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Journée internationale de la biodiversité

Plus vivants que jamais les campus!

Photo : Michel Caron - UdeS

Quand on pense à la biodiversité, on a souvent en tête des milieux sauvages, des territoires loin de l’activité humaine. À l’UdeS pourtant, la biodiversité est très liée à la vie de campus, à l’enseignement, à la recherche, à la collaboration avec les partenaires du milieu et avec les personnes citoyennes.

En fait, la biodiversité à l’UdeS, c’est une préoccupation qui se cultive au présent et qui prend une quantité impressionnante de formes, de projets et de visages. À l’occasion de la Journée internationale de la biodiversité, nous avons sélectionné quelques nouveautés qui ont fleuri dans les derniers mois.

Des projets qui foisonnent

Maintenant au cœur de plusieurs initiatives récentes, le groupe de travail Campus vivants a été créé par le comité institutionnel d’aménagement des espaces verts en 2022 pour mobiliser la communauté en plus de soutenir les regroupements étudiants et de structurer certains projets en biodiversité sur les campus.

Rosalie Hudon-Voyer, Rosalie Léonard et Elizabeth Cazeault forment un trio de spécialistes engagées dans le groupe de travail Campus vivants.
Rosalie Hudon-Voyer, Rosalie Léonard et Elizabeth Cazeault forment un trio de spécialistes engagées dans le groupe de travail Campus vivants.
Photo : Michel Caron UdeS

Présentement à la coordination de Campus vivants, un trio de passionnées, spécialistes en biologie, en mobilisation citoyenne et étudiante ou en espaces nourriciers, structure et concrétise différents projets et activités sur le terrain en plus d’encourager la mobilisation autour de la biodiversité.

Rosalie Léonard est coordonnatrice à la Faculté des sciences. Sa spécialité : la botanique. C’est en cherchant des lieux à aménager dans le cadre d’un cours en écologie que son intérêt pour la biodiversité sur les campus de l’UdeS a fleuri. Au même moment, Elizabeth Cazeault, maintenant coordonnatrice à l’engagement étudiant, réalisait son essai à la maitrise, justement sur la biodiversité, lorsque les besoins de l’une ont rencontré les intérêts de l’autre.

Le but de mon essai de maitrise, c'était d’offrir une première version du plan d'action en biodiversité de l’Université qui, aujourd'hui, est intégré dans le Plan d'action en gestion environnementale du Service des immeubles.

Elizabeth Cazeault, coordonnatrice à l’engagement étudiant à l’UdeS

Ce plan d’action, qui concerne aussi le parc immobilier et la gestion des matières résiduelles de l’UdeS, poursuit des objectifs très concrets et mesurables d’ici 2026. Il vise entre autres à favoriser la protection et la conservation des écosystèmes de grande valeur sur les campus, à accroitre les connaissances sur la biodiversité pour justement mieux protéger les écosystèmes, à créer des espaces collectifs et à encourager l’engagement communautaire, tout en continuant de faire des campus des laboratoires vivants de pédagogie et de recherche.

Des collaborations fertiles

L’une des réalisations importantes de Campus vivants cette année a été le développement d’une collaboration avec le Pôle régional en enseignement supérieur de l’Estrie (PRESE) pour mettre en œuvre différentes initiatives en biodiversité, notamment l’élaboration d’une stratégie d’ensemencement et d’implantation de plantes indigènes sur les campus des quatre établissements participant à ce projet, la tenue de conférences et d’ateliers, et la production d’un guide pour la gestion des espaces biodiversifiés.

Une trentaine de personnes étudiantes ont participé à ce jour au projet, comme autant de semences qui ne manqueront pas de germer dans le futur.

Photo : Michel Caron UdeS

Depuis plusieurs années, l'UdeS participe à l'effort international visant à renverser le déclin des insectes pollinisateurs, notamment par des actions de plantation de fleurs et l'ajout d'espaces verts comportant diverses plantes indigènes ou vivaces. En 2023, l'UdeS a mis en place un programme de gestion des espaces verts, visant à offrir des milieux de qualité et propices aux insectes pollinisateurs, et ce, pendant toute la saison estivale.

Mais si on vous parle d’espace en friche, il vous vient sans doute à l’esprit l’image de parcelles de terrain laissées à l’abandon, sans entretien? En 2024, ce n’est plus ce qu’on entend.

On se rend compte qu'il existe aujourd’hui des outils et des façons de faire pour créer des espaces aménagés tout en permettant une belle biodiversité. Après une année à travailler avec le PRESE, nous sommes en train de peaufiner un guide des aménagements biodiversifiés dans lequel on va retrouver toutes sortes d’aménagements, et pas seulement de la friche, applicables aux campus de l'Estrie.

