Grand-parrain, ou le voyageur de l'intérieur

J’ai découvert le groupe de parrainage par le plus grand des hasards, à l’été 2012. J’achevais ma première année à la maîtrise à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke. J’avais entendu parler du programme lors d’une conversation entre amis, dont les détails se sont perdus à travers le temps. Je me souviens par contre de m’être dit que de rejoindre un tel groupe pourrait être une façon de rencontrer des gens intéressants autour d’une bière, question de briser l’isolement que génère un projet de recherche universitaire. Je ne savais pas encore à quel point cela allait s’avérer exact. 

Dans le cadre de mon implication en tant que parrain, j’ai rencontré plusieurs étudiants internationaux, autant en échange que d’autres qui venaient effectuer leur programme, généralement une maîtrise, en entier à Sherbrooke. J’ai été au fil des sessions parrain à plusieurs reprises, de deux à trois étudiants à la fois. Au fil des sessions, mes filleuls et filleules qui demeuraient à Sherbrooke s’impliquaient souvent à leur tour, ce qui m’a valu depuis le surnom affectueux de « Grand-parrain ». Étrangement, si certains étudiants parrainés ne correspondaient qu’à l’occasion avec moi, j’ai été en mesure de tisser plusieurs belles amitiés avec d’autres étudiants qui se retrouvaient parfois sans parrain ou marraine. Des étudiants d’un peu partout dans le monde (Antilles, France, Luxembourg, Madagascar, Russie, Vietnam pour ne nommer que ceux-là) avec qui je suis pour la plupart encore aujourd’hui en contact. C’est une façon de voyager à très faible coût, de passer des moments inoubliables et de se bâtir un réseau de contacts. C’est par-dessus tout une très belle histoire d’échange et de fraternité universelle.

Je n’oublierai jamais ces randonnées de vélos (voire les cours de vélos que j’ai donnés à des étudiants qui n’en avaient jamais fait auparavant) ou en raquette, sans compter les soirées de patinage que j’ai pu faire en bonne compagnie sur les nombreuses glaces de Sherbrooke. Les belles journées passées à la cabane à sucre ou aux fins de soirées à discuter tout en dégustant une bière dans l’une des nombreuses microbrasseries sherbrookoises.

D’être responsable de faire découvrir son coin de pays à des gens de partout et d’organiser toutes ces activités est l’une des expériences les plus valorisantes que j’ai eu l’occasion de vivre. Si j’en connais qui ont rencontré l’amour grâce au programme de parrainage, c’est le sens de l’engagement communautaire que j’ai découvert. Il y a clairement un besoin et c’est là une expérience qui restera à jamais gravée dans votre mémoire.

- Mathieu Cloutier, programme de parrainage

Le programme de parrainage de l’UdeS vise à faciliter les premières semaines à l’Université aux nouveaux arrivants et à établir un échange culturel enrichissant pour les deux participants. La marraine ou le parrain accompagne et soutient l’étudiant parrainé dans son intégration à l’UdeS et à la ville de Sherbrooke. Pour ce faire, les deux participants se rencontrent à la fréquence de leur choix.