Aller au contenu

Cérémonie d’assermentation à l’Université de Sherbrooke

Rencontrez les porte-paroles de la cohorte 2024 en médecine de famille

Florence Viens et Éloïk Guay, tous deux diplômés de l'UdeS en 2024, ont choisi de pratiquer la médecine de famille, tout comme 99 de leurs confrères et consœurs.
Florence Viens et Éloïk Guay, tous deux diplômés de l'UdeS en 2024, ont choisi de pratiquer la médecine de famille, tout comme 99 de leurs confrères et consœurs.
Photo : UdeS - Mathieu Lanthier

Florence et Éloïk sont deux des 101 futures et futurs médecins de familles diplômés de l'UdeS en 2024 qui s'établiront aux quatre coins du Québec dans les prochains jours. Le 20 juin prochain, 185 nouveaux médecins prêteront serment. Cette année, un nombre croissant de personnes choisissent la médecine de famille : 55% des futurs médecins qui ont choisi cette spécialité, contre 45% pour toutes les autres spécialités combinées. À l'aube de leur assermentation, nous avons voulu en savoir davantage à propos des porte-paroles qui représenteront leurs consœurs et leurs confrères lors de cette émouvante cérémonie.

1. Pourquoi avoir choisi la médecine de famille?

Florence : La médecine de famille n'était pas mon premier choix de spécialité lorsque j'ai appliqué pour les choix de résidence. Malgré tout, j'avais choisi d'appliquer en médecine de famille pour la polyvalence possible de la pratique, ainsi que pour la qualité de vie autant en résidence que lorsque j'allais devenir patron. Dès mes premiers mois de résidence, je suis tombée en amour avec la médecine de famille. Les suivis longitudinaux, le fait d'avoir le temps d'apprendre à connaitre les patients et leur famille, de sentir qu'on a vraiment un impact sur la qualité de vie des patients en prenant en charge leurs petits autant que leurs gros problèmes de santé, la variété de la pratique, voir des patients de tous les âges de la naissance à un accompagnement vers la fin de vie, d'avoir l'opportunité de voir des patients en santé et leur offrir des soins préventifs. Ce sont tous des aspects de la pratique d'un médecin de famille qui sont extraordinaires à mes yeux.

Au courant de ma formation en résidence, j'ai aussi découvert la médecine du sport et de l'exercice, qui est une branche de la médecine de famille. Je continuerai donc mon parcours de résidence l'an prochain en faisant une année supplémentaire de formation à l'Université de Sherbrooke en médecine du sport et de l'exercice. Cette année de formation me permettra de jumeler ma passion pour la santé et le sport avec une pratique polyvalente de médecine de famille.

Florence Viens, future médecin de famille
Florence Viens, future médecin de famille
Photo : UdeS - Mathieu Lanthier

Éloïk : Si je devais choisir LA raison pourquoi j'ai choisi la médecine de famille, c'est la possibilité d'orienter ma pratique en fonction de mes intérêts. Dès l'externat, j'ai compris que plusieurs domaines de la médecine m'intéressaient. J'ai donc choisi LA spécialité par excellence qui me permettrait d'avoir une pratique variée, et que j'allais pouvoir moduler tout au long de ma carrière.

C'est un stage d'externat à Dolbeau-Mistassini qui m'a exposé pour la première fois à la médecine de famille. L'élément qui m'avait particulièrement marqué dans ce stage est la polyvalence des médecins avec qui je travaillais. Comment dans le même mois pouvaient-ils réanimer un enfant à l'urgence, faire un suivi de grossesse au bureau et accompagner une personne âgée dans sa fin de vie? Ces modèles de rôles m'impressionnaient, et je voulais être comme eux.

2. Décrivez-moi le genre d'étudiant que vous étiez?

Florence : J'étais et je suis toujours une étudiante curieuse et prête à apprendre tout ce que je peux au quotidien. La médecine est un domaine tellement large que j'ai dû apprendre à accepter qu'il est impossible de tout connaitre! Dès le début de mes études prédoctorales, j'ai choisi d'étudier en groupe avec des collègues et amis. J'ai toujours trouvé que l'étude et le travail en équipe est très riche, du fait de l'utilisation des forces de chacun et notre complémentarité pour arriver à un plus haut niveau de connaissances médicales. J'ai réalisé qu'à travers la médecine de première ligne, je baigne au quotidien dans ce travail d'équipe, que ce soit avec les différents professionnels de la santé dans le GMF (physiothérapeutes, ergothérapeutes, travailleurs sociaux, psychologues, infirmières et infirmiers, etc.) ou encore avec les spécialistes consultants. Je pense que durant toute ma carrière, je vais rester dans une position d'apprentissage avec la collaboration avec mes collègues spécialistes et les autres professionnels, et que c'est ce qui fait la beauté de la médecine de famille.

3. À l'aube de votre assermentation, comment vous sentez-vous?

Florence : Fébrile, mais tout en ressentant un certain poids des responsabilités qui s'en viennent. Pour moi, l'assermentation représente (presque) la fin d'un parcours qui m'a beaucoup fait grandir comme personne, mais qui m'a aussi fait réaliser l'importance et la charge du rôle du médecin dans son quotidien.

Éloïk : Excité? Je suis pimpant et pleins de nouveaux projets, et j'ai hâte de voir ce que les prochaines années vont m'apporter. Je ne peux cependant m'empêcher d'être un peu nostalgique quand je regarde les six dernières années. Ça va peut-être paraître cliché, mais ces dernières ont passé vite. Mes mentors et mes collègues m'ont permis de grandir en tant qu'humain, et j'en suis profondément reconnaissant.

Éloïk Guay, futur médecin de famille
Éloïk Guay, futur médecin de famille
Photo : UdeS - Mathieu Lanthier

4. Comment voyez-vous votre entrée dans la profession?

Florence : Je pense que c'est une grande étape à travers laquelle chacun de nous doit passer en faisant face à différents degrés d'incertitude. Je sens le poids de la responsabilité à venir autant que je me sens privilégiée pour le rôle que je vais jouer dans la vie des patients. Je vois mes premières années de pratique comme une étape d'ajustement et d'apprentissage. Je suis confiante que ma formation va m'avoir donné tous les outils nécessaires pour être un médecin compétent qui sait reconnaitre ses limites.

Éloïk : Je débute l'an prochain un programme de compétences avancées en médecine d'urgence! En bref, c'est une année supplémentaire de formation en urgence aux quatre coins du Québec, qui sert à acquérir une expertise supplémentaire dans différents domaines de cette spécialité. Par la suite, je prévois débuter ma carrière en combinant la pratique clinique et l'enseignement.

5. Votre conseil pour un futur médecin de famille?

Florence : Malgré tout ce qui peut être diffusé côté politique et dans les médias, la médecine de famille est une branche de la médecine qui est riche, variée et dans laquelle chacun y trouve son compte.

Éloïk : Un conseil que je donnerais à un futur médecin de famille est de bien s'entourer, autant au travail que dans sa vie personnelle. La médecine de famille est un sport d'équipe, et les journées seront beaucoup plus agréables avec des collègues qu'on apprécie. Malgré toutes ses qualités, la médecine de famille est aussi un travail exigeant. La résilience y est une qualité nécessaire, et avoir mes amis et mes proches à mes côtés m'a aidé à m'y épanouir.