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Vers des municipalités francophones branchées

L'Université de Sherbrooke met sur pied le Carrefour virtuel des municipalités francophones du Canada

Sherbrooke, le 6 novembre 2007 – L'Université de Sherbrooke lance, en collaboration avec les milieux municipal et universitaire de quatre provinces ainsi qu'Industrie Canada, un ambitieux projet visant à soutenir les municipalités francophones et bilingues du Canada dans l'intégration des technologies de l'information.

Les enquêtes réalisées au cours des dernières années révèlent que les petites et moyennes communautés francophones du Canada demeurent, pour la plupart, en marge du phénomène Internet et ne bénéficient pas pleinement des avantages qu'offre le Web dans le soutien au développement des communautés.

Parmi les municipalités du Québec, moins de la moitié, soit 45,3 % (506 municipalités), avaient un site Internet en fonction, 1,4 % (16) avaient un site inactif alors que 53,3 % (595) n'en avaient pas (CEFRIO, Le Web municipal au Québec, 2006). C'est ce qu'il est convenu d'appeler la « fracture numérique ».

La situation est similaire dans les autres provinces canadiennes, notamment dans les collectivités francophones et bilingues du pays. La fracture numérique préoccupe au plus haut point l'Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick, la Fédération québécoise des municipalités, l'Association française des municipalités de l'Ontario et l'Association des municipalités bilingues du Manitoba. C'est pourquoi, les associations ont convenu de travailler avec le milieu universitaire pour favoriser le passage de leurs municipalités membres à l'ère numérique.

Le projet, intitulé le Carrefour des municipalités francophones du Canada, s'appuie sur deux volets distincts : le volet recherche et le volet animation/réseautage. Le Groupe de recherche sur les collectivités en ligne de l'Université de Sherbrooke (GRECUS) rattaché à la Faculté d'administration dirigera le volet recherche du projet, auquel prend part l'Institut canadien de recherche en politiques et administration publiques de Moncton (Nouveau-Brunswick), l'Université Laurentienne de Sudbury (Ontario) et le Collège universitaire de Saint-Boniface à Winnipeg (Manitoba). « L'expertise développée par les chercheurs de ces institutions universitaires au cours des dernières années constitue un élément clé pour aider le milieu municipal francophone à prendre le virage Internet », soutient John Ingham, directeur du GRECUS.

Les membres du groupe de recherche travailleront avec les collectivités francophones afin d'identifier les facteurs qui favorisent le virage Internet ainsi que les contraintes qui freinent ou qui empêchent le déploiement de fonctionnalités Internet dans les municipalités. Les résultats de recherche permettront aux associations municipales partenaires d'avoir un portrait rigoureux du Web municipal francophone sur leur territoire et d'élaborer des stratégies ou des plans d'actions visant à favoriser le déploiement d'Internet dans les municipalités membres des associations municipales.

Par ailleurs, le volet animation/réseautage du projet consiste à offrir aux associations municipales et à leurs membres une plate-forme Web qui se veut un lieu d'échange et de partage des meilleurs pratiques informatiques dans le monde municipal. Les contenus générés par les équipes de recherche et les associations des quatre provinces alimenteront le centre de documentation qui sera accessible sur le site Internet. Le portail du Carrefour virtuel sera mis en ligne en février 2008.

Le projet du Carrefour virtuel des municipalités francophones du Canada a été lancé grâce à une contribution financière de 249 800 $ d'Industrie Canada dans le cadre du programme Francommunautés virtuelles. Cet apport s'ajoute aux 280 200 $ de contribution en service fournis par l'Université de Sherbrooke, les institutions universitaires, les quatre associations municipales, Jean-Yves Beaudoin consultant de Bromont et l'organisme l'@venue de Montréal, qui est chargé de concevoir la plate-forme Web interactive du Carrefour virtuel.