Colloques, séminaires et ateliers
Les trois sessions intitulées "Secularism Under Pressure", organisés par David Koussens, Roberto Blancarte et Kiyonobou Date lors de la 37e conférence de la Société internationale pour la sociologie des religions à Taipei, Taïwan, du 4 au 7 juillet 2023, ont explorés les défis auxquels le sécularisme est confronté dans divers contextes culturels et géographiques. Les participants à cette session provenaient de pays variés tels que le Japon, le Tibet, la France, le Mexique ou encore Taïwan, apportant ainsi des perspectives riches et diversifiées.
Les chercheurs ont examiné la manière dont différents pays gèrent l'interaction entre la religion et la société dans un monde en constante évolution. Les contextes japonais, tibétains, français, suisses et taïwanais ont servi de points de départ pour analyser comment le sécularisme est mis à l'épreuve dans des sociétés aux traditions religieuses et culturelles variées.
Tenu les 9 et 10 juin 2023 au Campus de Longueuil, le colloque du Centre de recherche Société, Droit et Religions de l'Université de Sherbrooke (SoDRUS) intitulé La laïcité où on ne la voit pas. Regards québécois et internationaux a été une occasion précieuse de réflexion et de dialogue.
Sous la coordination de Loïc Bizeul, l’évènement organisé par les professeurs David Koussens et Sébastien Lebel-Grenier a permis de réunir des expertes et des experts québécois et internationaux de renom, engagés dans la thématique de la laïcité. Ce colloque novateur a mis en évidence la diversité des aspects de la laïcité au Québec, comme à l’international, offrant une perspective élargie grâce à des regards interdisciplinaires. Au-delà de la question de la visibilité ou le port de signes religieux, des enjeux souvent négligés de la laïcité ont été approfondis, contribuant ainsi à une meilleure compréhension de la complexité de la laïcité contemporaine au Québec. Les principes laïques ont été explorés dans de nombreux enjeux sociétaux majeurs tels que l'avortement, l'aide médicale à mourir, le handicap, le mariage entre conjoints de même sexe, les soins gynécologiques et la liberté d'expression.
Organisé par Claude Proeschel, David Koussens et Xavier Delgrange, le colloque “Le juge garant de la laïcité, mais laquelle?” a eu lieu en présentiel à la Faculté de droit de l’Université Saint-Louis-Bruxelles les 19 et 20 mai 2022.
Il a réunit de nombreux juges et universitaires pour discuter du rôle du juge québécois, belge, français et européen dans la définition et la mise en œuvre des laïcités nationales.
L’évènement a été organisé avec la collaboration du GSRL, du CIRC – Centre interdisciplinaire en droit constitutionnel et administratif, de la Chaire de recherche Droit, religion et laïcité de l’Université de Sherbrooke, du Sodrus Udes, du FNRS et de l’Institut des études et de la recherche sur le droit et la justice.
Description :
La formule selon laquelle le juge serait le gardien de la laïcité est souvent invoquée, telle un mantra. Elle participe de ce fait d’une laïcité que l’on conjugue souvent au singulier, sans s’attacher à la pluralité et à la complexité de ses aménagements juridiques particuliers. Ce colloque propose de mettre en lumière la variété des interprétations par les juges des principes aux fondements de la laïcité, c’est-à-dire la séparation des Églises et de l’État (en particulier la séparation des normativités religieuses et politiques), la neutralité, la liberté de conscience et de religion et l’égalité entre citoyens. En effet, le sens et la forme que peut prendre la laïcité découle certainement de l’interprétation que les gouvernants politiques élaborent à partir des principes constitutifs susmentionnés, mais ils découlent aussi et surtout des modalités par lesquelles les juges les opérationnalisent, en en précisant le sens dans la jurisprudence.
S’appuyant sur des recherches récentes menées en droit, en sociologie ou en sciences politiques, ce colloque poursuit deux objectifs généraux originaux, qui structurent l’ensemble des contributions, et, au-delà, s’engage dans de nouvelles perspectives de recherche sur la laïcité.
