Comment concilier les enjeux de conservation et les intérêts des usagers du parc ?

Plus de 70 membres de la communauté universitaire se sont réunis au Centre culturel, le mercredi 11 avril, afin de participer à un atelier de consultation organisé dans le cadre d'une réflexion conjointe de l’Université et de la Ville de Sherbrooke sur les enjeux de conservation du Parc du Mont-Bellevue.

Comment concilier les activités physiques et sportives avec les enjeux de conservation du parc? Quelles améliorations devrait-on apporter au parc pour permettre à ses nombreux utilisateurs et utilisatrices de vivre une meilleure expérience? Comment intégrer le Parc du Mont-Bellevue aux missions de recherche et d'enseignement de l'Université? Y a-t-il de la place pour les arts, la culture et l’histoire dans le parc? Voilà quelques-unes des questions auxquelles les participantes et participants à la consultation ont pu réfléchir.

Les grandes conclusions de cette consultation seront rendues publiques d'ici peu. Les personnes qui n'ont pas pu se libérer pour participer à l'atelier de consultation et qui souhaitent faire connaître leur opinion peuvent le faire grâce à un questionnaire en ligne, disponible au usherbrooke.ca/bellevue. Elles ont jusqu’au 27 avril pour le faire.

Des activités très diversifiées

Appartenant à 75 % à l’Université et à 25 % à la Ville de Sherbrooke, le Parc du Mont-Bellevue est le cadre de plusieurs activités physiques et sportives : ski alpin, ski de fond, randonnée, course à pied, vélo de montagne, etc. Plusieurs activités liées à la recherche et à l’enseignement universitaires s’y tiennent aussi. Le parc constitue en même temps un milieu naturel à haute valeur écologique. Plusieurs espèces à statut particulier y cohabitent.

Cette vocation multiple et l’engouement de plus en plus grand de la population pour l’activité physique créent une pression croissante sur le milieu naturel et posent des défis liés à la conciliation des usages de même que des enjeux de sécurité.

Dans ce contexte, l’objectif que poursuivent la Ville et l’Université est de voir comment protéger et gérer ce territoire naturel de grande qualité, tout en y maintenant les activités et en améliorant l'expérience des utilisatrices et utilisateurs.

Statut octroyé par le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, le statut de réserve naturelle reconnaît toute propriété privée dont les caractéristiques biologiques, écologiques, géologiques, géomorphologiques et paysagères présentent un intérêt. Ce statut, qui permet d’assurer la conservation de ces caractéristiques tout en encadrant l'utilisation qui est faite du territoire, est la solution envisagée par la Ville et l’UdeS.

Le projet de réserve

Dans ce projet, la réserve comporterait deux zones : une zone protégée et une zone de transition.

La zone protégée correspondrait à la portion du parc situé au sud du sentier transversal qui relie le stationnement Dunant et le campus principal. Cette zone serait réservée aux activités en sentier uniquement (marche, course à pied, raquette) et aux activités de recherche et d'enseignement.

La zone de transition serait constituée par la section du parc située au nord du sentier transversal, à l’exclusion du domaine skiable et du champ de tir à l’arc, qui ne seraient pas inclus dans la réserve. Les utilisatrices et utilisateurs pourraient y pratiquer le vélo, la randonnée pédestre, le ski de fond et la raquette.