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La naissance de l'École de musique

Bien que l’École de musique ait officiellement ouvert ses portes à l’hiver 1993, la genèse de ce projet a pris forme dans les années cinquante grâce à l’abbé Maurice O’Bready.

Concrétiser un projet de longue haleine

L'enseignement musical à Sherbrooke émerge au début des années 1970, ce qui permet la coordination entre le primaire, le secondaire et le collégial. Afin d'évaluer la création d'un baccalauréat en musique à Sherbrooke, la Ville met sur pied, en janvier 1976, un comité composé de personnes qui évoluent au sein de divers établissements d’enseignement. Une demande de subvention est soumise au ministère de l’Éducation en mars 1978. Le gouvernement accepte et le recteur Jacques-Yvan Morin autorise la création de l’École. Quelques personnes étudiantes suivent des cours sans toutefois avoir de programmes académiques officiels. L’absence de soutien financier de la part du gouvernement provincial annule la construction de l’École de musique.

Le 21 mai 1991, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Science du Québec Lucienne Robillard annonce l’octroi d’une subvention de 2 500 000 $, qui inclut une contribution de 577 000 $ de la part de l’Université.

En janvier 1992, le directeur de l’École Marc Widner amorce l’embauche de personnes enseignantes et l’élaboration de deux baccalauréats (formation générale et interprétation). L’Université prend la décision de réaménager le bâtiment qui accueille la cafétéria depuis 1969 pour ce projet. Les travaux débutent en juin et se terminent comme prévu en décembre 1992.

Combler un besoin culturel important pour la région

L’École de musique accueille ses premières cohortes étudiantes durant la rentrée de l’hiver 1993. L’École comprend quatre salles de cours et 26 studios pour la pratique individuelle. L’inauguration officielle a lieu le 6 février 1993 avec, parmi ses invités, des personnes issues du milieu politique, culturel et universitaire. Avec l’ouverture de l’École de musique de l’UdeS, Sherbrooke peut se vanter d’offrir un parcours académique musical complet, du primaire à l’université. Les musiciens sherbrookois ne sont plus forcés d’aller à Québec ou à Montréal après leurs études collégiales. L’École de musique devient ainsi un joueur important pour la culture estrienne.

Recherche et rédaction : Émile Langevin, stagiaire en histoire, Février 2024