D’abord, il se propose d’identifier l’évolution et la pluralité des aménagements laïques qui procèdent du travail des juridictions sous une triple dimension : 1) dans le temps, 2) dans l’espace, 3) au regard de l’objet religieux. Il contribue ainsi à identifier la diversité des modèles juridiques de laïcité observables, et cela y compris au sein d’une même société.
Ensuite, il vise à mettre en lumière comment les juges comprennent la laïcité, les significations qu’ils lui donnent et les éthiques, particulières ou collectives qu’ils lui associent. Ce faisant, il tente de montrer comment les juges performent la laïcité dans des contextes où le débat social sur certaines expressions du religieux peut s’avérer tendu, et par là-même, d’observer leur positionnement ou leur neutralité dans leur action contentieuse. Il participe ainsi aussi de la réflexion sur la question primordiale de la neutralité du juge dans des contentieux où le religieux est présent.
L’approche envisagée contribue donc à une meilleure compréhension scientifique de l’objet « laïcité », en s’émancipant des préconstruits, souvent essentialisés, de la laïcité dans les débats publics francophones. En effet, de nombreux travaux ont montré comment, en Belgique, en France ou au Québec, les médias et le politique avaient construit la laïcité à partir du surgissement d’événements, souvent associés à la visibilité des expressions du religieux dans l’espace public, dans une francophonie qui faisait office de caisse de résonance. Le colloque propose enfin d’explorer les nouveaux lieux où la laïcité, et notamment la séparation des normativités religieuses et politiques, est mise à l’épreuve devant les tribunaux (redéfinition du mariage, droits reproductifs, enjeux éthiques et bioéthiques en général, etc.).
Les 5 et 6 mai 2021, sur la plateforme virtuelle Zoom, la chaire présentait le 9e colloque pour étudiant.es et jeunes chercheur.es du Centre d’études du religieux contemporain de l’Université de Sherbrooke, en collaboration avec le CERC, le SoDRUS, et la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, dans le cadre du 88e Congrès de l’ACFAS. Le colloque abordait des questions touchant à la notion de « vivre-ensemble », notamment : comment les acteurs de la société civile définissent-ils le vivre-ensemble? Comment cette notion est-elle mobilisée, mise en pratique et vécue dans la société et les organisations ?
Dans un contexte de volatilité, d’incertitude, de complexité et d’ambiguïté, les tensions qui émergent dans les démocraties suscitent divers bouleversements. Ces bouleversements qui se manifestent à notre époque poussent plusieurs acteurs sociaux à mobiliser la notion de vivre-ensemble comme cadre normatif de vie en commun. Ces positionnements normatifs interpellent les chercheur.e.s depuis plus d’une décennie. Les communications qui étaient présentées lors de ce colloque cherchaient à explorer les terrains de ces bouleversements et leur amplitude. Marie-Noëlle Tremblay coordonnait le colloque.
Organisé par le truchement de Zoom en raison de la pandémie de COVID-19, l’objectif principal du colloque tenu les 25 et 26 mars 2021 était de réunir des chercheuses et des chercheurs, mais également des praticiennes et des praticiens, dont les travaux de recherche et/ou les activités professionnelles portent sur le rôle de l’action publique en train de se faire dans la (re)définition des enjeux de diversité dans l’administration publique au Québec, en étant attentif aux regards canadiens sur ces réalités.
Les transformations socioculturelles de la société québécoise ne cessent de questionner les conditions du vivre ensemble dans un Québec pluriel, et ce, de façon plus systématique depuis maintenant une quinzaine d’années. On observe que la plupart des débats publics les plus récents touchant à la laïcité, l’identité nationale ou à la citoyenneté commune naissent souvent de « microévénements ». S’ils prennent leur source dans le quotidien, dans de simples interactions ponctuelles, dans des situations ordinaires de loisir ou de travail, ces évènements sont rapidement montés en généralité, pour devenir facteurs de tensions et de désaccords dans la sphère publique.
David Koussens et Bertrand Lavoie ont organisé ce colloque avec Dia Dabby, ainsi que le CRIDAQ et le SoDRUS. Fiona Sageau coordonnait le colloque. L’événement donnera lieu à la publication d’un ouvrage collectif aux Presses de l’Université Laval.
