Donner carrière à des parcours d’engagement et de fierté

Beaucoup plus qu’un cheminement professionnel, une carrière à l’UdeS se traduit pour plusieurs par un véritable sentiment d’appartenance, d’accomplissement et de fierté. À l’occasion de la Cérémonie de reconnaissance du personnel du 4 avril dernier, les personnes récemment retraitées et celles cumulant 25 ans de bons et loyaux services étaient invitées à célébrer en compagnie de leurs pairs ces jalons marquants de leur parcours.

En guise de reconnaissance pour leur engagement et leur contribution envers l’UdeS, quelque 160 jubilaires, dont plusieurs ont participé à l'événement, ont reçu un vibrant hommage. De ce nombre, 50 ont franchi le cap des 25 ans de carrière, et plus de 110 ont nouvellement entamé l’étape de la retraite. Parmi les personnes retraitées, pas moins de 43 ont travaillé à l’UdeS pendant plus de 30 ans, et deux d’entre elles ont atteint les 40 années de service au moment de leur départ.

Le recteur, le professeur Pierre Cossette, a souligné l’engagement remarquable de l’ensemble de ces personnes, qui ont contribué à faire de l'UdeS la grande université humaine qu'elle est devenue à travers toutes ces années :

Vous êtes des actrices et des acteurs importants du développement et de l’essor de l’Université de Sherbrooke. Pour toutes ces années passées avec nous au service de notre université, je tiens à vous exprimer, au nom de notre communauté universitaire, notre profonde reconnaissance pour votre dévouement et votre professionnalisme.

Professeur Pierre Cossette, recteur

Des trajectoires et des souvenirs heureux

Michel Trottier : une retraite bien méritée après 44 ans d'engagement

Avec quelque 44 ans de service – 23 à la Faculté de génie et 21 à la Faculté des sciences –, Michel Trottier fait office de vétéran parmi les membres du personnel retraité honorés. Au moment où il débute sa carrière en 1979 comme technicien en chimie analytique dans un groupe de recherche sur la biomasse, l’UdeS souffle tout juste ses… 25 bougies! « Arriver dans une université de prestige était très impressionnant, c’était exaltant de côtoyer tous les chercheurs et les étudiants », se remémore-t-il. Le contact avec celles et ceux qu’il a connus et appréciés au quotidien pendant toutes ces années lui manque assurément. « C’est difficile, même avec la satisfaction du devoir accompli, de se dire qu’on ne fait plus partie de cette formidable université. 44 ans, ça ne s’efface pas comme sur un tableau noir », ajoute-t-il.

Celui qui a toujours adoré le milieu de la recherche, dans lequel il a baigné la moitié de sa carrière à l’UdeS avant d’obtenir un poste de soutien aux travaux de laboratoire au Département de chimie, a également connu les hauts et les bas du financement de la recherche. « Dans les années 1980, les subventions coulaient à flots. Au milieu des années 1990, les choses avaient beaucoup changé. » Malgré les défis, le domaine de la recherche n’a jamais cessé de passionner Michel Trottier, qui peut même se targuer d’avoir participé à la mise sur pied d’Enerkem, la jeune pousse de son groupe de recherche de l’époque, devenue maintenant une société qui rayonne à l’international.

Joséphine Mukamurera : donner le meilleur de soi-même depuis 25 ans

Il y a un peu plus de 25 ans, son doctorat fraîchement obtenu en poche, Joséphine Mukamurera obtient un poste de professeure au Département de pédagogie de la Faculté d’éducation. La surprise est immense pour celle qui vient tout juste de déposer sa thèse, et qui a longuement hésité avant de soumettre sa candidature à ce poste. « Je croyais que ce n’était pas possible, qu’une jeune femme immigrante comme moi, récemment diplômée, puisse intégrer une université au rang de professeure », se remémore-t-elle. En 1989, alors qu’elle arrive du Rwanda pour rejoindre son conjoint venu entreprendre une formation doctorale à l’Université Laval, elle s’émerveille devant l’accessibilité des femmes à l’éducation supérieure et les possibilités d’études offertes au Québec. Elle choisira de se spécialiser dans le domaine de l’insertion professionnelle des enseignantes et enseignants, un champ d’expertise qui la passionne toujours autant aujourd’hui. « Réfléchir à une meilleure compréhension de la pénurie actuelle dans le milieu de l’enseignement et à la valorisation de la profession enseignante me stimule énormément », indique-t-elle.

