Marianne Homier, récompensée pour la richesse et l'exhaustivité de son mémoire

Toutes nos félicitations à Marianne Homier, étudiante au doctorat en éducation, récipiendaire du prix Dieter-Lunkenbein 2023 pour son mémoire de maîtrise d'une grande qualité scientifique. Dirigée par le professeur Vincent Martin, l’étudiante a su démontrer un haut degré de maîtrise du processus de recherche en didactique des mathématiques et son travail ouvre sur des pistes de recherche nouvelles et prometteuses.

Pour la chargée de cours et auxiliaire de recherche, ce prix est une très belle marque de reconnaissance, qu’elle reçoit avec beaucoup d'humilité. Marianne Homier est fière que des membres de sa communauté de recherche voient un potentiel et une richesse dans son mémoire. Son intérêt pour ce domaine d’étude est présent depuis longtemps.

J'ai toujours aimé les maths. Dans mon baccalauréat, j'ai croisé le chemin d'un prof de didactique des mathématiques qui m'a offert des occasions de travailler avec lui dans différents projets de recherche comme auxiliaire. J'ai alors trouvé un domaine qui me permettait de lier deux grands intérêts, les maths et l'enseignement-apprentissage.

Un parcours d'études stimulant

Pour elle, les études supérieures lui donnent l’occasion de plonger dans un sujet, tout en développant une belle collaboration avec sa direction de recherche et le personnel enseignant.

Je dirais que la maîtrise et le doctorat m'amènent des occasions de creuser un sujet qui me touche, de travailler en collaboration avec mon équipe d'encadrement et avec les enseignantes qui ont collaboré à ma recherche, de vivre un processus plein de va-et-vient. C'est stimulant!

Après avoir terminé un baccalauréat en enseignement au primaire, elle a mené, dans le cadre de sa maîtrise, une recherche collaborative sur l'intégration de l'approche subjective dans l'enseignement-apprentissage des probabilités à l'école primaire. Marianne Homier nous explique que l'approche subjective est une manière d'approcher un phénomène incertain, d'évaluer une situation qui implique de l'incertitude. En complémentarité avec les approches théorique (qui amène à calculer une probabilité théorique) et fréquentielle (dans laquelle on réalise des expérimentations), l'approche subjective amène une personne à se baser sur son expérience personnelle, ses connaissances actuelles, son contexte, etc., pour émettre une estimation de la probabilité qu'un évènement se produise ou pas.

Une piste de recherche prometteuse

Marianne Homier est maintenant étudiante au doctorat en éducation de l'Université de Sherbrooke. Dans son parcours doctoral, elle souhaite explorer le potentiel de ce domaine mathématique pour permettre aux personnes enseignantes et aux élèves de réfléchir à des enjeux socioenvironnementaux.

Les enseignantes avec qui j'ai collaboré lors de ma recherche de maîtrise ont souligné que l'approche subjective leur semblait pertinente pour réfléchir à des évènements risqués ou incertains de la vie de tous les jours, tels que des enjeux sociaux, environnementaux, économiques, etc. C'est une piste qui m'a semblé pertinente à explorer.

En effectuant ses recherches, elle espère non seulement contribuer à l'avancement des connaissances liées à la didactique des probabilités, mais aussi promouvoir l'utilité sociale de ce domaine mathématique et développer des collaborations fructueuses avec les membres de la communauté de pratique.

Remis au congrès de l'AMQ le 14 octobre dernier par l'Association Mathématique du Québec, en association avec le Groupe de didactique des mathématiques du Québec, le prix Dieter-Lunkenbein est décerné pour le meilleur mémoire de maîtrise en didactique des mathématiques publié en 2021 ou 2022 dans une université québécoise. Le jury a considéré la richesse et l'exhaustivité du processus de recherche comme élément déterminant.