Aller au contenu

Un stage formateur pour des étudiants en administration

Apprendre à tisser des liens d'affaires en Chine

Solveigh Robidoux-Dugas, Charles St-Denis, Anthony Chouinard Castonguay, Nadem Rachati et Alexis Béchamp-Bissonnette au Campus de Nanhai de la South China Normal University, dans la province de Guangdong. Les étudiants de l'UdeS ont pu suivre une session là-bas à la suite d'un partenariat établi par la doyenne de la Faculté d'administration, Francine Turmel.
Solveigh Robidoux-Dugas, Charles St-Denis, Anthony Chouinard Castonguay, Nadem Rachati et Alexis Béchamp-Bissonnette au Campus de Nanhai de la South China Normal University, dans la province de Guangdong. Les étudiants de l'UdeS ont pu suivre une session là-bas à la suite d'un partenariat établi par la doyenne de la Faculté d'administration, Francine Turmel.
Photo : fournie

Des étudiants de la Faculté d'administration se sont rendus en Chine au cours de la dernière session afin de s'initier au commerce dans ce pays. Quatre étudiants et une étudiante ont complété ce stage de deux semaines qui leur a permis de voir comment s'opèrent les relations d'affaires sur place. Ils avaient auparavant suivi une session d'études dans une université de la province de Guangdong.

Au départ, ce sont cinq étudiants de l'UdeS qui prenaient part au projet, dont trois suivaient un cheminement en finance, une en ressources humaines et un en comptabilité. Sur les bancs de la South China Normal University, les étudiants ont pu suivre des cours de mandarin, des cours sur la société et la culture chinoises ainsi que des cours traitant des affaires en Chine, notamment des entreprises privés et de l'industrie des services chinois.

«Les cours étaient en anglais. Le cours sur la société et la culture chinoises a été le plus utile lors du stage quant à l'étiquette d'affaires, soit la façon de faire des affaires», explique l'un des participants, Charles St-Denis.

L'importance des contacts

Charles St-Denis raconte que l'objectif de son stage était de chercher des fournisseurs potentiels pour une petite entreprise québécoise. «J'ai participé à la Foire de Canton, la plus importante foire d'import-export en Chine. En plus de rechercher des fournisseurs offrant des produits pour l'entreprise, je devais procéder à la visite d'usines de production des fournisseurs potentiels afin de vérifier s'ils pouvaient offrir un produit satisfaisant aux exigences de l'entreprise. Au final, il fallait évaluer le risque associé à chacune de ces entreprises afin de trouver le meilleur fournisseur», explique-t-il.

Avant même la tenue du stage, Charles St-Denis a constaté qu'il allait être difficile de trouver une entreprise pour effectuer un stage : «Les relations (guanxi) sont très importantes dans plusieurs aspects de la société chinoise. Or, si les relations sont primordiales pour trouver un emploi, c'est encore plus vrai pour la recherche d'un stage de deux semaines. Compte tenu de la courte durée du stage, les entreprises, autant étrangères que canadiennes, ne sont pas toujours disposées à procéder à toutes les étapes pour engager un stagiaire à l'étranger.»

C'est donc à titre de représentant d'entreprise canadienne que l'étudiant a effectué son travail sur place. Il a surtout eu l'occasion de discuter avec les représentants des ventes des fournisseurs intéressés à produire des biens pour l'entreprise qui l'envoyait. «Les représentants des ventes étaient surpris de voir quelqu'un de si jeune faire des affaires en Chine en solo dans ce type de foire commerciale. Pour être crédible à leurs yeux, il fallait leur démontrer que j'étais présent pour faire des affaires et pas simplement à titre d'observateur», raconte l'étudiant.

Cela dit, Charles St-Denis a aussi constaté qu'il lui fallait également être aux aguets pour s'assurer que les produits proposés étaient à la hauteur des promesses : «Lors du stage, j'ai pu constater qu'il faut être méfiant des discours des vendeurs et des échantillons d'un produit présentés lors d'une exposition commerciale. Bien que la qualité de ses produits semble conforme au marché canadien à première vue, ce n'est que lors d'une visite de l'usine que l'on peut s'assurer que l'entreprise a la capacité d'offrir un produit adéquat.»

En faisant le bilan de son expérience en Chine, Charles St-Denis considère que ce stage aura été très formateur, et qu'il aura une influence sur sa carrière future. «J'ose espérer que ce stage me sera utile dans l'avenir! Bien qu'un stage de très courte durée ne permette pas de comprendre toutes les subtilités du monde des affaires en Chine, il permet de voir une toute autre réalité qu'en contexte nord-américain», confie-t-il.