L’employabilité des doctorants en dehors des milieux académiques

Que faire après le doctorat? Si les carrières académiques sont bien connues, les autres pistes le sont beaucoup moins, alors pourtant que les compétences des docteurs peuvent être mises à profit dans des emplois dans le secteur privé comme dans les grandes organisations publiques. Plus d’une vingtaine de personnes en provenance de différentes facultés ont assisté ce printemps à une présentation à ce sujet, proposée par Élodie Chevallier, doctorante en éducation.

Un conseil? Que ce soit en entrevue ou sur le CV, mettre en valeur les différents types de compétences développées au doctorat au-delà du champ de spécialisation. La réalisation d’une recherche doctorale peut, en elle-même, être considérée comme une expérience professionnelle et être valorisée en tant que telle.

Une enquête a démontré que les employeurs sont à la recherche de qualités et d’expertises développées au cours d’études doctorales… sans toutefois savoir que des docteurs les possèdent. Les docteurs eux-mêmes peuvent sous-estimer les compétences qu’ils pourraient mettre à profit dans des emplois hors du milieu académique et dans des domaines autres que la recherche.

Certes, chaque docteur détient une expertise particulière en fonction de son domaine de recherche. Mais plus largement, les docteurs savent rechercher et trouver de l’information, s’approprier du nouveau contenu, innover, résoudre des problèmes complexes, communiquer à l’oral et à l’écrit, gérer un projet et d’autres compétences fréquemment recherchées  pour des emplois de haut niveau en conseil ou en recherche et développement, par exemple. Ils présentent souvent des qualités en demande par les employeurs, telles que la curiosité, la rigueur et la créativité. Les détenteurs d’un doctorat ont tout avantage à mettre de l’avant des compétences et qualités telles que celles-ci lors de leurs démarches de recherche d’emploi.

Des agences existent aujourd’hui pour mettre en relation des employeurs avec des docteurs. Élodie Chevallier travaille chez Adoc Talent Management, une agence de ce type, spécialisée dans le recrutement de détenteurs de Ph.D. Titulaire d’un Master en Ingénierie des ressources humaines de l’université Paris V, Mme Chevallier poursuit des études au doctorat en éducation dans le contexte de l’entente Sher-Ange, une collaboration entre l’Université de Sherbrooke et l’Université catholique de l’Ouest, à Angers.