Séminaire international, Université de Sherbrooke
À l’initiative du professeur David Koussens et de Guy Bucumi, chercheur postdoctoral à la Chaire de recherche Droit, religion et laïcité, un séminaire international a réuni le 4 mars dernier à la Faculté de droit plusieurs chercheurs du Québec, du Mexique et de France, afin d’analyser l’implication des groupes protestants évangéliques sur des enjeux de séparation des normativités religieuses et civiles – lois éthiques et bioéthiques, redéfinition du mariage civil et ouverture aux conjoints de même sexe, interruption volontaire de grossesse, etc. –, au Québec, en France, aux États-Unis, au Mexique ainsi que dans plusieurs États d’Afrique centrale.
Ce séminaire organisé par la Chaire et le SoDRUS visait ainsi à tester l’hypothèse du rôle paradoxal joué par les protestants évangéliques dans les processus de laïcisation des démocraties libérales, tantôt appuyant un processus formel de séparation des Églises et de l’État leur garantissant une plus grande égalité et une meilleure protection de leur liberté de conscience et de religion, tantôt s’opposant à la dissociation des normativités religieuses et civiles à la faveur d’un engagement militant visant à réinvestir la sphère politique.
Documentant les multiples facettes de l’engagement militant religieux évangélique face aux transformations du droit au Québec, ce séminaire a permis également de consolider des collaborations de recherche déjà engagées par la Chaire avec des chercheurs de la Faculté de droit de l’Université Paris Saclay et du Colegio de México.
Colloque, Université du Québec à Montréal
Ce colloque, tenu les 23 et 24 janvier 2020, avait pour objectifs d’explorer, d’analyser, et d’évaluer de manière critique comment des processus pourtant démocratiques permettent de contourner les droits religieux au nom du «bien commun».
Depuis le début des années 2010, on assiste à une multiplication d’actions à la fois de défense et de contestation des droits religieux, tant depuis l’intérieur du système judiciaire que de l’extérieur. Ces actions concernent aussi bien la contestation des minarets ou de lieux de cultes au moyen de référendum, l’utilisation d’ordonnances locales contre le port de vêtements religieux dans des espaces publics, le lobbying religieux dans les institutions parlementaires ou la définition et la prise en charge par l’État du patrimoine religieux justifiant la présence de signes religieux dans des institutions publiques. Ces expériences transversales offrent de nombreux points communs.
D’abord, le recours aux impératifs démocratiques est souvent mobilisé dans la justification du contournement des droits de religieux, ne reflétant toutefois qu’un exercice partiel et minimal de la démocratie en limitant l’exercice des droits fondamentaux. Ensuite, l’écho de ces tendances à un micro-niveau influe rapidement les macro-tendances des politiques de régulation de la diversité religieuse. De tels mécanismes ne sont pas sans effet sur les groupes religieux et spirituels dont ils contribuent à renouveler, voire même redéfinir, parfois de façon préventive, les cadres d’expression. Les débats qui ont occupé le Québec au cours du printemps 2019 sur le projet de loi 21 de laïcité de l’État s’inscrit pleinement dans cette problématique.
La chaire de recherche Droit, Religion et Laïcité organisait conjointement cet atelier avec le Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ), l'université de Sherbrooke, l'université du Québec à Montréal et le Centre de recherche Société, Droit et Religions de l'université de Sherbrooke (SoDRUS).
Séminaire international, Université Paris-Saclay
L’organisation, à l’initiative de la Pre Brigitte Basdevant-Gaudemet, d’un séminaire international intitulé «La laïcité et ses modèles. Racines européennes et enjeux canadiens contemporains» le 21 octobre dernier a contribué à nouer des relations toujours plus étroites entre la Chaire de recherche Droit, religion et laïcité et le Centre de recherche Droit et Sociétés religieuses de la Faculté de Droit de l’Université Paris-Sud-Paris-Saclay.
À cette occasion, le titulaire de la Chaire David Koussens a prononcé une conférence dans laquelle il a présenté le parcours historico-juridique de la laïcité québécoise, pour ensuite proposer une critique du nouveau dispositif législatif québécois sur la laïcité. Cette conférence a permis aux Prs. Laura De Gregorio (Faculté de Droit, Université de Florence) et Yves Gaudemet (Faculté de Droit, Université Paris II) de discuter du contexte québécois au regard des aménagements laïques italiens et français.
