Aller au contenu

Marie-Ève Beauchemin-Nadeau s’apprête à vivre son rêve olympique

L’étudiante en médecine à l’UdeS participera aux épreuves d’haltérophilie dans la catégorie des 69 kg

Marie-Ève Beauchemin-Nadeau, haltérophile et étudiante en médecine

Marie-Ève Beauchemin-Nadeau, haltérophile et étudiante en médecine


Photo : Denis Germain www.photographiesurlevif.ca

Plus jeune, Marie-Ève Beauchemin-Nadeau était une sportive polyvalente. Elle a pratiqué le soccer, le ski, l’équitation et l’athlétisme, où elle a développé un intérêt pour le sprint (60, 100 et 200 m). Mais alors qu’elle était en quatrième secondaire, elle souhaitait améliorer ses performances. «Mon entraîneur m’a dit que l'haltérophilie pourrait m'aider à augmenter ma puissance pour les départs, raconte-t-elle. C'est comme ça que j'ai commencé. Ensuite, j'ai rapidement progressé et j'en suis venue à préférer ce sport à tous les autres.»

Quelque neuf ans plus tard, l’haltérophile originaire de Candiac fait partie de l’élite mondiale, et elle s’apprête à participer aux Jeux olympiques de Londres. Étudiante en médecine à l’UdeS, Marie-Ève a pris un congé sabbatique de ses études pour peaufiner sa préparation en vue des Jeux.

Un parcours bien rempli

Depuis ses premiers championnats canadiens, en 2005, l’athlète a pris part à plusieurs compétitions internationales chez les juniors, puis chez les séniors. Elle a notamment participé aux Universiades, aux Jeux panaméricains et aux Jeux du Commonwealth, où elle a décroché une médaille d’argent en 2010. Cette participation aux Olympiques sera sa première.

«Quand j'ai commencé l'haltérophilie, je n'avais pas comme objectif de faire les Jeux olympiques, dit-elle. Quand on est jeune, on se dit que seules des personnes extraordinaires peuvent atteindre cet objectif, et on ne se croit pas extraordinaire.»

Mais à force d’entraînement, puis voyant que sa progression était constante et qu’elle s’approchait des meilleures de sa discipline, Marie-Ève a commencé à croire en son rêve olympique : «Initialement, j'ai pensé que j'avais peut-être des chances pour 2008, mais je me suis rendu compte que j'aurais besoin de plus d'années d'entraînement pour y arriver. À partir de ce moment, je me suis dit que c'était possible pour 2012.»

Elle a donc orchestré sa préparation en vue des Jeux de Londres, en prévoyant une pause dans ses études. La compétition à laquelle elle doit prendre part – soit la catégorie des 69 kg – est prévue le mercredi 1er août. L’objectif de Marie-Ève est de terminer parmi les 5 premières de sa catégorie et de soulever un total de 245 kg ou plus.

Reprendre le stéthoscope

Actuellement en 4e année de médecine, Marie-Ève prévoit reprendre ses études en septembre prochain. Elle prendra part à plusieurs stages jusqu’en mars avant de compléter son examen terminal en mai 2013. Elle compte poursuivre avec sa résidence de deux ans en médecine de famille au terme de laquelle elle devra faire un choix parmi différentes options, dont amorcer sa carrière médicale, poursuivre des études de spécialité ou reprendre un entraînement intensif en vue des Olympiques de 2016.

En tant qu’athlète de haut niveau et future médecin, Marie-Ève pourrait-elle s’intéresser à la médecine sportive? «Je ne connais pas vraiment la médecine sportive, donc je ne sais pas si c'est un domaine qui m'intéresse, dit-elle. Je prendrai assurément un stage en médecine sportive pendant ma résidence, ça me donnera une meilleure idée de ce que je veux faire plus tard. C'est certain que si je choisis cette discipline, j'aimerais essayer d'aller aux Jeux comme médecin. Je pourrais ainsi voir une autre facette de ce merveilleux monde. Mais pour l'instant, je pense que je vais plutôt faire de l'urgence, des soins standards en clinique de médecine familiale et des soins à domicile.»

Mais avant de retrouver son stéthoscope, Marie-Ève Beauchemin-Nadeau foulera la piste du Stade olympique à l’ouverture des Jeux de Londres avec la délégation canadienne, avant de se mesurer à l’élite mondiale de l’haltérophilie. Un accomplissement qui fera assurément la fierté de ses proches et de toute la communauté de l’UdeS.