Pénurie de main d’œuvre au Québec
L’Université de Sherbrooke observe une demande accrue des employeurs
La pénurie de main-d’œuvre au Québec se fait ressentir jusqu’à l’Université de Sherbrooke, alors que le Service des stages et du placement (SSP) met tout en œuvre pour répondre aux demandes croissantes des employeurs à la recherche de personnel et de stagiaires compétents.
En moins de 48 heures, toutes les places disponibles pour la Journée carrières en génie et informatique 2018 se sont envolées. Devant cette situation, le SSP a donc décidé de tenir l’événement sur deux jours, une première. Elles auront lieu les mercredi 12 et jeudi 13 septembre prochain au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke.
« Généralement, la demande est forte pour le secteur de l’informatique et du génie informatique, mais cette année, nous ressentons la même pression dans tous les secteurs, souligne le directeur général du SSP, Alain Tremblay. Il est rapidement devenu évident que nous devions scinder notre événement en deux jours afin de permettre à un plus grand nombre d’employeurs de venir rencontrer nos étudiantes et étudiants. »
L’Université de Sherbrooke, contributrice essentielle à la société
Dans un contexte où la pénurie de main d’œuvre spécialisée constitue un enjeu pour plusieurs, les entreprises ont plus que jamais intérêt à se rapprocher des universités afin d’améliorer leur capacité à recruter les bons candidats. En faisant confiance aux stagiaires de l’Université de Sherbrooke, les organisations repèrent le talent à la source et, dans une grande proportion, réussissent ensuite à embaucher leurs futurs employés. Voilà qui démontre toute la pertinence des programmes coopératifs proposés, une méthode qui permet aux professionnels en devenir de développer des compétences-clés qui leur serviront tout au long de leur carrière.
« Nous sentons que les employeurs ont des besoins criants, ajoute monsieur Tremblay. Ils ne veulent pas manquer la chance de rencontrer notre clientèle étudiante, car ils savent qu’elle est bien formée et prête à contribuer immédiatement, notamment en raison de l’expérience acquise lors des stages coopératifs. »
Pour la première fois lors des journées carrières, un Espace PME sera offert aux visiteurs grâce à une collaboration avec Sherbrooke Innopole.
« À l’instar de nos entreprises, Sherbrooke Innopole innove continuellement dans ses façons de soutenir les industries sherbrookoises, notamment en cette période de rareté de main-d’œuvre. C’est pourquoi nous avons eu l’idée de créer l’Espace PME. Comme les petites et moyennes entreprises n’ont pas toujours les moyens de participer à de grands événements de recrutement, nous leur donnons l’occasion de se joindre à nous, à tour de rôle, pour leur permettre de se mettre en valeur et de présenter les possibilités d’emploi dans leur équipe », explique la directrice générale de Sherbrooke Innopole, Josée Fortin.
Même engouement au niveau des stagiaires coopératifs
La demande est ressentie de façon tout aussi importante du côté du secteur principal du SSP, celui des stages coopératifs. La dernière période d’entrevues, en prévision des stages de l’automne 2018, a été particulièrement achalandée, alors qu’une augmentation de 11% du nombre d’entretiens d’embauche sur une période de deux semaines a été enregistrée, pour un total de 4537 entrevues.
Par ailleurs, 2034 offres de stages ont été déposées pour 1637 étudiantes et étudiants disponibles à l’automne. De plus en plus d’employeurs communiquent avec le SSP afin de savoir comment recruter les étudiantes et étudiants de l’UdeS.
« Les stages coopératifs demeurent l’une des meilleures façons d’attirer de nouveaux talents au sein d’une organisation. Une chose est sûre, le contexte est favorable pour nos étudiantes et étudiants parce qu’ils ont possiblement plus de choix que leurs prédécesseurs, note Alain Tremblay. Ils ont la chance d’expérimenter et choisir l’endroit qui leur convient le mieux pour débuter leur carrière professionnelle. »