice des membres de l’Association de tous les privilèges déjà accordés aux personnes retraitées. Le 13 septembre 1995, l’Université informe l’Association qu’un accord intervenu entre l’Université et les syndicats et associations de professeures et professeurs permet aux membres de l’APPRUS de conserver le titre de professeure ou professeur de l’Université de Sherbrooke. Toutefois en ce qui concerne la possibilité d’une banque de cours à réserver aux professeures et professeurs retraités, la question demeure en négociation avec le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université (SCCCUS). De même, sur la question de l’utilisation du surplus de 1,2 million de dollars de l’ancien régime d’assurance-vie, les négociations avec l’ensemble des syndicats et associations traînent en longueur. De fait, ce n’est que le 11 juin 1996 qu’une entente interviendra quant à l’utilisation du surplus, l’Université s’engageant à verser annuellement pendant vingt ans une somme de 143 000 $ pour «le financement de projets relatifs à la santé et au bien-être des membres du personnel de l’Université ou des retraitées et retraités de l’institution». L’entente prévoira la formation d’un comité chargé de gérer, entre autres, «un programme de soutien à un régime d’assurance maladie complémentaire à l’intention des retraitées et retraités de l’Université». Malheureusement, ce comité n’a pas été créé ou, s’il l’a été, l’APPRUS n’a pas été invitée à s’y joindre.
Lors d’une allocution aux personnes retraitées de l’Université le 30 novembre 1995, le recteur affirme que l’Université «souhaiterait pouvoir profiter pendant encore plusieurs années de l’expérience et de la sagesse [des personnes retraitées de l’Université]». Néanmoins, la question de la reconnaissance de l’APPRUS par l’Université reste au point mort et demeurera, pendant plusieurs années, un point litigieux important, que ne manqueront pas de souligner les rapports de la présidence à l’occasion des assemblée générales annuelles subséquentes de l’Association.