7 juin 1969 - Deux femmes assises dans la Grande Salle…
À la fin des années 1960, les campus universitaires français et américains sont témoins de bruyantes manifestations. Le recteur d’alors, Mgr Roger Maltais, dans son allocution à la cérémonie de collation des grades du 7 juin 1969, dont on peut trouver le texte dans les archives de l’événement, se réjouit que la communauté universitaire ait pu « … traverser sans encombre cette terrible année 1968-1969, certainement la plus agitée de l’histoire des universités modernes ».
Deux femmes présentes dans l’auditoire vont monter sur la scène de la Grande Salle (maintenant la Salle Maurice O’Bready) et se voir décerner un doctorat pour l’une et un doctorat d’honneur pour l’autre, une première pour l’institution.
France Bessette, première étudiante à obtenir un doctorat à l’UdeS
Quinze ans après la création de l’université, France Bessette est la première femme à y obtenir un doctorat. Étudiante en chimie à la Faculté des sciences, cette native de Magog poursuivra des études postdoctorales à l’Université Reading en Angleterre puis deviendra professeure chercheure au département de physiologie et biophysique de la Faculté de médecine de 1971 jusqu’à sa retraite en 1999. Elle est décédée à Sherbrooke le 13 mars 2014.
Marie-Antoinette Guinebretière, première docteure d’honneur de l’UdeS
Première femme à recevoir un doctorat honorifique de l'université, Marie-Antoinette Guinebretière (en religion Soeur Renée-du-Saint-Sacrement) est française d’origine et membre de la congrégation des Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus. Depuis son arrivée au Canada en 1926, elle a fait carrière dans l’enseignement notamment comme directrice du Collège du Sacré-Cœur (collège classique féminin de Sherbrooke) et membre du Comité catholique du ministère de l’Éducation. Elle est l’auteure de la « Méthode dynamique de lecture » utilisée au Canada, aux États-Unis et en France. Elle est décédée à Sherbrooke le 8 avril 1973.