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Caractérisation de la sévérité des feux de forêt par télédétection

Photo : Radio-Canada

Au Québec, après un feu de forêt d’envergure, les bois brûlés peuvent être récoltés, mais les procédures de coupe doivent être rapidement exécutées avant que les insectes ravageurs et le fendillement du bois les rendent inutilisables économiquement.

Les ingénieurs forestiers se rencontrent pour faire état des impacts du feu, juin 2017
Les ingénieurs forestiers se rencontrent pour faire état des impacts du feu, juin 2017
Photo : fournie

En juin 2017, à la suite d’un feu ayant brûlé près de 50 kilomètres carrés de forêt boréale au nord de Lebel-sur-Quévillon, les démarches sont initiées pour récupérer les bois brûlés. C’est la Direction de la protection de la forêt, au ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs (MFFP), qui se charge d’acquérir et de traiter des images satellites haute résolution qui permettent de dresser un portrait rapide de l’impact du feu sur la végétation. Ces informations issues de la télédétection sont essentielles aux ingénieurs forestiers qui doivent planifier les coupes forestières, tout en gardant un certain pourcentage de la forêt affectée. Cette forêt résiduelle contribue à la régénération naturelle de la forêt, en plus d’être un habitat important pour les espèces animales et végétales qui y résident après le passage du feu.

Charlotte Smetanka, sur le site du feu étudié, dans un secteur particulièrement carbonisé, juin 2017
Charlotte Smetanka, sur le site du feu étudié, dans un secteur particulièrement carbonisé, juin 2017
Photo : fournie

Dans le cadre de son projet de recherche, Charlotte Smetanka, étudiante à la maîtrise en télédétection, tente de bonifier la méthode de caractérisation de la sévérité des feux du MFFP. Son projet vise à accélérer et améliorer les résultats issus de la caractérisation de la sévérité des feux dans un contexte de planification de récupération des bois brûlés. La campagne terrain issue du projet de recherche permet de mieux comprendre les effets du feu à l’échelle de l’arbre, de la placette et du paysage.

Équipe mobilisée pour la campagne terrain pour le projet de recherche. De gauche à droite : Charles Cambier, Hugo Tremblay, Alyssa Desfossés, Charlotte Smetanka
Équipe mobilisée pour la campagne terrain pour le projet de recherche. De gauche à droite : Charles Cambier, Hugo Tremblay, Alyssa Desfossés, Charlotte Smetanka
Photo : fournie

Charles Cambier, actuellement stagiaire au sein du groupe de recherche du professeur Richard Fournier au Département de géomatique appliquée, a participé à l’ensemble de la campagne terrain.

En plus des images satellitaires à très haute résolution spatiale et des données récoltées sur le terrain, des images prises à partir de drone permettront de valider les résultats du projet. Erwan Gavelle, diplômé de la maîtrise en géomatique, s’est chargé de la prise des images de drone.

Charlotte Smetanka, étudiante à la maîtrise, et Charles Cambier, stagiaire, sur le site du feu étudié, alors que la récolte des bois brûlés a débuté, août 2017
Charlotte Smetanka, étudiante à la maîtrise, et Charles Cambier, stagiaire, sur le site du feu étudié, alors que la récolte des bois brûlés a débuté, août 2017
Photo : fournie

Toutes ces données permettent non seulement de déterminer les endroits à prioriser pour la récolte de bois, mais de mieux comprendre les comportements des feux en forêt boréale québécoise.

Reportage diffusé à l'émission La Semaine verte de Radio-Canada, le 31 mars 2018. Disponible en ligne en suivant le lien ci-dessous.


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