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Au cœur du développement de l’économie sociale et solidaire

Claude-André Guillotte, professeur au Département de management et gestion des ressources humaines et titulaire de l’axe 1 du RRÉSS.
Claude-André Guillotte, professeur au Département de management et gestion des ressources humaines et titulaire de l’axe 1 du RRÉSS.

Le 16 octobre dernier avait lieu, à l’École de gestion, le dévoilement officiel du nouveau Réseau de recherche en économie sociale et solidaire (RRÉSS), une infrastructure de recherche financée par le Fonds de recherche du Québec Culture et société.

La rencontre avait pour objectif de rassembler le milieu universitaire et les partenaires du RRÉSS de l’Estrie et du Québec. Afin de bien comprendre la mission, les enjeux et les actions qui en découleront, plusieurs intervenants sont venus présenter leur champ d’action.

Cette initiative du Fonds de recherche du Québec témoigne de l’importance du rôle et de la reconnaissance grandissante quant à l’économie sociale et solidaire dans notre société. Les enjeux sociaux, économiques, culturels et environnementaux sont immenses et ne diminuent pas. L’économie sociale et solidaire apporte des solutions dont nous avons grandement besoin. Le RRÉSS vient donc appuyer et renforcer ce rôle de l’économie sociale et solidaire (ÉSS).

Pr Claude-André Guillotte du Département de management et gestion des ressources humaines

Le Réseau, nouvellement mis en place, vise avant tout à stimuler la recherche sur l’économie sociale et l’action communautaire. Comme sa portée est d’envergure nationale, le RRÉSS est organisé en 4 axes distincts :

  • Claude André Guillotte, de l’Université de Sherbrooke est titulaire de l’axe 1 : Environnement juridique, institutionnel et gouvernance de l’ÉSS
  • Valérie Michaud, de l’Université du Québec à Montréal, titulaire de l’axe 2 : Engagement, travail et care en ÉSS
  • Luc Audebrand, de l’Université Laval, titulaire de l’axe 3 : Modèles d’organisation et d’action soutenables en ÉSS
  • Marie-Laure Dioh, de l’Université du Québec en Outaouais, titulaire de l’axe 4 : Ancrages, développement et retombées de l’ÉSS dans les territoires.

L’économie sociale : un secteur névralgique

Au Québec, l’économie sociale et solidaire (ÉSS) se démarque tant par son histoire, sa taille et sa présence active sur l’ensemble du territoire. Selon une étude récente, l’ÉSS comprend plus de 18 600 organisations (organismes à but non lucratif (OBNL), coopératives et mutuelles) dans plus de 30 secteurs d’activités, employant 438 931 personnes dans toutes les régions (CSMO-ÉSAC, 2023).

« Le financement obtenu, à la hauteur de 4 M$ sur 5 ans, soit 800 000 $ par an, permet d’attirer des chercheurs sur l’ÉSS, d’encourager la relève en recherche, le tout en partenariat avec les réseaux coopératifs, mutualistes, associationistes et de l’action communautaire », mentionne le professeur Claude-André Guillotte.

Ce financement résulte d’un processus de mobilisation de 32 cochercheuses et cochercheurs issus de 9 établissements universitaires et de 3 établissements collégiaux québécois ainsi que de 18 cochercheuses et cochercheurs issus de 15 milieux de pratique.

Le RRÉSS peut aussi compter sur 30 personnes collaboratrices et il a reçu le soutien des principales organisations faitières en ÉSS au Québec que sont le Chantier de l’économie sociale (Chantier), le Comité sectoriel de main-d'œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire (CSMO-ÉSAC), le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM) ainsi que Territoires innovants en économie sociale et solidaire (TIESS).

Le financement attribué au Réseau a débuté en mars 2024 et s’échelonne sur une période de cinq ans. Les résultats liés aux diverses recherches permettront notamment d’alimenter les contenus de divers cours universitaires afin de mieux comprendre l’importance d’un secteur névralgique mais parfois encore méconnu.