Très attachée à son département, sa faculté et son université, Joséphine Mukamurera est très fière des moyens mis en place – mentorat, accompagnement, soutien à la formation – pour favoriser l’insertion et la réussite des nouveaux membres du corps professoral. Tout n’était pas autant développé lors de son arrivée, alors qu’elle devait concilier nouveau travail et jeunes enfants. Elle s’est toutefois toujours fait un devoir de donner le meilleur d’elle-même, ce qu’elle entend poursuivre au bénéfice de ses étudiantes et étudiants et de l’avancement des connaissances en éducation, pour le reste de sa carrière.

Lyne Bérard : 25 ans de relations privilégiées et de liens tissés serré

Rare femme parmi l’équipe de techniciens responsable du soutien informatique au Service des technologies de l’information au Campus principal, Lyne Bérard est affectueusement surnommée « maman » ou « mom » par certains de ses collègues. « L’entraide et l’humour dans mon équipe, la qualité des relations humaines, c’est ce qui est le plus motivant au quotidien », souligne celle qui cumule cette année 25 ans de service. Titulaire d’un baccalauréat en psychoéducation à l’UdeS, elle choisit d’effectuer un retour sur les bancs d’école au collégial, en informatique. C’est à la Faculté de droit qu’elle entamera sa carrière, un milieu « tissé serré » où elle développera de belles amitiés durables avec des collègues qu’elle voit encore régulièrement aujourd’hui.

Passionnée de randonnée, elle organise d’ailleurs de nombreuses activités à titre de membre du comité plein air d’Universanté. Ce programme à l’intention du personnel, mis en place de 2003 à 2010, visait à favoriser l’adoption de saines habitudes de vie en milieu de travail. « C’était formidable pour créer un sentiment d’appartenance et rencontrer des gens provenant d’autres unités et corps d’emploi », souligne celle qui s’est aussi impliquée dans le groupe des pairs aidants. Son bagage de psychoéducatrice revêtait une pertinence particulière au sein de ce réseau d’écoute et d’entraide entre collègues, qui compte aujourd’hui une centaine de membres. Goûtant actuellement aux joies de la préretraite, Lyne Bérard s’estime choyée de pouvoir réduire son temps de travail d’ici l’arrivée de cette période charnière, qui s’annonce fertile en activités de plein air.

Jean-Paul Praud : l'heure de la retraite pour un passionné de recherche, après près de 35 ans

Après une carrière riche de près de 35 ans à la Faculté de médecine et des sciences de la santé – sa « deuxième maison où il s’est toujours senti chez lui » –, l’heure de la retraite a sonné le 1^er avril pour le professeur-chercheur Jean-Paul Praud. Loin d’être un poisson d’avril, cette nouvelle étape évoque une ambivalence de sentiments chez ce passionné de recherche, pour qui le travail est synonyme de bonheur et de reconnaissance au quotidien. « Je me considère tellement chanceux et comblé. Et maintenant, j’aurai plus de temps pour profiter des années à venir en compagnie de mon épouse, qui m’a toujours appuyé », raconte celui qui a mené pendant plus de trois décennies une carrière certes passionnante, mais ô combien exigeante.

Une première visite à Sherbrooke pour y compléter une formation postdoctorale à la fin des années 1980 aura suffi pour convaincre le pneumo-pédiatre et sa famille de troquer la grisaille de la banlieue parisienne pour le charme de la nature estrienne. Il est alors recruté par le Département de pédiatrie pour y développer le Service de pneumologie pédiatrique, à titre de professeur adjoint et clinicien-chercheur. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en physiologie respiratoire néonatale pendant 14 ans, il aura consacré de nombreuses années à ses travaux de recherche sur le contrôle respiratoire du nouveau-né et du nourrisson. Et parce qu’on ne peut pas sortir le travail du passionné, le professeur Praud entend continuer à superviser des personnes étudiantes aux études supérieures et à s’adonner à quelques demi-journées hebdomadaires de consultations cliniques.