La collaboration engagée entre la Chaire et le Centre de recherche Droit et Sociétés religieuses se poursuivra dès le mois de mars 2020 à la faveur d’un atelier «Les évangéliques et la laïcité» organisé à l’Université de Sherbrooke.
Colloque, Fondation Cini à Venise
Le colloque «Contester au nom de la religion dans des sociétés «sécularisées» : entre doctrine et militance» s'est tenu à Venise (Giorgio Cini Foundation) du 4 au 6 avril 2019.
Les sociétés démocratiques contemporaines, s’inscrivent dans une tendance longue de sécularisation, entendue à la fois comme un «déclin de l’hégémonie religieuse», une «sortie de la religion» , et un affaiblissement de l’influence du cadre normatif issue des religions.
Parmi ces différentes manifestations, on voit se déployer un ensemble de phénomènes qui affirment la légitimité des convictions, en particulier des convictions religieuses. Ces convictions sont mobilisées pour juger de la pertinence, personnelle ou collective, de la loi et de l’action publique; elles s‘expriment, entre autres, en termes d’objection au nom de la conscience, ce qui enjoint les chercheurs de «prendre la conscience au sérieux».
Cette conférence a interrogé ce phénomène de l’objection de conscience et les enjeux qu’ils soulèvent en termes de citoyenneté et de démocratie.
Le colloque est coorganisé par Francesco Piraino (Fondazione Cini /KU Leuven), Claude Proeschel (GSRL EPHE-CNRS), David Koussens (U. Sherbrooke), Valérie Amiraux (UdeM), Frédéric Volpi (Edinburgh University)
Séminaire, Université Saint-Louis-Bruxelles
Un séminaire portant sur «Les sciences sociales des religions en francophonie. Regards croisés Belgique - Québec - France» est organisé à Bruxelles conjointement par l'Université Saint-Louis-Bruxelles, l'Université catholique de Louvain (Institut de recherche Religions, Spiritualités, Cultures, Sociétés) et l'Université de Sherbrooke (Chaire de recherche Droit, religion et laïcité).
Trois conférenciers proposeront leurs contributions :
- Charles Mercier (Université de Bordeaux) : Cartographier le savoir académique sur le religieux en France
- Louis-Léon Christians (Université catholique de Louvain) : L'État peut-il exiger, encourager ou contrarier une formation spécifique des acteurs religieux ?
- David Koussens (Université de Sherbrooke) : Sciences sociales des religions au Québec: des savoirs en compétiton
Atelier, Université de Bordeaux
Organisé David Koussens, Charles Mercier et Valérie Amiraux. Cet atelier international organisé avec la collaboration du CRIDAQ, du SoDRUS, de l’équipe PLURADICAL et de l’ESPE de Bordeaux a réuni une douzaine de chercheurs français et québécois afin d’analyser la polysémie du mot « laïcité » et d’en documenter les contenus sémantiques selon les contextes historiques, géographiques ou sociaux dans lesquels il circule. La perspective comparatiste de cet atelier a permis de désenclaver la laïcité de ce que l’on associe communément encore trop souvent à un contexte socio-historique exclusif d’apparition (la France) et de se distancer des perspectives ontologiques qui l’entourent. La comparaison permet d’éviter toute forme d’essentialisation du concept. Plus concrètement, il avait pour objectif principal de documenter la polysémie du mot «laïcité» par une analyse comparée de son usage dans les débats récents en France et au Québec.
Symposium, Université du Québec à Montréal
Symposium organisé par David Koussens, Jean-François Laniel (UQAM) et Catherine Foisy (UQAM), par le Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ), conjointement avec la Chaire de recherche Droit, religion et laïcité, le Centre de recherche Société, Droit et Religions de l’Université de Sherbrooke, ainsi que de nombreux partenaires de l’UQÀM, de l’Université Laval et de l’Université d’Ottawa. Le symposium Étudier la religion au Québec; Regards d’ici et d’ailleurs s’est tenu du 30 novembre au 2 décembre à Montréal.
