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Processus de planification stratégique 2010-2015

Une consultation d’une ampleur rarement vue dans le milieu universitaire

Luce Samoisette, rectrice de l'Université de Sherbrooke
Luce Samoisette, rectrice de l'Université de Sherbrooke
Photo : Michel Caron

Rarement a-t-on vu «une université qui donne la parole et écoute aussi largement dans le cadre de la définition de ses grandes orientations stratégiques». Telle est l’observation livrée par Monique Chaput, la consultante qui a reçu le mandat de mener à bien le vaste chantier du processus de planification stratégique 2010-2015 de l’Université de Sherbrooke. Le 28 janvier, la rectrice Luce Samoisette et la consultante ont présenté les grandes lignes de ce chantier qui comprend une consultation très ouverte, fidèle à l’esprit de collégialité cher à la rectrice.

«C’est une occasion inestimable de dresser un bilan réaliste de la situation et surtout de formuler une vision commune de l’avenir de notre institution dans une perspective de développement stratégique», a déclaré Luce Samoisette. La rectrice estime que la participation de la communauté est l’ingrédient essentiel de la réussite de l’exercice. «Il est important de mobiliser la communauté pour que les gens s’approprient la démarche, la vision et les valeurs qui en seront dégagées; et pour qu’ensuite ils adhèrent à notre plan d’action stratégique, élément essentiel de notre développement futur.» La rectrice a ajouté que trois visées animent l’ensemble de cette démarche : la continuité, le réalisme et le développement d’une vision d’avenir.

Consultation tous azimuts

Andragogue de formation, la consultante Monique Chaput a mené plusieurs projets de planification et de positionnement stratégique pour diverses organisations, dont plusieurs en Estrie. Devant le public réuni au Carrefour de l’information ainsi qu’au Campus de Longueuil, elle a présenté les cinq grandes étapes du processus.

La rectrice Luce Samoisette et la consultante Monique Chaput
La rectrice Luce Samoisette et la consultante Monique Chaput
Photo : Michel Caron

Monique Chaput a particulièrement insisté sur la première étape, qui consistera en la préparation d’un bilan. Il s’agira de dresser un état des lieux de l’UdeS à partir de grands paramètres comme les effectifs étudiants, la recherche et la création, l’enseignement, les ressources humaines et les immobilisations. Ce bilan se nourrira d’une grande consultation au cours de laquelle l’ensemble des membres de la communauté universitaire pourra s’exprimer de diverses façons.

«Madame Samoisette souhaite que ce soit une démarche collective. Ensemble, on va regarder, chacun selon notre perception de l’Université, quelles sont ses forces, quelles sont ses limites ou ce qu’il faudrait améliorer; qu’est-ce qui la menace, dans le monde actuel, au Québec ou même à l’interne; quels sont les opportunités et les grands enjeux actuels.»

Une centaine d’entrevues sont prévues, avec de petits ou de grands groupes. Des groupes de discussion sur des aspects ciblés seront aussi convoqués. Et un questionnaire en ligne permettra de recueillir les observations et idées émanant de la communauté et de gens de l’extérieur intéressés par le développement de l’UdeS.

Vers le plan d’action stratégique

L’ensemble du processus mènera à la rédaction d’un plan stratégique découlant de la matrice de développement dégagée dans le cadre du processus et décrivant l’avenir de l’Université. Ce document va permettre à «chaque membre de la communauté universitaire de s’approprier les orientations stratégiques de l’Université. Pour les facultés, services et regroupements, il va leur permettre de se doter de plans d’action qui reposeront sur une force commune, à l’intérieur d’un grand ensemble cohérent et stratégique. Ainsi, les efforts seront vraiment synergiques; on pourra mieux connaître notre position, nos caractéristiques distinctives et nos avantages concurrentiels», a illustré Monique Chaput.

«Jusqu’où veut-on aller?»

La rencontre a donné au public l’occasion de poser ses questions sur les tenants et aboutissants du processus en cours. Un étudiant a demandé si les citoyens et les autorités de la Ville de Sherbrooke allaient aussi être consultés. La rectrice a répondu que les partenaires municipaux, dont ceux des villes de Sherbrooke, Longueuil, Bromont et Magog, vont être rencontrés. «Les villes et d’autres partenaires externes, comme les organismes subventionnaires, seront consultés sur la perception qu’ils ont de l’UdeS et sur ce qu’ils s’attendent de nous», a-t-elle dit.

La rectrice a aussi été appelée à expliquer sa position sur l’un des thèmes transversaux retenus pour la consultation, celui de la santé organisationnelle. «Aujourd’hui, on est en présence de personnes qui n’ont pas les mêmes aspirations que les gens qui ont été embauchés ou qui ont étudié ici il y a 20 ans, a dit Luce Samoisette. Il faut se préoccuper de ces questions dans tous nos volets : en enseignement, en recherche et création, ainsi qu’à l’égard de nos étudiants internationaux et de nos ressources humaines. C’est donc un élément très important qui transcende tous les autres.» Le développement durable apparaît lui aussi comme un autre thème transversal.


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