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Des engagements concrets en lien avec les demandes étudiantes

Campement propalestinien : l’UdeS espère toujours un retour à la normale

Photo : Michel Caron - UdeS

Sensible aux souffrances vécues par les membres de sa communauté touchés par le conflit à Gaza, l’Université de Sherbrooke maintient depuis le premier jour un dialogue ouvert avec les personnes étudiantes du campement propalestinien érigé au Campus principal, le 13 mai dernier.

« Ce qui se passe actuellement à Gaza est bouleversant, et nous sommes de tout cœur avec les gens qui sont touchés directement ou indirectement par ce conflit. Nous condamnons toute forme de violence, et souhaitons un cessez-le-feu immédiat », a tenu à mentionner le recteur, le professeur Pierre Cossette.

Valorisant la liberté d'expression et la liberté académique, l’UdeS respecte le droit de manifester, dans la mesure où ces actions se déroulent dans un environnement sécuritaire et selon les règles, et qu'elles n'entravent pas la continuité de ses activités, ainsi que celles de ses partenaires. L’établissement d’enseignement et de recherche souligne toutefois la situation exceptionnelle que constitue un tel campement sur son campus, qui n’a pas été autorisé, et qui se situe en dehors des cadres réglementaires.

Au terme de plusieurs rencontres et échanges, la direction de l’UdeS a proposé une entente regroupant différents engagements mutuels fondés sur les demandes des personnes manifestantes. Cette proposition, fondée sur une volonté claire de faire preuve de transparence et de trouver un terrain d’entente, n’a pas été jugée pleinement satisfaisante.

Des engagements concrets

Les engagements proposés par l’UdeS se déclinent comme suit :

  1. Communication publique de ses engagements.
  2. Création d’un programme d’appui aux étudiantes et étudiants réfugiés de Palestine, incluant un volet d’aide financière.
  3. Acceptation en continu des demandes au programme institutionnel des professeurs-chercheurs et professeures-chercheuses en provenance de la Palestine. Le budget demandé pourrait dépasser les limites prévues normalement au programme, sous réserve de l’évaluation du comité responsable.
  4. Diffusion publique de la grille d’analyse des partenariats responsables du Service d'appui à la recherche, à l'innovation et à la création (SARIC).
  5. Dévoilement du nom de l’établissement d’enseignement israélien avec lequel l’UdeS a signé une entente de collaboration, qui ne s’est toutefois pas concrétisée : le Shamoon College of Engineering, de même que celui de l’entreprise israélienne avec laquelle une collaboration scientifique existe : Protalix Biotherapeutics.
  6. Diffusion publique du fait que La Fondation de l’UdeS n’a actuellement aucun investissement dans la défense, l’industrie létale ou des entreprises israéliennes.
  7. Diffusion publique de la liste des investissements de La Fondation.
  8. Diffusion publique ultérieure d’une liste annuelle des partenariats de recherche de plus de 50 000 $ lorsque l’ensemble de l’information sera constitué.
  9. Proposition d’intégration d’une ou deux personnes représentantes du groupe étudiant au comité d’investissement responsable.

« Nous gardons espoir que de tels gestes de transparence, jumelés à l’intégration de principes d’investissement responsable et à une volonté de soutenir les étudiantes et étudiants palestiniens, pourront mener à la levée du campement pour revenir à des pratiques de manifestations qui se tiennent dans les cadres réglementaires et permettent des échanges ouverts et constructifs. Nous notons d’ailleurs que des engagements de nature semblable ont permis la levée des campements étudiants dans certaines universités canadiennes et américaines », indique le recteur Pierre Cossette.

La direction de l'UdeS continue de suivre de près l'évolution de la situation et maintient un dialogue ouvert avec les personnes manifestantes en ce qui a trait à la logistique et la sécurité du campement.