Deux informaticiens de la Faculté des sciences nommés éditeurs associés de journaux influents

Dans les disciplines scientifiques, le parcours normal d'un nouveau résultat depuis sa découverte jusqu'à sa reconnaissance par la communauté scientifique passe par la publication des travaux dans des revues scientifiques. Pour ce faire, les comités de lecture font partie intégrante de la démarche.

Ces comités visent à évaluer de façon critique la recherche soumise pour publication. Un nombre restreint d'experts nommés par le comité éditorial de la revue font partie des comités de lecture. Le Département d’informatique de la Faculté des sciences vient de voir deux de ses professeurs être invités à agir comme éditeurs associés.

Pierre-Marc Jodoin se verra ainsi confier des comptes rendus de travaux de recherche destinés au journal IEEE Transactions on Image Processing (TIP) et Hugo Larochelle, ceux pour le IEEE Transactions on Pattern Analysis and Machine Intelligence (TPAMI).

«Il s’agit de deux journaux qui font partie des dix plus influents dans les domaines de l’informatique et de l’intelligence artificielle, et nous serons les seuls Québécois à siéger à ces comités de lecture et parmi les premiers Canadiens», souligne le professeur Jodoin. Ce dernier a également été sollicité pour être éditeur associé du journal Pattern Recognition pour une édition spéciale portant sur la détection de changement, spécialité du chercheur.

Comités de lecture

Le fonctionnement des comités de lecture s'avère assez simple : le comité d’édition du journal reçoit les manuscrits et décide si l'article se montre potentiellement publiable. Le cas échéant, un éditeur associé dont le profil correspond aux thèmes et aux techniques abordés dans le texte est désigné pour évaluer l’article. C’est là où les professeurs Jodoin et Larochelle interviendront.

Parallèlement à leur propre évaluation du manuscrit, ils feront appel à d’autres scientifiques pour l’évaluer de manière approfondie, émettre des recommandations et rédiger un rapport. «Ces évaluateurs commenteront sur la qualité générale, suggèreront des changements ou des corrections précises et recommanderont l’acceptation de l’article avec révisions mineures ou majeures ou encore le rejet», précise Hugo Larochelle.

Bien qu’ils suivent en général l’avis des évaluateurs, les éditeurs associés ont la responsabilité du verdict final, et leur décision reste indépendante. Dans tous les cas, ils transmettent le résultat et les rapports aux auteurs.

Cette révision par les pairs assure qualité, crédibilité et rigueur scientifique. Elle représente même un principe fondamental de la recherche scientifique. Pierre-Marc Jodoin et Hugo Larochelle y voient par surcroît des retombées bénéfiques pour le réseautage et pour la visibilité internationale de leur expertise.