Finales locales de Ma thèse en 180 secondes et Three Minute Thesis
La doctorante en littérature Sara Najafi remporte le premier prix pour le volet anglophone
Pour la première fois cette année, l’UdeS présentait dans le même événement les concours anglophone Three Minutes Thesis et francophone Ma thèse en 180 secondes. Sara Najafi, doctorante en littérature canadienne comparée, a remporté le premier prix pour le volet anglophone lors de la finale locale de ce concours avec son exposé « The Narrative of Death in Selected Canadian Thanatography ».
Sara Najafi représentera l’Université de Sherbrooke lors de la finale de la Northeastern Association of Graduate Schools (NAGS), qui sera présentée en mode virtuel le 28 avril prochain ainsi qu’à la finale régionale de l’Association canadienne pour les études graduées (CAGS) pour l’Est du Canada, à la mi-juin 2022, au Nouveau-Brunswick. Elle a également mérité un montant de 500 $ remis par le REMDUS pour le Premier Prix de la finale anglophone.
Écrire la mort
Qui n’a pas peur de la mort? Le moins qu’on puisse dire, c’est que Sara Najafi n’a pas peur de parler de ce sujet macabre. Sa spécialité, la thanatographie, c’est justement la présence de la mort dans les écrits. Dans un exposé très vivant, la doctorante en littérature canadienne comparée a expliqué au public comment les Canadiens et les Canadiennes s’expriment sur ce sujet dans leurs écrits.
L’homo sapiens sait qu’il va mourir. Il en a conscience et cherche à laisser une trace de son passage à l’aide de la création ou de la procréation : il a peint dans des grottes; il bâtit des monuments, crée des symphonies, il fait des enfants en se disant que tout cela lui survivra. Une de ses façons d’apprivoiser la mort ou de se réconcilier avec le fait qu’il va mourir, c’est d’écrire sur ce sujet, et plus particulièrement sur la mort d’un être cher.
Sara Najafi a découvert que lorsque la mort s’amène dans les écrits canadiens, des similitudes sont identifiables sur trois thématiques. De façon surprenante et probablement inconsciente, tous les auteurs et autrices parlent de la personne décédée au présent de l’indicatif. Aussi, ils éprouvent tous et toutes le même dégoût à la vue du corps inerte de la personne aimée. Enfin, une photographie de l’être cher accompagne toujours les écrits qui leur rendent hommage. Pour Sara écrire sur la mort d’un être cher permet de se réconcilier en quelque sorte avec la notion de sa propre finitude. Cette création nous transforme, nous prépare à notre propre mort.