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Attention à ne pas manger ses émotions

Les émotions désagréables coupent la faim à certaines personnes et en amènent d’autres à l’expression manger ses émotions. Il faut en effet distinguer la faim psychologique de la faim physiologique.

La faim physiologique, c’est celle qui tiraille l’estomac, donne des étourdissements ou entraîne la fatigue. Si l’on ne mange pas, les symptômes de faim s’amplifient parce que notre corps a besoin de nutriments. La faim psychologique est plutôt une envie de manger pour utiliser cette source de réconfort primaire et facile d’accès afin d’anesthésier une émotion désagréable.

En ces temps où l’anxiété, la colère, l’ennui et la tristesse nous guettent, le risque de développer la faim psychologique est grand. Moyen de réconfort efficace à court terme, manger ses émotions amène souvent un sentiment de culpabilité par la suite.

Quelques conseils pour éviter de manger votre pandémie :

  • Retardez le moment de manger : lorsque vous avez faim, tentez de distinguer s’il s’agit d’une faim psychologique ou physiologique. Prenez un moment pour vous détendre, faites de la cohérence cardiaque (je vous suggère l’application RespiRelax), méditez, regardez par la fenêtre. Si les signaux de faim s’atténuent, il s’agit probablement davantage de faim psychologique que physiologique.
  • Demandez-vous ce que vous pourriez chercher à manger : comment vous sentez-vous? Y a-t-il une émotion que vous pourriez chercher à anesthésier? Laquelle?
  • Prenez le temps d’accueillir votre vécu : rendez votre vécu clair à votre esprit, nommez vos émotions, trouvez-en la cause, écrivez-les dans un journal.
  • Cherchez une soupape : pouvez-vous agir sur la cause de vos émotions? Si oui, faites-le. Est-ce qu’il y aurait un autre moyen de vous réconforter? Bouger, marcher, prendre un thé, chercher du soutien auprès de vos proches…

Conserver de saines habitudes alimentaires

Il se peut malgré tout que vous ayez une petite rage d’aliments sucrés ou gras. Rappelez-vous qu’il est normal en ces moments forts en émotions d’avoir le réflexe de vous tourner vers cette source de réconfort facile et faites preuve d’indulgence à votre égard.

Voici tout de même d’autres conseils concrets pour vous aider à conserver de saines habitudes alimentaires :

  • Conservez une routine alimentaire stable avec trois repas et deux ou trois collations par jour.
  • Apprenez à écouter vos signaux de faim et de satiété.
  • Dormez un minimum de sept à neuf heures par jour puisque la fatigue augmente l’appétit.
  • Mangez des protéines, des fibres et de bons gras afin d’éprouver plus facilement la satiété.
  • Mangez lentement, en pleine conscience ; dégustez. Il faut 25 minutes pour que votre corps éprouve la satiété, alors il faut lui laisser le temps de vous envoyer des signaux.
  • Mangez en contact avec les autres, par télécommunication si nécessaire.
  • Mangez dans une belle ambiance. Évitez de manger devant les nouvelles. Les nouvelles générant de l’angoisse augmenteront la faim psychologique.

Ressources supplémentaires

Vous pouvez consulter les livres Manger ses émotions de Guylaine Guèvremont ou Cessez de manger vos émotions d’Isabelle Huot. Le site Internet de l’organisme Équilibre et celui de J’écoute ma faim pourrait aussi vous aider.

N’oubliez pas que manger doit demeurer une source de plaisir et de contacts humains,

Malya Choinière, candidate à la profession de psychologue

Service de psychologie et d’orientation


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