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Bourses Desjardins-Centre affilié universitaire du CSSS-IUGS

24 000 $ de bourses pour appuyer la recherche sociale

Pierre Luc Bossé, Marie Pier Gilbert, Eddy Supeno et Marie-Claude Jacques ont reçu des bourses pour leurs projets respectifs.
Pierre Luc Bossé, Marie Pier Gilbert, Eddy Supeno et Marie-Claude Jacques ont reçu des bourses pour leurs projets respectifs.
Photo : Dicko Balde

Quatre bourses totalisant 24 000 $ ont été octroyées à autant d’étudiants qui mènent des projets de maîtrise et de doctorat dans le secteur des sciences sociales. Ces bourses sont offertes par le CSSS-IUGS grâce à l’appui financier des Caisses Desjardins de Sherbrooke. La remise a eu lieu le 19 mai au pavillon Argyll du CSSS-IUGS. Les boursiers à la maîtrise Marie-Pier Gilbert et Pierre Luc Bossé ont reçu un montant de 4000 $ chacun, tandis que leurs collègues au doctorat, Marie-Claude Jacques et Eddy Supeno, ont pour leur part reçu une somme de 8000 $ chacun. Les projets de recherche des boursiers touchent aux secteurs des sciences infirmières, du service social et de l’éducation.

La maternité chez les femmes immigrantes

Décrire l’expérience de femmes immigrantes, enceintes ou avec de jeunes enfants, en lien avec le réseau de la santé de l’Estrie, tel est le projet de recherche de Marie-Pier Gilbert, candidate à la maîtrise en sciences infirmières, sous la direction de Frances Gallagher et Chantal Doré.

L’objectif est de comprendre et mieux connaître l’expérience de ces femmes dans une période charnière de leur vie, d’apporter une réponse plus adaptée à leur situation et de trouver des stratégies pouvant favoriser une plus grande intégration de ces femmes à leur milieu de vie.

Rétablissement en santé mentale et réorganisation des services

La seconde bourse est accordée à Pierre Luc Bossé, candidat à la maîtrise en service social, sous la direction de Paul Morin et Jeannette Leblanc. L’étudiant s’intéresse principalement aux enjeux liés à la philosophie du rétablissement en santé mentale, et ce, depuis la réorganisation des services de première ligne et la mise en place des Réseaux locaux de services, en 2004.

Comment la réorganisation des services en santé mentale influence-t-elle les pratiques professionnelles? Quelles représentations du rétablissement les intervenants en santé mentale se font-ils? En répondant à ces questions, l’étudiant apportera des pistes pouvant contribuer à éclairer et à soutenir les stratégies d’organisation des pratiques professionnelles et à améliorer l’intervention de première ligne en santé mentale.

Schizophrénie et réseau social limité

Marie-Claude Jacques, candidate au doctorat en sciences infirmières, sous la direction de Denise St-Cyr Tribble et Frances Gallagher, poursuit un projet portant sur l’adaptation à un trouble mental grave chez les personnes dont le réseau social est limité ou inexistant.

Si un soutien social positif favorise l’adaptation, les personnes isolées socialement doivent trouver une façon différente de s’adapter. Dans cette étude, la parole sera donnée aux personnes atteintes d’un trouble mental grave afin de mieux comprendre comment ces personnes s’adaptent lorsqu’elles sont isolées socialement.

Cette étude devrait contribuer à fournir un portrait plus précis d’une population de Sherbrooke peu rejointe par la recherche et donner aux intervenants des outils mieux adaptés pour travailler auprès des personnes atteintes d’un trouble mental grave avec un réseau social limité.

Parcours de vie de jeunes adultes en situation de précarité

Candidat au doctorat en éducation, Eddy Supeno mène son projet sous la direction de Sylvain Bourdon. Il s’intéresse aux bifurcations biographiques dans le parcours de vie de jeunes adultes en situation de précarité au Québec.

Analysant les crises, ruptures ou tournants dans les parcours, le doctorant cherche à mieux comprendre comment des jeunes adultes transigent sur les plans personnel, interpersonnel et institutionnel, à certains moments déterminants pour la suite de leur existence. Dans cette perspective, la bifurcation biographique est susceptible de constituer le révélateur de capacités non formelles qui catalysent autant les ressources individuelles que les contraintes structurelles.

Les résultats de ce projet prévoient contribuer au développement d’une compréhension plus fine des parcours de vie des jeunes adultes en situation de précarité ainsi qu’au développement d’outils pour accompagner des jeunes adultes dans une perspective d’intégration sociale et d’insertion professionnelle.