Une quarantaine de conférenciers se sont succédés tout au long des trois jours. Divisé en huit tables rondes, cet important symposium a permis de réunir une quarantaine de conférenciers originaires du Canada, mais également des États-Unis, de France, du Japon, de Belgique et d’Espagne, pour discuter de l’intérêt d’analyser le phénomène religieux au Québec pour les sciences humaines et sociales des religions. «Cela faisait plus de 25 ans qu’un évènement n’avait réuni une aussi large communauté de chercheurs travaillant sur le religieux au Québec, traduisant par le fait même l’importance et la vitalité des études qui lui sont consacrées», explique David Koussens, membre du comité organisateur de l’événement avec Jean-François Laniel et Catherine Foisy.
Quelque 80 participants ont également assisté aux nombreuses conférences présentées au cours de ces trois jours. Cet événement majeur est un jalon important dans la structuration des sciences sociales des religions au Québec. Il s’agit de la première manifestation scientifique sur les enjeux épistémologiques, méthodologiques et institutionnels, soulevés par l’étude des religions au Québec depuis une vingtaine d’années. Un sujet au cœur de l’actualité. La salle comble prouve à quel point la religion est revenue au centre de l’actualité politique et au cœur des débats scientifiques. Divers facteurs peuvent contribuer à expliquer cette popularité pour l’étude de la religion sise au Québec : à l’évidence, le Québec est traversé par une pluralité d’enjeux communs aux sociétés modernes avancées – sécularisation, pluralisme religieux, État de droit laïque, exculturation et internationalisation du catholicisme –, ce qui en justifie l’étude et la comparaison.
De plus, le Québec se situe à la croisée de multiples aires géographiques et culturelles – transatlantique, nord-américaine, francophone, catholique, anglophone – ce qui facilite la diffusion et la comparaison à même divers champs et réseaux d’étude, tout en multipliant les variables disponibles. Qui plus est, le Québec présente nombre de traits sociétaux distinctifs – sécularisation tardive et poussée, catholicisme culturel, petite société, cadre fédéral plurinational –, ce qui enrichit la comparaison et l’ouvre vers d’autres horizons. Et enfin, l’institutionnalisation de l’étude de la religion a atteint un niveau de maturité tel au Québec qu’il en accroît la visibilité et la pertinence. À plus d’un titre, pour de nombreux spécialistes, le Québec fait vraiment figure de laboratoire du religieux et des religions en modernité avancée.
Colloque, Université du Québec à Chicoutimi
Ce colloque organisé par Sara Teinturier et David Koussens s’inscrivait dans les activités annuelles de la Société québécoise pour l’étude de la religion (SQÉR). Il a réuni une trentaine de conférenciers du Canada mais aussi du Chili, de Côte d’Ivoire, de France et de Suisse. Sept sessions ont rythmé les deux journées et demie de travaux portant sur les «espaces du religieux», réflexion proposée dans une perspective pluridisciplinaire et tenant compte aussi bien des espaces traditionnels des religions (communautés et leurs développements, espaces de production doctrinaux), que des espaces négociés par les religions (comme les relations entre religions et espace public) ou des nouveaux espaces du religieux (sphère numérique). Jeunes chercheurs et chercheurs confirmés ont ainsi exploré les dynamiques et les évolutions d’espaces à travers les disciplines historique, géographique, sociologique, ethnographique. . . , de l’antiquité à l’époque contemporaine. Le colloque a été également le siège de l’Assemblée générale annuelle de la Société québécoise pour l’étude de la religion (SQÉR), dont la réflexion a porté sur les enjeux de l’étude de la religion dans les milieux académiques et a proposé des pistes d’activités scientifiques pour les prochaines années. Un nouveau bureau a été élu, la présidence de la SQÉR étant de nouveau confiée au professeur David Koussens pour un mandat de 2 ans. Sara Teinturier, membre de la Chaire, est également membre du conseil réélu. Il est à noter que la Chaire est très bien représentée au sein de l’association : parmi les étudiants rattachés à la Chaire, Corentine Navennec et Louis Georges Deschênes, candidats au doctorat, en sont membres.
