Aller au contenu

De passage à Sherbrooke pour une conférence sur le cloud computing

Renée Bergeron revisite son alma mater avec plaisir

Renée Bergeron, diplômée en informatique de gestion de l'UdeS en 1985, a reçu une réédition de son diplôme des mains du doyen de la Faculté des sciences, le Pr Serge Jandl
Renée Bergeron, diplômée en informatique de gestion de l'UdeS en 1985, a reçu une réédition de son diplôme des mains du doyen de la Faculté des sciences, le Pr Serge Jandl
Photo : François Lafrance

Diplômée d'un baccalauréat en informatique de gestion de l'Université de Sherbrooke en 1985, la Californienne d'adoption Renée Bergeron mène une carrière internationale d'envergure. Devenue une conférencière convoitée dans le domaine de l'informatique en nuage (cloud computing), elle était de passage à Sherbrooke cette semaine pour une conférence sur le sujet. C'est avec bonheur qu'elle est revenue sur le Campus principal.

Le doyen de la Faculté des sciences, le Pr Serge Jandl, a profité de sa visite de courtoisie pour lui remettre une nouvelle édition de son diplôme avec les armoiries de l'UdeS dans un cadre à l'effigie de l'institution. Une surprise et une attention qui ont beaucoup touché Mme Bergeron. « C'est avec grand plaisir que je me retrouve de nouveau à l'Université, à me remémorer d'excellents souvenirs. Le campus a tellement changé!, s'exclame-t-elle. Y revenir me donne une impression de déjà-vu et me permet de constater toutes les choses que j'ai oubliées. En revoyant l'Agora, la Salle Maurice-O'Bready, les résidences et la Faculté des sciences, tout me revient instantanément! L'Université a pris énormément d'expansion dans les 25 dernières années mais semble avoir su garder son caractère intime qui la différencie parmi les universités canadiennes. »

Jumeler travail et voyages pour se réaliser

Depuis un peu plus d'un an, Renée Bergeron est vice-présidente de la division des services de gestion et de l'informatique en nuage pour l'Amérique du Nord d'Ingram Micro, une compagnie dont le siège social est à Santa Ana en Californie. Avec 36 milliards de dollars de revenus annuels et occupant le 80e rang des plus grandes entreprises du monde, son employeur lui offre de grands défis. « Le cloud computing est encore embryonnaire pour la compagnie, mais elle souhaite stratégiquement en faire le principal contributeur de son succès », explique celle qui a doublé la croissance pour cet aspect en un an, et qui est en bonne voie de le doubler encore pour la prochaine année.

Australie, Belgique, États-Unis… Renée Bergeron a fait profiter plusieurs compagnies de son expertise, et ce, dans différents pays. Le tout grâce à l'informatique, qui lui a ouvert de nombreuses portes et qui continue de la surprendre. « C'est un domaine en perpétuel changement qui m'a permis de dépasser tous les objectifs que je m'étais imaginés au départ et fourni une expérience de vie incroyable! », mentionne celle qui fait preuve d'ouverture au quotidien pour laisser venir les occasions, sans jamais avoir été déçue. Selon elle, il faut continuellement s'adapter, reconnaître les tendances et garder l'oeil ouvert afin de pouvoir profiter des opportunités qui se présentent.

S'associer à l'UdeS pour changer la perception de l'informatique

Mme Bergeron entourée du Pr Gabriel Girard, son chargé de cours de l'époque maintenant directeur du Département d'informatique, du Pr Maxime Descôteaux, membre de sa parenté proche et enseignant à la Faculté des sciences, du Pr Serge Jandl, doyen de la Faculté et de Luc Raîche, agent de développement philanthropique pour la Faculté
Mme Bergeron entourée du Pr Gabriel Girard, son chargé de cours de l'époque maintenant directeur du Département d'informatique, du Pr Maxime Descôteaux, membre de sa parenté proche et enseignant à la Faculté des sciences, du Pr Serge Jandl, doyen de la Faculté et de Luc Raîche, agent de développement philanthropique pour la Faculté
Photo : François Lafrance

Mme Bergeron est particulièrement heureuse d'avoir renoué avec son alma mater à l'automne 2011. Des représentants de l'Université l'ont rencontrée alors qu'ils effectuaient une tournée dans l'Ouest américain pour visiter quelques diplômés qui y travaillent. Sherbrookoise d'origine, elle a surtout choisi l'UdeS parce qu'elle offrait le meilleur programme de baccalauréat en informatique au Québec, mais aussi pour son régime coopératif. « Il n'y a rien de comparable à cette façon d'apprendre, lance-t-elle avec enthousiasme. On met en pratique les choses qu'on nous enseigne en classe, le tout dans un contexte d'affaires. C'est très formateur et ça nous permet de repousser notre savoir. »

Reconnaissante de tout ce qu'elle a acquis à l'UdeS, elle souhaite notamment s'associer à l'Université pour démystifier et améliorer la perception des plus jeunes face à l'informatique. « Plusieurs croient à tort que la seule option possible dans ce secteur est la programmation. Bien sûr, elle est à la base même de toute carrière en informatique; j'en ai fait pendant trois ans à mes débuts. Mais il y a une multitude d'autres possibilités! »

Après son baccalauréat, Renée Bergeron souhaitait travailler comme consultante. Le fait de rencontrer des gens et de pouvoir évoluer au sein de diverses entreprises pour les aider à obtenir une meilleure productivité et de plus grands revenus était sa grande motivation. Ainsi, elle mettrait en pratique un mot-clef dans son parcours : la variété. Dans sa mire, il y avait DMR, la plus grande firme de consultation. Elle y est entrée deux ans plus tard, après un séjour chez Air Canada. « Au total, en tenant compte de son rachat par Fujitsu, j'ai travaillé presque 20 ans pour DMR, se souvient-elle. Cette entreprise m'a permis de découvrir les nombreuses possibilités à l'échelle internationale. C'est grâce à elle que j'ai pu aller travailler deux ans en Australie. »

La Californie, terre d'accueil de tous les défis

À la fin des années 1990, le bogue de l'an 2000 était sur toutes les lèvres et l'informatique était en pleine effervescence. Il y avait un gros boum du côté de la Silicon Valley, en Californie. C'est dans cet eldorado de l'ordinateur que Renée Bergeron envisageait trouver son prochain milieu de travail. « Autrement, j'avais l'impression que j'allais passer à côté d'une partie importante de l'évolution de l'informatique, explique-t-elle. Finalement, on m'a fait une offre ailleurs, à Los Angeles, et j'ai décidé de relever le défi tout en déménageant beaucoup plus près de ma famille! » On connaît la suite.

Certes, cette mère d'une fille de neuf ans n'a jamais eu peur des défis, qui ont toujours jalonné son parcours. Au travers ses fréquents déplacements et son quotidien bien rempli, le plus grand de tous est toutefois d'ordre personnel. « Je souhaite conserver un équilibre entre mon travail, ma vie familiale, mes loisirs et mes amis. J'espère garder le contrôle pour ne pas négliger ou perdre ce qui est le plus important. »