Professeur de littérature
Pierre Hébert lance le Dictionnaire de la censure au Québec
Censurés pour motifs politiques, religieux ou moraux, plusieurs publications et films se sont vu interdire en partie ou en totalité au cours de l'histoire du Québec. Le professeur de littérature Pierre Hébert a lancé le 7 avril à Montréal son dernier ouvrage, le Dictionnaire de la censure au Québec – Littérature et cinéma. Véritable somme de toutes les publications ainsi que des principaux films censurés de 1625 à nos jours, ce dictionnaire s'adresse à tous les amoureux de la littérature et du cinéma, bien sûr, mais aussi aux amateurs d'histoire, de sociologie et de politique.
«Le sujet de la censure nous met au confluent des forces sociales et économiques régissant une société, indique Pierre Hébert. L'ouvrage fait état de tous les cas connus de censure en littérature au Québec, ainsi que d'un choix de cas de censure en cinéma, et finalement des cas incontournables de censure culturelle, par exemple l'exposition Corridart bannie par le maire Jean Drapeau lors des Jeux olympiques de 1976 à Montréal, explique le professeur. En tout, nous traitons environ 300 cas.»
Le projet de dictionnaire de la censure, débuté en 2000, fait suite à deux publications de Pierre Hébert, Censure et littérature au Québec – Le livre crucifié 1626-1919 et Censure et littérature au Québec – Des vieux couvents au plaisir de vivre, 1920-1959. Le dictionnaire a été réalisé en collaboration avec Yves Lever, spécialiste du cinéma québécois, et Kenneth Landry, spécialiste de littérature.
Les entrées du dictionnaire comportent les titres des œuvres censurées, les noms de certains joueurs importants – censeurs ou auteurs censurés – et même des motifs, ou thèmes, de censure. Sous chaque titre d'œuvre se trouve une description de l'œuvre et l'histoire de cette censure. Une chronologie de toutes les œuvres recensées complète l'ouvrage.