Rosalie Hudon-Voyer, conseillère pédagogique au Centre universitaire de formation en environnement et développement durable

Photo : Michel Caron UdeS

Le pissenlit par exemple nous amène à réfléchir sur ce qu’on veut valoriser : qu'est-ce qui a de la valeur et pourquoi? Il peut s’agir d’une valeur esthétique, donc intéressante au niveau paysager, ou d’une valeur au niveau nourricier, historique ou culturelle, ou encore une valeur intéressante pour la faune et les insectes. Je pense que c'est important pour une université, en tant qu’institution du savoir, de prendre des décisions vraiment éclairées sur tous ces éléments.

Rosalie Léonard, coordonnatrice de laboratoire à la Faculté des sciences

Un corridor universitaire de biodiversité

Un autre projet d’envergure institutionnel qui va bientôt se concrétiser, c’est la création d’un corridor universitaire de biodiversité pour assurer une connexion entre le parc du Mont-Bellevue, présentement enclavé du point de vue de la mobilité de la faune, et les milieux humides situés au Parc Innovation-ACELP. En reliant différents milieux naturels, les espèces animales qui vivent sur le territoire de l’Université seront mieux protégées avec un accès à différents écosystèmes comme la montagne et son Oasis de nuit étoilée, la coulée du ruisseau Paré longeant les terrains des missionnaires de Mariannhill, nouvellement acquis par l’Université, et le milieu humide situé au Parc innovation-ACELP.

Avec l’acquisition des terrains des missionnaires, l’Université vient d’ailleurs réaffirmer qu’elle souhaite protéger le territoire qu’elle occupe. Elle a d’ailleurs identifié le caractère écologique et la nécessité de protéger ce corridor dans son futur Plan directeur d’aménagement qui est présentement en élaboration. L'acquisition de connaissances pour ce milieu devient primordiale et donne le coup d’envoi pour réaliser une étude de caractérisation écologique.

Un bioblitz en juin pour prendre part au mouvement

En vue de nourrir la caractérisation écologique du corridor universitaire de biodiversité, un premier bioblitz se tiendra les 14 et 15 juin prochain sur cet espace de territoire. L’activité qui s’inscrit dans la démarche mise en place l’an dernier par la Ville de Sherbrooke et Nature Cantons-de-l’Est mettra à contribution la communauté universitaire, à laquelle se joindront la communauté sherbrookoise et plusieurs spécialistes, dans un effort collectif de cueillette d’information sur la faune et la flore présentes sur le territoire.

Vous voulez participer à cette activité de science citoyenne?
Le bioblitz du futur corridor universitaire de biodiversité est une occasion de profiter de la nature tout en aidant les spécialistes à inventorier les espèces présentes sur ce territoire dédié à la faune et la flore. Tous les détails sont ici : Bioblitz Sherbrooke 2024

Un engagement qui dépasse les terrains de l’UdeS

À l’UdeS, quand on parle de biodiversité, on a une vision bien plus large que le territoire que l’on occupe. On pense à former des acteurs et actrices de changement, à pousser les connaissances pour alimenter les décisions à l’échelle planétaire, à mesurer les avancées sur le terrain et à se donner des objectifs toujours plus audacieux.

D’ailleurs à ce chapitre, l’Université de Sherbrooke, avec notamment le professeur de biologie Dominique Gravel, est une contributrice importante au nouveau portail de données scientifiques Biodiversité Québec, la première plateforme de ce genre à l’échelle provinciale.

En décembre 2022, l'Université de Sherbrooke s’engageait également avec dix autres universités québécoises en signant Nature Positive pour protéger la biodiversité, devenant ainsi l’un des établissements fondateurs de ce mouvement international qui en regroupe maintenant 670 aux quatre coins du monde. Le plan d’action en biodiversité vient répondre à l’engagement de se doter d’objectifs précis et de faire un état des lieux pour l’UdeS.

En faisant de ses campus des laboratoires vivants pour favoriser des activités pédagogiques et de recherche, l’UdeS cultive cette ambition de contribuer positivement à la biodiversité. Pour le vice-recteur adjoint au développement durable Patrice Cordeau, les projets en cours en sont la preuve vivante.

Forte de son engagement envers le programme Nature Positive et avec la reconnaissance au cours des prochains mois de la Réserve naturelle universitaire du Parc-du-Mont-Bellevue, l’UdeS désire assurer une connectivité entre ses différents milieux à valeur écologique. La création du corridor universitaire de biodiversité constitue un autre gage de l’importance qu’accorde notre institution à la diversité biologique.

Patrice Cordeau, vice-recteur adjoint au développement durable de l’Université de Sherbrooke


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