Éthique appliquée

L’éthique est souvent associée à une réflexion sur les valeurs et les normes qui régulent l’action humaine. Or comprendre nos mécanismes d’appréhension de ces normes et valeurs est tout aussi important.

Peut-on traiter de manière purement rationnelle ces normes et valeurs? Doit-on, au contraire, ménager une place aux émotions, aux écosystèmes, au mode de communication utilisé et à la structure organisationnelle? Si oui, comment y parvenir?

Les membres de la chaire ont donc proposé des analyses épistémologique, psychologique, politique, institutionnelle et communicationnelle de l’éthique. L’équipe procure ainsi un ancrage épistémologique et conceptuel à la notion d’éthique utilisée dans les travaux plus pratiques.

L’éthique organisationnelle et l’éthique professionnelle ciblent toutes deux le monde du travail. Bien souvent, d’ailleurs, elles se chevauchent, même si elles abordent différemment les questions professionnelles, comme les relations de travail, la gouvernance et la gestion, l’organisation du travail ou les relations d’affaires.

De façon générale, la recherche de solutions aux différents problèmes éthiques implique des valeurs et des normes – personnelles, professionnelles, organisationnelles, sociales et souvent environnementales –, de même que des protocoles de prise de décisions et d’encadrement pour gérer ces valeurs et normes.

L’équipe de la Chaire en éthique appliquée a ainsi développé de nouveaux outils pouvant aider concrètement à la gestion des organisations, tant pour l’amélioration des interventions de première ligne que pour l’accompagnement des gestionnaires et décideurs.

Approches et formations élaborées dans le cadre de recherches-actions par les membres de la chaire ont permis de prévenir ou de résoudre les tensions ou les conflits éthiques inhérents à la vie des organisations contemporaines. 

Au début du 21^e siècle, la mondialisation apparait comme le symptôme d’une transformation sociale beaucoup plus radicale, qui oblige les gouvernements à repenser le vivre-ensemble.

Cette constatation a ouvert la porte à une réflexion axée sur l’organisation même de nos systèmes sociaux et économiques pour y intégrer un développement dit durable, qui prendrait en compte, par exemple, le bien-être des populations, la protection de l’environnement naturel et la responsabilité intergénérationnelle.

Préoccupée par ces thématiques, la Chaire d’éthique appliquée a donc ajouté, en 2008, un axe de recherche ciblant l’éthique socioéconomique. 

Son principal objectif était alors de favoriser des choix éclairés, tant au niveau des personnes, des institutions que des États. Grâce aux outils développés, ces choix s’appuient sur une réflexion pratique et une argumentation raisonnable, tout en permettant de repenser plus en amont les modes de fonctionnement et de gouvernance, dans le respect du pluralisme des valeurs qui les animent.

La finance socialement responsable a été un domaine prédominant dans cet axe de recherche.