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Portrait de stagiaire

Une immersion au cœur de la conservation en Nouvelle-Zélande

Léopold Belleau-Magnat, étudiant au baccalauréat en environnement au Centre universitaire de formation en environnement (CUFE), pendant son stage en Nouvelle-Zélande.
Léopold Belleau-Magnat, étudiant au baccalauréat en environnement au Centre universitaire de formation en environnement (CUFE), pendant son stage en Nouvelle-Zélande.
Photo : fournie

Si quelqu’un a pris au pied de la lettre ce que le Service des stages et du développement professionnel (SSDP) entend par « de la théorie à la pratique », notre adage préféré au Service, c’est bien Léopold Belleau-Magnat. Étudiant au baccalauréat en environnement au Centre universitaire de formation en environnement (CUFE), Léopold a vécu une expérience de stage qui sort de l’ordinaire en Nouvelle-Zélande. Installé chez un couple passionné de la conservation, il a participé activement à un projet ambitieux dans le cadre de l’objectif national « Pest Free New Zealand 2050 ». C’est vraiment les deux pieds sur le terrain qu’il met en pratique ses apprentissages et qu’il nous a raconté cette expérience de stage hors Québec unique en son genre.

Un projet pour le bien commun

« La Nouvelle-Zélande est composée de trois Îles qui ont évoluées pendant des milliers d’années sans la présence de mammifères autres qu’une espèce de chauve-souris. Lorsque les humains sont arrivés, ils ont apporté de nouvelles espèces tels que les souris, les rats, les hermines et les opossums qui ont causé des ravages importants sur les espèces endémiques de la Nouvelle-Zélande. Dans les dernières décennies, la population a réalisé l’ampleur des dommages sur les écosystèmes et le gouvernement a lancé l’objectif audacieux d’éradiquer ces quatre espèces exotiques envahissantes avec le projet “Predator Free New Zealand 2050”. Ce projet repose toutefois beaucoup sur les communautés et l’effort citoyen et c’est dans ce cadre que s’inscrit le projet du couple chez qui j’habitais pendant mon stage. » Explique Léopold lorsqu’on lui demande de préciser le contexte de son stage.

Léopold habitait donc chez Nigel et Mish, un couple dévoué qui, une fois installé sur un terrain de 200 hectares en Nouvelle-Zélande, a réalisé que la forêt nécessitait une intervention urgente. Leur projet de conservation vise donc à éradiquer les espèces exotiques envahissantes mentionnées plus haut et le stagiaire du CUFE a pu aider à cette mission inspirante pendant les 3 mois qu’aura duré son stage. Léopold mentionne avoir été particulièrement impressionné par le dévouement de Nigel et Mish, « ce ne sont pas des patrons, ce sont des leaders ». Leur engagement profond et leur volonté d’aider la nature l’ont inspiré chaque jour à donner le meilleur de lui-même. Leur projet de conservation, né d’une simple observation de la diminution du chant des oiseaux, est devenu une véritable mission de vie pour le couple.

Rôle clé dans la conservation

Léopold a été attiré par ce stage en raison de l’importance de la conservation en Nouvelle-Zélande. Il a choisi d’y aller pour relever ce défi de taille et contribuer à un projet ayant un impact réel et concret : « Je savais que ça pouvait être super enrichissant d’aller dans un autre pays pour relever un gros défi. » Son gros défi Léopold l’aura eu, et relevé, haut la main alors que ses tâches étaient principalement centrées sur le trappage, un aspect clé de la lutte contre les espèces envahissantes.

Léopold en action dans la montagne pendant son stage.
Léopold en action dans la montagne pendant son stage.
Photo : fournie

Mes mandats principaux étaient d’entretenir et d’agrandir les lignes de trappes existantes et de construire un sentier accessible pour des personnes moins en forme. 

Léopold Belleau-Magnat

Voilà des mandats qu’on ne retrouve pas souvent dans les descriptions de tâches des stages offerts au SSDP. Il mentionne que ses tâches lui ont vraiment permis d’être en contact avec la biodiversité du pays et d’apprendre énormément sur les écosystèmes néo-zélandais et qu’elles étaient donc directement reliées à son domaine d’études… mais assurément plus dans la pratique que sur les bancs d’école.

Un quotidien exigeant et rempli de défis physiques et mentaux

Sa forme physique et l’autonomie de Léopold ont été mises à l’épreuve quotidiennement pendant son stage, rendant son travail aussi exigeant que gratifiant.

À partir du moment où je quitte la maison, je suis tout seul pendant toute la journée, alors si je fais des erreurs, je suis obligé de gérer ça tout seul.

Léopold Belleau-Magnat

Ces moments de solitude lui permettent d’apprendre par lui-même et de développer une résilience précieuse. De plus, monter dans la montagne, entretenir les lignes de trappes et construire des sentiers demandent une endurance physique considérable. « Les difficultés que j’ai rencontrées, c’est que tout ce qui est difficile physiquement devient éventuellement très difficile mentalement. » Pour gérer sa fatigue, Léopold a ajusté son horaire de travail, avec l’accord de ses superviseurs, optant donc pour des journées plus longues suivies de jours de repos. Cette stratégie lui a permis de maintenir une efficacité optimale tout en accumulant des congés pour explorer et découvrir la Nouvelle-Zélande.

La vue de Léopold pendant certaines de ses journées de stage.
La vue de Léopold pendant certaines de ses journées de stage.
Photo : fournie

Trouver le bon stage

Trouver un stage à l’international, demande souvent des démarches un peu différentes de ce qu’on est habitué de voir au SSDP. Pour Léopold, trouver son stage est passé par la plateforme « Workaway » pour entrer en contact avec ces futurs superviseurs de stage. Cette plateforme met en relation des voyageurs et voyageuses avec des hôtes offrant un échange de services. Léopold, le SSDP et le milieu de stage ont dû faire preuve d’une certaine flexibilité pour remplir toutes les conditions d’un stage coop et c’est tant mieux, parce que l’expérience de Léopold a clairement été plus que formatrice.

Cette expérience de stage dépasse largement le cadre de la conservation. Léopold aura découvert une nouvelle culture, des paysages époustouflants, et amélioré ses compétences en autonomie et en adaptation. Cette immersion lui permet également de se familiariser avec des pratiques de conservation innovantes et de participer à un projet d’envergure. Tout ce qu’un stagiaire peut souhaiter de son milieu de stage.

Si vous souhaitez également vivre l'expérience d'un stage hors Québec, le SSDP offre un suivi particulier et est là pour vous soutenir des démarches du début jusqu'au retour du stage. Pour savoir par où commencer et comment contacter des employeurs potentiels, assistez à la séance d'information.

Les défis physiques et mentaux de ce stage nécessitent une préparation adéquate et une véritable passion pour la conservation. Son témoignage offre un aperçu précieux des exigences et des récompenses de ce type d’expérience. Léopold mentionne que ce serait une possibilité pour d’autres personnes étudiantes de participer dans le cadre d’un stage à ce projet de conservation et invite les personnes intéressées à lui écrire un courriel pour qu’il puisse vous partager ses contacts.


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