Colloque, Université du Québec à Montréal
Questionner les multiples rôles et positionnements des acteurs catholiques québécois dans les processus de laïcisation de l’État au cours des cinquante dernières années : ce sont ces rôles et positionnements que ce colloque propose d’interroger en articulant la réflexion autour de deux périodes. À l’initiative de David Koussens (Université de Sherbrooke), et Catherine Foisy (UQAM), ce colloque a réuni près de 50 chercheurs en études du religieux contemporain dont plus de 12 conférenciers les 1er et 2 décembre 2016 au Congrès intitulé Les catholiques québécois et la laïcité. Le colloque a visé dans un premier temps à poser un regard réflexif sur le chemin parcouru au cours d’une période (1959-1998) encadrée, d’une part, par l’effervescence socio-ecclésiale qui initie le processus de laïcisation, d’autre part, par la remise du Rapport Proulx qui recommande la déconfessionnalisation du système scolaire québécois. La seconde période (2003-2015) a abordé une nouvelle phase de la laïcité québécoise où celle-ci se construit autour d’enjeux polémiques à caractère sociétal, qu’il s’agisse de choix d’ordre éthique, voire bioéthique, ou de la visibilité du religieux dans la sphère publique.
Colloque, Université du Québec à Montréal
Réaffirmer l’importance des études sur le phénomène religieux à l’Université et en questionner les fondements épistémologiques. Voilà les principaux enjeux d’un important colloque qui, à l’initiative de David Koussens, Corentine Navennec (doctorante à la Chaire) et Jean-Philippe Perreault (Université Laval), a réuni près de 80 chercheurs en études du religieux contemporain dont plus de 30 conférenciers (parmi lesquels 6 étudiants et 8 enseignants du Centre d’études du religieux contemporain) les 9, 10 et 11 mai 2016 au Congrès de l’Acfas.
Ce colloque s’inscrit dans un contexte où, alors même que la présence de champs traditionnels du savoir universitaire, comme la théologie ou l’exégèse, paraît menacée au sein des universités, une compréhension scientifique globale du religieux est plus que jamais nécessaire. En effet, si la complexification du champ religieux bouleverse toujours plus les frontières des champs disciplinaires, elle en souligne aussi la complémentarité. Le colloque a donc visé à répondre aux questions suivantes : quels sont les nouveaux lieux d’émergence et d’expression du religieux? Dans quelle mesure les savoirs universitaires permettent-ils d’en saisir les déplacements? Quels enjeux épistémologiques implique l’analyse interdisciplinaire du phénomène religieux contemporain? Le colloque a permis également de relancer la Société québécoise pour l’étude de la religion lors d’une Assemblée générale exceptionnelle qui s’est tenue le mardi 10 mai 2016 à l’UQAM.
Symposium, Université de Sherbrooke
Organisé par la Chaire de recherche Droit, religion et laïcité, le Centre de recherche sur l’enfance et la famille de l’Université McGill, le Centre d’études du religieux contemporain de l’Université de Sherbrooke ainsi que le Centre de recherche Société, Droit et Religions de l’Université de Sherbrooke, le symposium Au croisement des univers juridique et religieux : le meilleur intérêt de l’enfant s’est tenu le 14 avril 2016 au Campus de Longueuil.
Quelque quatre-vingts personnes, dont des acteurs religieux, des chercheurs, des travailleurs sociaux, des juristes et des représentants de l’État qui s’intéressent particulièrement à la question de l’enfant, de ses droits et de sa protection, ont exploré les univers religieux et juridique sous l’angle du meilleur intérêt de l’enfant (MIE). Sur le plan religieux, le meilleur intérêt de l’enfant a été examiné sous l’angle du christianisme, du judaïsme, de l’islam, de l’hindouisme et des spiritualités autochtones. Sur le plan juridique, il a plutôt été question du MIE, de la liberté de religion et de la protection des enfants dans le contexte pluraliste canadien.
