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Trois étudiants de la FATER s'investissent au congrès de l'Acfas

Un colloque et un spectacle sur la thématique du sens

Raphaël-Mathieu Legault-Laberge et Essouma Long
Raphaël-Mathieu Legault-Laberge et Essouma Long

Deux étudiants au doctorat en études du religieux contemporain organisent les 12 et 13 mai un colloque dans le cadre de l'Acfas 2011. Willy Léonard Nunga Khal-Tambwe et Raphaël Mathieu Legault-Laberge ont choisi d'explorer le thème du «sens». Ainsi, loin de s'adresser uniquement au monde de la théologie ou du religieux contemporain, la quête de sens concerne tout autant les domaines de la santé, de l'éducation, de la philosophie, de la politique, de l'économie, de la sociologie, de l'anthropologie et de la justice, pour ne nommer que ceux-là. «Dans ce colloque, nous favorisons la diversité des disciplines et des conférenciers : étudiantes et étudiants des cycles supérieurs, professeurs et chercheurs», explique Raphaël Mathieu.

Chant, musique, slam et conte seront proposés lors du spectacle interculturel du 13 mai au Vieux Clocher de l'UdeS.
Chant, musique, slam et conte seront proposés lors du spectacle interculturel du 13 mai au Vieux Clocher de l'UdeS.
Photo : Fondation Force

Les organisateurs se sont associés à Essouma Long, aussi doctorant en études du religieux contemporain et artiste de la tradition orale camerounaise. Essouma assure le volet divertissement du colloque. Il est le directeur artistique du spectacle Chemins de sens, chemins d'échanges qui complète la programmation du colloque. Les doctorants sont soutenus dans leur projet par le professeur Marc Dumas.

Une formule dynamique

Sous le titre Les chemins du sens : pluralisme, exceptions et responsabilisation, ce colloque réunira onze invités qui présenteront en quoi la question du sens marque leurs réflexions et leurs recherches. Les thèmes abordés indiquent à quel point l'idée du sens est inspirante. En voici quelques exemples : symboles et métaphores producteurs de sens, l'enfance et les repères culturels, l'exil et le sens, Compostelle : un chemin de non-sens, la vie en collectivité et le sens, la représentation du sens dans le travail du cinéaste québécois Bernard Émond.

Un temps de 25 minutes sera alloué pour chacune des communications, qui seront regroupées par thèmes. Suivant la présentation de chacun des thèmes, des questions pourront être posées aux conférenciers. Une séance plénière sera tenue à la fin de la seconde journée.

Un invité de marque

Les organisateurs sont particulièrement fiers de souligner, parmi les conférenciers, la présence de Martin Leiner, professeur de théologie systématique et d'éthique à l'université allemande Friedrich-Schiller-Universität Jena.

«J'ai toujours été intéressé par l'échange intellectuel entre les pays francophones et l'Allemagne, dit-il. Surtout à propos de la philosophie du 20e siècle, de la théorie de la religion (théologie, sociologie et psychologie) et de la littérature. Je trouve fructueux les débats qui se dégagent à partir d'une comparaison des discours dans les deux cultures linguistiques.» Ses champs d'intérêts sont l'herméneutique, l'éthique des religions, l'éthique des médias, la mythologie et la psychologie de la religion.

«Notre colloque est ouvert à tous. Évidemment, il y a des milieux plus sensibles à la question du sens. Nous nous attendons à une plus grande participation de la part de groupes communautaires qui interviennent auprès d'une clientèle en recherche de sens. Par exemple, ceux qui s'intéressent aux hommes et aux femmes en crise, aux dépendances, aux immigrants ou aux religions», précisent Raphaël Mathieu et Nunga.

Créer une occasion

Prendre un temps d'arrêt et réfléchir ensemble sur la question du sens est la motivation première des organisateurs. «Faire un pied de nez aux impératifs d'une société où règne la productivité, voilà tout un défi!, s'exclame Essouma. Entreprendre des études en théologie ou en religieux contemporain, aux yeux de bien des personnes, est un choix difficile à justifier en 2011. Pourtant, ce sont ces étudiants qui, demain, participeront aux réflexions fondamentales et qui alimenteront les débats sociaux. Ce sont eux qui auront les connaissances pour analyser et poser un regard critique sur les événements à caractère religieux ou spirituel.»

Pour les trois étudiants, l'organisation de cet événement représente un point de départ pour un projet plus grand. Ils souhaitent, entre autres choses, produire une émission radio. Ainsi, ils auront le loisir d'explorer plus à fond tous les aspects de la question du sens. De plus, ils prévoient publier les communications du colloque.

«Sortir de la bulle des études pour faire connaître la discipline m'apparaît une nécessité», conclut Essouma.

Spectacle Chemin de sens, chemins d'échanges

Le vendredi 13 mai à 19 h au Vieux clocher de Sherbrooke. Contes, slam, musique africaine, chansons traditionnelles du Québec.

Au menu de ce spectacle interculturel : une chorale d'enfants sur scène avec un groupe vocal malgache, des slameurs estriens, des airs musicaux alliant guitares, balafons et djembé; puis une épopée du Mvet puisée dans le trésor culturel de l'Afrique centrale.

Les billets sont en vente aux bureaux de la FEUS et du REMDUS, Pavillon de la vie étudiante (E1-118), au coût de 10 $.


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