Recherche en musique
Mieux comprendre les défis de la relève en musique
Les arts et la culture sont des éléments vitaux sur les plans historique, identitaire et économique de nos sociétés. Malgré cette importance, les carrières dans ces domaines peinent à être valorisées.
Cette réalité, la professeure Ariane Couture la connaît bien, elle qui étudie entre autres les institutions, les organisations et les acteurs de la musique au Québec. À travers ses recherches, la musicologue observe depuis longtemps que les personnes œuvrant dans l’industrie musicale font face à divers problèmes tels que des rémunérations souvent inférieures au salaire minimum, l’occupation d’un deuxième emploi dans un autre domaine, la critique des pairs et la conciliation travail-famille. Des problèmes qui ne cessent de s’amplifier depuis la pandémie.
Les personnes de la relève sont particulièrement touchées par ces problèmes et peu de recherches portent sur elles. Les quelques recherches effectuées par le passé n’ont pas eu de portée plus large sur les politiques ou sur le pouvoir d’agir de la relève en musique.
Ariane Couture, professeure à l'École de musique de la Faculté des lettres et sciences humaines
Avec leur plus récent projet de recherche Les défis de l’intégration et de la rétention de la relève en musique, Ariane Couture et son équipe, composée entre autres des professeurs André Cayer et Jean-François Desrosby, souhaitent documenter et analyser l’intégration et la rétention de la relève en musique au Québec. Spécialement durant les 5 premières années suivant la diplomation.
Les particularités du travail artistique et les conditions de pratique actuelles conduisent au délitement de la profession, surtout dans les premières années d’intégration de la relève dans le milieu professionnel. Cela influence la motivation et la persévérance de la relève à poursuivre une carrière en musique.
Quelles sont les difficultés ou les défis qui empêchent d’exercer une carrière durable en musique? Est-ce que tous les groupes rencontrent ces difficultés? Quels sont les éléments qui mériteraient d’être ajoutés aux formations pour réussir sur le marché du travail? Le projet de la professeure Couture tentera de répondre à ces questions et d’offrir des pistes de solutions qui pourraient être explorées par le ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCCQ) qui a d’ailleurs donné un appui financier de 70 000$ au projet.
De récentes études soulèvent des manques à l’égard du développement de compétences entrepreneuriales durant les études, de l’accès au financement pour des projets ou pour le démarrage d’entreprise et de la reconnaissance du travail de composition musicale. Des difficultés que l’École de musique a déjà observées et tente de pallier avec ses programmes professionnalisants.
À terme, la professeure Couture espère que ce projet apportera des pistes de solutions susceptibles d’améliorer l’intégration et la rétention de la relève en musique professionnelle, d’assurer de meilleures connaissances des parcours professionnels de la relève en musique et surtout, de solidifier l’arrimage entre la formation et la carrière professionnelle en musique.
Sondage auprès de la clientèle diplômée en musique
Vous êtes musicienne ou musicien et avez terminé un baccalauréat en musique dans les cinq dernières années? Vous pouvez aider la relève musicale en prenant le temps de répondre à ce sondage en lien avec le projet de recherche!
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