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Impacts de la qualité des relations extrafamiliales dans la transition de l'enfance à l'adolescence sur l'évolution des traits psychopathiques jusqu'à l'âge adulte

Sommaire

DIRECTION DE RECHERCHE
Vincent Bégin, Professeur - Département de psychoéducation
UNITÉ(S) ADMINISTRATIVE(S)
Faculté d'éducation
Département de psychoéducation
CYCLE(S)
1er cycle
2e cycle
3e cycle
LIEU(X)
Campus de Longueuil
Campus de Sherbrooke

Description du projet

Dès l’enfance, les traits antisociaux (aussi appelés traits « psychopathiques », p. ex. : faible empathie, manipulation) sont associés à des problèmes de comportements susceptibles d’entraver de manière importante l’adaptation psychologique et sociale et de mener à l’adoption de comportements violents et délinquants à plus long terme. Bien qu’ils soient reconnus pour leur stabilité au cours de l’âge adulte, des études ont montré que les traits antisociaux sont malléables en plus bas âge; ceux-ci seraient, en effet, particulièrement réceptifs aux influences environnementales pendant l’enfance et l’adolescence. L’identification de facteurs pouvant infléchir l’évolution des traits antisociaux avant qu’ils ne se stabilisent à l’entrée dans l’âge adulte est donc particulièrement importante pour les spécialistes de l’intervention qui oeuvrent auprès des jeunes à risque ou présentant des problèmes de comportements.
Bien que l’étude de tels facteurs de protection soit récente et que les connaissances à ce sujet soient encore particulièrement limitées, des recherches ont montré que la qualité de la relation entre l’enfant et ses parents exerce une influence sur l’évolution de ses traits antisociaux. Qui plus est, les résultats de plus rares études suggèrent que la qualité des relations qu’entretient l’enfant avec d’autres figures significatives, soit le personnel enseignant qui l’accompagne en milieu scolaire ainsi que ses pairs, pourrait jouer un rôle important dans le façonnement de ses traits antisociaux. Toutefois, ces dernières études ont le plus souvent été menées en population générale, sur de courtes périodes, et se sont centrées sur certains traits antisociaux spécifiques. Par conséquent, l’impact à long terme de la qualité des relations avec les enseignantes et les pairs sur l’ensemble des traits antisociaux, et ce, tant chez les filles et les garçons qui présentent des problèmes de comportement en bas âge, demeure largement méconnu.
Ce projet de recherche propose donc d’établir si la qualité des relations avec les enseignantes et les pairs pendant l’enfance et l’adolescence agit à titre de facteur de protection dans l’évolution de différentes dimensions de traits antisociaux à long terme, soit jusqu’au début de l’âge adulte, ainsi que d’examiner si ces associations varient selon la présence ou l’absence de problèmes de comportement et selon le genre. Le projet sera mené auprès de 540 femmes et hommes âgés de 24 ans en moyenne.

Financement offert

Oui

La dernière mise à jour a été faite le 2 juillet 2024. L’Université se réserve le droit de modifier ses projets sans préavis.