«Ce symposium se veut une démarche de rapprochement et de dialogue entre les représentants de communautés religieuses, les chercheurs et les juristes, afin d’échanger sur les diverses conceptions du MIE. Il se veut également un lieu de discussion, afin de réfléchir aux modalités de prévention d’éventuels conflits entre l’État et certains groupes religieux extrêmes», a commenté Lorraine Derocher, professeure associée au Centre d’études du religieux contemporain et organisatrice de l’événement.
Séminaire, Université de Sherbrooke
Un séminaire sur le religieux dans l’entreprise. Quels enjeux éthiques et juridiques?
La Chaire de recherche Droit, religion et laïcité et le SoDRUS ont engagé, en 2014, un partenariat de trois ans avec l’Institut de recherche pluridisciplinaire Religions, Spiritualités, Cultures, Sociétés de l’Université catholique de Louvain. Dans ce contexte et avec la collaboration d’un réseau de chercheurs français de l’Université catholique de Lyon, s’est tenu les 14 et 15 mai au Campus de Longueuil un séminaire international intitulé : «La spiritualité dans les organisations. Expériences canadiennes». Ce séminaire a réuni plus d’une vingtaine de chefs d’entreprises français qui ont questionné leurs pratiques de gestion de la diversité culturelle et religieuse en entreprise à partir d’un regard canadien. Quelle est la juste mesure qui s’impose pour anticiper les tensions et les crispations identitaires et communautaires en entreprise? Quelle grille d’analyse pour échapper aux réactions extrêmes et favoriser un vivre ensemble profitable à tous? Les accommodements raisonnables canadiens sont-ils une solution transposable en contexte français? Voilà autant de questions qui ont pu être abordées lors du séminaire.
Colloque, Université de Sherbrooke
Organisé conjointement par le Centre de recherche Société, droit et religions de l'Université de Sherbrooke (SODRUS) et la Chaire sur les religions en modernité avancée, ce colloque international a réuni des experts de la France, de la Belgique, des États-Unis et du Canada sur la question de la criminalisation de comportements religieux minoritaires dans les sociétés démocratiques.
Durant cet événement multidisciplinaire, des juristes, philosophes, criminologues, sociologues et anthropologues ont présenté des exemples spécifiques de l’intervention de l’État sur certains comportements religieux : les débats européens sur le voile intégral, la criminalisation de la polygamie aux États-Unis, le sujet de la circoncision rituelle en Europe et autres.
Colloque, Centre Missionnaire Mariannhill de Sherbrooke
Ce colloque a été organisé en collaboration avec Maurice Demers (Histoire, UdeS), organisateur principal de l’évènement, Louise Bienvenue (Histoire, UdeS) et Catherine Foisy (Sciences des religions, UQAM) dans le cadre du Congrès annuelde la Société canadienne d’histoire de l’Église catholique.Une quinzaine de chercheurs canadiens, spécialistes de l’histoire du catholicisme canadien dans sa dimension transnationale, ont présenté comment s’opéraient la circulation des idées et de la culture matérielle, les contacts interculturels, ainsi que la transformation des pratiques institutionnelles suite aux contacts des missionnaires catholiques avec l’Autre.
Atelier, Université de Turku
Cet atelier, organisé avec Valérie Amiraux (Université de Montréal) et Lori G. Beaman (Université d’Ottawa) a réuni pendant deux jours une douzaine de chercheurs dans le cadre du congrès 2013 de la Société internationale de sociologie des religions. Son organisation est partie du constat selon lequel, ces vingt dernières années, les discussions publiques sur les enjeux liés aux faits religieux émergent de plus en plus dans les arènes juridiques.
Cette session thématique est revenue sur les questions suivantes :
1. Comment analyser la légitimité du droit, en tant qu’opérateur objectif, à participer à l’interprétation du fait religieux?
2. Quels sont les effets de cette interprétation, que l’on pense aux définitions ou aux qualifications qu’elle génère, sur la distribution du sens du religieux dans la vie publique et dans la société? Il donnera lieu à une publication dans la revue Sciences religieuses (Sage) en 2015.
