Compétition entre les facultés
Qui sont les meilleurs diplômés?
L'ambiance était bon enfant et le ton à la blague lorsque les doyennes et doyens se sont livrés à une surenchère de fierté à l'endroit de leurs diplômés, au début du cérémonial d'investiture.
Pour présenter à la foule leurs finissants, ils n'ont pas hésité à recourir aux arguments les plus loufoques afin de prouver la valeur de leurs étudiantes et étudiants. Au terme de chacune des présentations des facultés, leurs finissants respectifs manifestaient bruyamment tour à tour pour démontrer leur solidarité et leur dynamisme. Pour ce faire, ils étaient encouragés par des échassiers aux costumes colorés qui animaient le parterre.
C'est le doyen de la Faculté d'administration, Roger Noël, qui le premier a présenté ses ouailles, disant qu'elles étaient la fierté de leur faculté. Daniel Proulx, doyen de la Faculté de droit, a ensuite servi aux autres diplômés la mise en garde suivante : « Attention! Vous ne savez jamais quand, au cours de votre vie, vous aurez besoin d'un bon avocat! » Quant à Paul Deshaies, doyen de la Faculté d'éducation physique et sportive, il a relancé la balle à un autre groupe de diplômés : « J'ai le regret d'annoncer aux diplômés de la Faculté de médecine qu'ils auront moins de travail au cours des prochaines années, puisque nos diplômés interviendront pour améliorer l'adoption de saines habitudes de vie dans la population! »
Réjean Hébert, doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, a choisi de répliquer à son homologue de droit : « Même les avocats auront besoin un jour ou l'autre d'une infirmière ou d'un médecin! »
Céline Garant, doyenne de la Faculté d'éducation, a défendu que ses diplômées et diplômés étaient certes les mieux éduqués, tandis que Lynda Bellalite, doyenne des Lettres et sciences humaines, a rappelé que ses étudiantes et étudiants sont parmi les plus engagés et les plus militants. Si Gérard Lachiver, doyen de la Faculté de génie, a vanté ses « petits génies », Donald Thomas, doyen des Sciences, a argué que « nos diplômés ont la responsabilité de chercher, de trouver et souvent d'expliquer la science à notre société ». Enfin, Marc Dumas, doyen de la Faculté de théologie, d'éthique et de philosophie, a rappelé l'adage selon lequel «dans les petits pots, les meilleurs onguents», avant de conclure que ses finissants développaient la matière la plus importante : la matière grise.
Bref, cet épisode de la cérémonie principale a permis aux différents groupes de se faire connaître dans une joute amicale qui a plu au public et qui en a déridé plusieurs. De plus, malgré le ton badin des échanges, l'exercice a mis en lumière l'interaction des professionnels de toutes les disciplines dans notre société.