Louise Gosselin : férue d'innovation et d'architecture depuis plus de 25 ans

Lorsqu’elle est embauchée voilà plus de 25 ans comme technicienne en aménagement de bâtiments et terrains au Service des immeubles, Louise Gosselin connaît déjà très bien le Campus principal. C’est qu’elle y revenait chaque année comme musicienne dans le cadre du Festival des harmonies et orchestres symphoniques du Québec, un rassemblement qu’accueille l’UdeS depuis 1988. Pas étonnant que sa première tournée de campus lors de son arrivée se soit conclue rapidement, à la grande surprise de son patron d’alors! Les plans et devis trônant sur les tables à dessin de l’époque sont encore en format papier et pellicule d’encre, et la jeune recrue assiste avec intérêt à la transformation numérique de tous ces documents.

Six ans après son entrée en fonction, elle devient la première femme du service à décrocher le poste de contremaîtresse en bâtiments. Elle dirige alors une équipe composée de menuisiers et de peintres, à laquelle se grefferont des serruriers, des gens de l’entretien ménager et de la gestion des matières résiduelles. La formule renouvelée de la collation des grades et du rituel d’investiture en 2006 reste sans conteste son souvenir le plus marquant en carrière : « Nous devions bâtir de nouveaux escaliers, de nouvelles passerelles en très peu de temps. J’ai pu compter sur une équipe du tonnerre », raconte-t-elle. Ayant réintégré son poste de technicienne il y a une dizaine d’années, elle est toujours aussi animée par son travail, qu’elle entend bien poursuivre dans l’innovation et le plaisir : « L’architecture dans une université, c’est trippant! Il y a des classes, des salles de concert, des résidences, des labos, un complexe aquatique. Ça bouge beaucoup! »

Thérèse Côté : la retraite après près de 40 ans de collaborations et de défis stimulants

À la retraite depuis presque un an déjà, Thérèse Côté a passé près de 40 ans à l’UdeS. Débarquée du Lac-Saint-Jean pour y entreprendre un baccalauréat en enseignement de l’éducation physique, elle travaille pendant ses études comme sauveteuse à la piscine du Centre sportif. Puis, elle devient chargée de cours en natation à la Faculté des sciences de l’activité physique, avant d’occuper les fonctions de directrice aquatique au Centre sportif. Pendant 10 ans, elle assure la planification et la gestion des cours et des horaires, en plus de diriger une équipe d’une cinquantaine de personnes, majoritairement étudiantes. L’éthique, la collaboration, le souci du travail bien fait et le sens des responsabilités figurent parmi les valeurs cardinales qu’elle transmet au sein de son personnel, et qui la guideront tout au long de sa carrière.

Elle se voit ensuite confier le mandat de mettre en place le Centre de services du Bureau de la registraire, guichet unique où les étudiantes et étudiants peuvent régler les différents aspects administratifs liés à leur dossier. « Je suis très heureuse des occasions de développement en continu que j’ai eues à l’UdeS, de la confiance qu’on m’a accordée et de la liberté d’action dont je disposais pour mener des projets souvent innovants. » Son dernier mandat à la Section de l’aide financière aux Services à la vie étudiante, où elle a été directrice pendant 18 ans, aura été particulièrement signifiant sur le plan humain. « J’ai vraiment le sentiment, avec notre équipe, d’avoir changé des vies, d’avoir été en mesure de bien soutenir les étudiantes et étudiants au moment où c’était nécessaire », se rappelle-t-elle.

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À propos de la Cérémonie de reconnaissance du personnel
Chaque année, l’UdeS commémore l’engagement de son personnel nouvellement retraité ou qui a atteint 25 ans de service. La Cérémonie de reconnaissance du personnel symbolise la reconnaissance de l'établissement envers le dévouement professionnel de ces gens remarquables qui contribuent au développement de sa réputation d’excellence.