Aller au contenu

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Dr Réjean Hébert, présente une conférence à la communauté facultaire sur « La place de la réadaptation face à une société vieillissante »

M. Pier-Luc Turcotte, étudiant en réadaptation et organisateur de la conférence, Dr Hébert, Ministre de la Santé et des Services sociaux et Dr Cossette, doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé
M. Pier-Luc Turcotte, étudiant en réadaptation et organisateur de la conférence, Dr Hébert, Ministre de la Santé et des Services sociaux et Dr Cossette, doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé
Photo : Robert Dumont

Le système de santé actuellement en place au Québec présente de nombreux défis. Parmi ceux-ci, le vieillissement de la population qui, en 2031, représentera le quart de la population du Québec. Cet état de situation fait en sorte que le système de santé doit s’adapter pour faire face à ce défi d’importance. C’est ce que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Dr Réjean Hébert, a exposé, le lundi, 12 novembre, lors d’une conférence intitulée : « La place de la réadaptation face à une société vieillissante ».

Le Dr Hébert a exposé sa vision des choses. La future pandémie à venir regroupe les maladies chroniques qui frappent les gens plus âgés. « Le vieillissement de la population ne peut se comparer à un tsunami car, lors d’un tel événement, il est difficile de le prévoir à long terme. Je dirais plutôt que le vieillissement de la population se compare à un iceberg. On le voit, on s’en approche et il est possible de le contourner. Au Québec, le système de santé a été bâti autour de l’hôpital. Il est maintenant temps de revoir nos façons de faire en préconisant une approche adaptée des soins, soit favoriser les soins à domicile. »

Dr Hébert présentant sa conférence à l'ensemble de la communauté facultaire
Dr Hébert présentant sa conférence à l'ensemble de la communauté facultaire
Photo : Robert Dumont

En présentant le système actuel et ses problèmes, le Dr Hébert a tenu à identifier des pistes de solutions auxquelles il croit. D’abord, la prévention par la promotion de la santé : le tabac, le dépistage précoce de certaines maladies ainsi que les saines habitudes de vie incluant l’alimentation et l’activité physique. L’accès à la première ligne est aussi une piste de solution : plus de médecins de famille, plus de Groupes de médecine de famille (GMF) facilitant l’accès en tout temps à un médecin et l’accès à d’autres professionnels de la santé et enfin, l’informatisation du dossier médical. Il ajoute à cette liste : un meilleur arrimage entre les Centres de santé et des services sociaux, les GMF et la personne atteinte d’une maladie chronique. Enfin, pour offrir les meilleurs soins possibles aux personnes âgées, il est clair que le gouvernement doit mieux investir dans les soins à domicile. Pour ce faire, Dr Hébert préconise l’instauration d’une assurance autonomie publique.  Celle-ci viendrait compléter l’assurance maladie actuelle et permettrait à la personne en perte d’autonomie de faire un choix quant à son lieu de résidence en lien avec ses incapacités et obtenir les services de santé par le professionnel adéquat.

Selon lui, la place de la réadaptation est primordiale pour permettre aux gens de se réintégrer dans la société. Un passage à l’hôpital entraîne des complications qui nécessitent souvent une réadaptation. « La réactivation du patient dans de courts délais favorise sa réadaptation, son autonomie et son retour rapide à la maison.  Sinon, le patient devra recourir à un hébergement à long terme dans nos établissements et ceci complique sa réadaptation » a expliqué le Dr Hébert.

La conférence a été organisée par M. Pier-Luc Turcotte, étudiant à l’École de réadaptation. Il s’est dit étonné de la rapidité de réponse du Ministre qui a accepté l’invitation à donner une conférence à ce sujet. L’événement, qui a fait salle comble à l’auditorium de la FMSS, était en visioconférence sur les sites de Longueuil, Moncton et Saguenay.