Atelier, European University Institute, Florence
Questionnant les conceptions du mariage qui émergent dans les débats les plus récents relatifs à l’ouverture de cette institution aux conjoints de même sexe ou aux processus de criminalisation de la polygamie, cet atelier a abordé notamment ces questions : quels sont les modes de justification et les répertoires invoqués aujourd’hui pour définir le mariage et défendre les droits que cette institution donne aux conjoints? Quels changements dans les conceptions anthropologiques de la société occidentale impliquent les différentes conceptions du mariage actuellement en concurrence (mariage comme consécration de la relation amoureuse, comme condition de la famille, etc.)? Cet atelier intitulé «Love, nature and marriage in the West, between law and religion» a été organisé par David Koussens et ses collègues chercheurs de l’Institut universitaire européen de Florence, Nadia Marzouki et le professeur Olivier Roy. L’atelier a été présenté à Florence en Italie le 13 mai 2013 dans le cadre d’une collaboration entre la Chaire sur les religions en modernité avancée et le projet ReligioWest.
Atelier, Universtié de Sherbrooke
Atelier, Université de Moncton
Dans le cadre d’une collaboration avec Marie-Andrée Pelland (Département de sociologie, Université de Moncton), la chaire a organisé deux ateliers de recherche sur la polygamie au Canada. Ces deux évènements ont reçu le soutien financier du Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes du gouvernement du Québec en vertu des programmes de soutien financier en matière de francophonie canadienne.
Le premier atelier intitulé La polygamie au Québec et au Canada : enjeux sociaux, débats politiques et régulation juridique a eu lieu au campus de Longueuil les 17 et 18 janvier 2013. Y ont notamment participé le Conseil du statut de la femme, le Mouvement laïque Québécois, la Sureté du Québec, le Musée de la femme du Québec, l’Association des Musulmans et des Arabes pour la Laïcité au Québec, Info-Secte ainsi que des représentants des milieux religieux musulmans.
Le deuxième atelier, intitulé Au delà de Bountiful, autres visages de la polygamie au Canada a été organisé le 27 mars 2013 à l’Université de Moncton. Il a rassemblé des représentants des milieux religieux et communautaires, mais aussi des membres de familles polygames vivant à Moncton, afin de mieux comprendre la réalité de cette pratique en contexte religieux non sectaire.
Colloque international, Université de Montréal
David Koussens a coorganisé avec Valérie Amiraux (Département de sociologie, Université de Montréal) et David Gilles (Faculté de droit, Université de Sherbrooke), ce colloque s’est tenu les 26 et 27 octobre 2012 à l’Université de Montréal. Ce colloque a interrogé, à partir de perspectives historiques, politiques, sociologiques et juridiques, les modalités par lesquelles l’État ajuste son obligation de neutralité en matière religieuse. Cet évènement a rassemblé Daniel Sabbagh (Sciences Po, Paris), Geneviève Zubrzycki (U. of Michigan), Nadia Marzouki (European University Institute), Claude Gélinas (U. de Sherbrooke), Éléonore Lépinard (U. de Montréal), Mayyada Kheir (EHESS), Sylvia Falconieri (U. Lille-II), Solange Lefebvre (U. de Montréal), Ollivier Hubert (U. de Montréal), Solène Jouanneau (IEP Strasbourg), Vincente Fortier (U. de Montpellier), Marie-Pierre Robert (U. de Sherbrooke), Frédéric Dejean (U. de Montréal), Marie-André Pelland (U. Moncton), Julie Ringelheim (Université catholique de Louvain) etAnne Saris (UQAM).
Le colloque a été le fruit d’une collaboration entre le Centre d’excellence de l’Union européenne, la Chaire de recherche du Canada sur le pluralisme religieux, la Chaire de recherche sur les religions en modernité avancée, le SoDRUS, la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, le projet PLURADICAL, le Centre d’études ethniques des universités montréalaises et le Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CERIUM). Les actes du colloque ont été publié sous forme d’ouvrage collectif dirigé par Valérie Amiraux et David Koussens par les Presses de l’Université de Montréal en octobre 2013.
Atelier, Université du Québec à Montréal
En collaboration avec Anne Saris (Département des sciences juridiques de l’UQAM) et le soutien du Projet PLURADICAL (FQRSC, 2011-13), la chaire a rassemblé une quinzaine de chercheurs et d’étudiants au cours d’un atelier questionnant les dilemmes du pluralisme religieux en droit.